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Mais où est encore passée Mylène Farmer ? S1
#47
Ce que vous tenez fébrilement entre les mains est un sac à main ma foi d'excellente facture, appartenant à la ligne "La Marcotte" du sulfureux styliste Jean-Salace Jerbemoix. Ce dernier, après avoir tenté le difficile métier de maréchal-ferrant, s'est finalement reconverti dans la mode animalière. Il a eu l'idée géniale de rendre réelles les expressions populaires en commercialisant des bonnets pour les ânes, une langue pour un ours mal léché, un pied pour les grues, de la farce pour dindon, une cage où les animaux pouvaient voler des plumes, etc. Bien qu'il eût été à l'époque encensé par la critique et tous les médias d'avant-garde, Jerbemoix ne trouva pas vraiment les faveurs du public. De dépit, il tua toutes ses bêtes et en fit des sacs à main, mais également une série limitée de lanternes avec leurs vessies. Vous reconnaissez instantanément le sac de Mylène à son contenu: quelques bonbons goût fraise, une vieille bouteille d'eau mentholée avec sa paille, une crème de jour pour peau mixte ainsi qu'un agenda. Outre l'odeur de vieux bouc qui indique quel animal Jerbemoix a ici sacrifié, rien de bien folichon. Le sac vous encombrerait plus qu'autre chose et vous décidez de le laisser ici. Vos yeux se portent toutefois sur la provenance géographique du sac: "Made in Nouvelle-Gouinée - JSJ / Los Angeles". Vous n'êtes pas vraiment avancé. Peut-être trouverez-vous des indices supplémentaires ailleurs?

Vous décidez d'aller faire le point.

Vos trouvailles vous laissent très commotionné, et vous vous décidez à prendre un peu de temps pour réfléchir à tout cela. Alors que vous vous apprêtez à repartir, vous entendez une sorte de clameur à l'extérieur. Le premier personnage de France a dû terminer son long discours, et il est temps pour vous de partir avant que les lieux soient investis par les forces de l'ordre et les inspecteurs, jusque-là cantonnés à maintenir la foule venue écouter Nicolas. Non sans une certaine bravitude, vous arrivez à vous esquiver et quittez le mythique studio Mégot.

Vous avez eu le temps d'inspecter le sac, le téléphone portable et le CD, vous pouvez rentrer chez vous, au galop.

Tout d'abord, on sait très bien que ceux qui ont oublié d'inspecter un élément lisent ces lignes malgré tout, mais passons... Après un trajet de retour long comme un jour sans vin, vous vous sentez le personnage le plus important de France. Vous avez en votre possession le portable de Mylène (qui n'a hélas plus qu'une barrette de batterie), mais surtout vos doigts caressent le dernier CD de la belle, L'Ordre du Hasard. Mû par une espèce de réflexe reptilien archaïque, vous êtes un instant tenté d'aller le clamer sur les forums Internet, mais vous vous rappelez que l'heure est au tragique, et que votre star a disparu. Lesdits forums sont d'ailleurs complètement saturés par les curieux et les larmes. Enfin, vous pouvez glisser dans le lecteur la galette tant désirée et débuter votre écoute, entre extase et exhibition. Mais passons sur vos réactions corporelles. Globalement, l'album est assez électro, avec quelques solos de harpe et un duo surprenant avec la jeune rappeuse décriée Tabita Night, sur "Ogino". Laurent Boutonnat s'est enfin résolu à explorer plus de deux notes, pour votre plus grand plaisir. L'instrumental "De l'or au bout des tétons" et le magnifique "Brebiou" vous tirent des larmes tant ils sont d'une beauté céleste. En revanche, "Rheims-toi les yeux" est complètement loupé. Imperturbablement, Mylène explore encore une fois dans cet opus ses thèmes de prédilection: la vie, la mort, le sexe avec un doigt de rosé. Au bout de trente écoutes et autant d'orgasmes, un titre plus mystérieux que les autres vous titille. Il s'agit de "Ma Gouine". Au début, vous avez pensé qu'il s'agissait d'un pamphlet à peine voilé contre l'insolent animateur Magloire, mais à bien y réfléchir, le refrain en particulier vous évoque quelque chose de vaguement familier. Vous en recopiez les paroles pour tirer cela au clair.

En tirant la langue comme un poussin, vous recopiez sagement ce que vous comprenez des paroles:
"Ma Gouine, ma gloire
Nouvelle-Gouinée, un continent noir
Frayeur mobile, tyrannie sans espoir
Quand tu parles de faire un 33
Je propose un 69 à trois."
Diantre... Vous voilà bien avancé. Après plusieurs minutes d'interrogations, vous vous décidez à utiliser un joker et à appeler votre ami Morgasme, qui étudie la poésie. Mais en prenant votre portable, vous connectez... 33 69 est l'indicatif qui revient sans cesse sur le journal des appels du téléphone de Mylène et dont vous deviez chercher la provenance! Ce que vous pouvez être distrait, parfois. Excité comme une vache, vous vous ruez sur votre ordinateur et consultez un moteur de recherche pour confirmer ce que vous pressentez déjà au fond de vos entrailles (butterfly, butterfly): 33 69 est bel et bien l'indicatif de la Nouvelle-Gouinée. Soudain, la chanson prend tout son sens: Mylène évoque son attirance pour ce fabuleux pays, mais avec des paroles teintées d'effroi. Que voulez-vous faire?

Des recherches sur la Nouvelle-Gouinée?
Appeler le mystérieux numéro (au 69 bien sûr)?
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Messages dans ce sujet
RE: Mais où est encore passée Mylène Farmer ? S1 - par tholdur - 18/10/2017, 21:55



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