05/06/2010, 21:53
Les voies de la destinée des LVDH sont mystérieuses et impénétrables... quoique en fait non, la plupart des voies sont ici au contraire très pénétrables ! Je m'explique
Egaré au rayon jeunesse d'un bouquiniste parisien, j'ai trouvé un LVDH tout récent. Waaouahhhh ! Un nouveau LVDH dont personne n'a jamais encore parlé !
" Mais quoi donc que c'est ?!" m'exclame-je fébrilement dans la boutique du bouquiniste. "Serait-ce que le LVDh enfin ressuscite comme un Phénix flamboyant H=10 E = 12 ??? Voyons-ça de plus près !"
Titre de la merveille : "Echappez-vous de Fire Island - un livre dont vous le héros... gay", édité en juin 2009. Ah... Mouais, le renouveau du genre a une drôle de tronche !!!
" Vous avez rendez-vous avec votre destin : parviendrez-vous à sauver Fire Island ou tomberez-vous entre les mains de zombies drag queens ? La suite ne dépend que de vous !"
Damned ! Voila un truc qui manquait au bestiaire. Même Pip (qui avait pourtant un nom qui le prédestinait ! ) n'avait jamais rencontré de telles créatures malgré l'imagination fertile de Brennan. Bon, interloqué mais amusé, je continue ma lecture du résumé de ce livre qui constitue donc une nouvelle étape dans le LVDH :
" Ce devait être un week-end comme les gays en rêvent : profiter des plaisirs d'un [sic] île paradisiaque, lézarder au soleil, boire quelques cocktails... Mais après que que les poussières d'un nuage radioactif tombent sur la plage de Fire Island, une armée de zombies drag queens envahit la côte ! Parviendrez-vous à sauver l'île avant qu'il ne soit trop tard ? Vous ne le saurez qu'en pénétrant dans cet épisode interactif de Queer as Folk. Sauver le paradis des gays sera difficile : quiproquos gênants, amants odieux, aventures sans lendemain et même rencontre avec des hommes sirènes et le Président des Etats-Unis ! [nota : c'est Bush dans le bouquin] Saurez-vous surmonter tous les obstacles qui se dresseront devant vous pour enfin échapper aux zombies ? Vous seul pouvez le déterminer !
Un livre à lire et à relire pour vivre plus de trente issues différentes, de la plus virile à la plus ridicule !"
Considérant que ce LVDH n'avait rien à faire au milieu des bibliothèques vertes et autre Castor Junior, je l'ai acheté (pour un prix modique) afin d'épargner l'innocence des jeunes âmes égarées et prépubères qui auraient pu confondre Fire Island avec un remake de l'Ile du roi lézard... (et puis sinon comment aurais-je pu vous en parler ? Hein ?)
Arrivé chez moi, profitant de l'absence de mon épouse, je le feuillette. De prime abord, il ressemble aux LVDH que Newlook (eh ouais, j'ai des références littéraires dans le LVDH moi, môssieur) avait publiés à la fin des années 80 (j'avoue : j'en ai 1) : pas de règle et juste 133 paragraphes qui mêlent les situations scabreuses... Sauf que là où Newlook était hyper linéaire et pseudo-réaliste, Fire Island est un petit bijou de non-linéarité. Ca part un peu dans tous les sens, et la variété de la trentaine de fins (dont une dizaine de morts violentes) évoquées au paragraphe démontre une grosse imagination. Ce n'est pas si facile de sauver Fire Island : pour ma part, je ne suis parvenu qu'à me sauver des zombies...
Par ailleurs, l'histoire n'est en fait ni gore ni trop "lourde". Pourtant, une fois qu'on apprend que l'antidote contre les zombies est à base de Viagra, on sent que ça peut vite partir... euh partir.... en couilles comme on dit ! Eh bien non, le style reste (relativement) léger et puis on a pas intérêt à batifoler en route car les zombies nous poursuivent ! Il y a aussi de l'humour dans les situations et dans les dialogues - ex para.36 :
" vous vous penchez par-dessus le comptoir pour lui crier :
- Vous n'êtes pas inquiets à cause des zombis ?
Le barman hausse les épaules :
- Cette année, ce sont les zombies, l'été dernier, c'étaient les intégristes chrétiens. Il y a toujours quelqu'un qui veut nous empêcher de faire la fête. Si vous ignorez les intrus, ils finissent toujours par s'en aller.
Vous n'êtes pas convaincu mais que pouvez-vous faire ? "
Voili voila pas un chef d'oeuvre mais le concept reste vivant, dirait-on...
Egaré au rayon jeunesse d'un bouquiniste parisien, j'ai trouvé un LVDH tout récent. Waaouahhhh ! Un nouveau LVDH dont personne n'a jamais encore parlé !
" Mais quoi donc que c'est ?!" m'exclame-je fébrilement dans la boutique du bouquiniste. "Serait-ce que le LVDh enfin ressuscite comme un Phénix flamboyant H=10 E = 12 ??? Voyons-ça de plus près !"
Titre de la merveille : "Echappez-vous de Fire Island - un livre dont vous le héros... gay", édité en juin 2009. Ah... Mouais, le renouveau du genre a une drôle de tronche !!!
" Vous avez rendez-vous avec votre destin : parviendrez-vous à sauver Fire Island ou tomberez-vous entre les mains de zombies drag queens ? La suite ne dépend que de vous !"
Damned ! Voila un truc qui manquait au bestiaire. Même Pip (qui avait pourtant un nom qui le prédestinait ! ) n'avait jamais rencontré de telles créatures malgré l'imagination fertile de Brennan. Bon, interloqué mais amusé, je continue ma lecture du résumé de ce livre qui constitue donc une nouvelle étape dans le LVDH :
" Ce devait être un week-end comme les gays en rêvent : profiter des plaisirs d'un [sic] île paradisiaque, lézarder au soleil, boire quelques cocktails... Mais après que que les poussières d'un nuage radioactif tombent sur la plage de Fire Island, une armée de zombies drag queens envahit la côte ! Parviendrez-vous à sauver l'île avant qu'il ne soit trop tard ? Vous ne le saurez qu'en pénétrant dans cet épisode interactif de Queer as Folk. Sauver le paradis des gays sera difficile : quiproquos gênants, amants odieux, aventures sans lendemain et même rencontre avec des hommes sirènes et le Président des Etats-Unis ! [nota : c'est Bush dans le bouquin] Saurez-vous surmonter tous les obstacles qui se dresseront devant vous pour enfin échapper aux zombies ? Vous seul pouvez le déterminer !
Un livre à lire et à relire pour vivre plus de trente issues différentes, de la plus virile à la plus ridicule !"
Considérant que ce LVDH n'avait rien à faire au milieu des bibliothèques vertes et autre Castor Junior, je l'ai acheté (pour un prix modique) afin d'épargner l'innocence des jeunes âmes égarées et prépubères qui auraient pu confondre Fire Island avec un remake de l'Ile du roi lézard... (et puis sinon comment aurais-je pu vous en parler ? Hein ?)
Arrivé chez moi, profitant de l'absence de mon épouse, je le feuillette. De prime abord, il ressemble aux LVDH que Newlook (eh ouais, j'ai des références littéraires dans le LVDH moi, môssieur) avait publiés à la fin des années 80 (j'avoue : j'en ai 1) : pas de règle et juste 133 paragraphes qui mêlent les situations scabreuses... Sauf que là où Newlook était hyper linéaire et pseudo-réaliste, Fire Island est un petit bijou de non-linéarité. Ca part un peu dans tous les sens, et la variété de la trentaine de fins (dont une dizaine de morts violentes) évoquées au paragraphe démontre une grosse imagination. Ce n'est pas si facile de sauver Fire Island : pour ma part, je ne suis parvenu qu'à me sauver des zombies...
Par ailleurs, l'histoire n'est en fait ni gore ni trop "lourde". Pourtant, une fois qu'on apprend que l'antidote contre les zombies est à base de Viagra, on sent que ça peut vite partir... euh partir.... en couilles comme on dit ! Eh bien non, le style reste (relativement) léger et puis on a pas intérêt à batifoler en route car les zombies nous poursuivent ! Il y a aussi de l'humour dans les situations et dans les dialogues - ex para.36 :
" vous vous penchez par-dessus le comptoir pour lui crier :
- Vous n'êtes pas inquiets à cause des zombis ?
Le barman hausse les épaules :
- Cette année, ce sont les zombies, l'été dernier, c'étaient les intégristes chrétiens. Il y a toujours quelqu'un qui veut nous empêcher de faire la fête. Si vous ignorez les intrus, ils finissent toujours par s'en aller.
Vous n'êtes pas convaincu mais que pouvez-vous faire ? "
Voili voila pas un chef d'oeuvre mais le concept reste vivant, dirait-on...