Ayant tapé hier "Nils Jacket contre l'Agent X" dans Google, je me suis retrouvé sur le forum des CrazyScorps... ^^
Personnellement, je me demande un peu comment on peut être fan en 2008 d'un dinosaure comme Scorpions. C'est un avatar des difficiles années 80, avec tout ce que ça comporte de clichés musicaux et vestimentaires souvent vérifiés : crinières péroxydées, pantalon spandex à rayures, synthés pourris, basse inaudible, batterie monolithique au son reverbéré, solos de gratte tellement virtuoses qu'ils en sont impersonnels...
On peut blâmer l'époque (après tout, c'était la mode), et il est certain que Scorpions a sorti quelques chansons mythiques, mais je m'interroge sur l'intérêt de suivre un tel groupe aujourd'hui. Je pense m'y connaître un peu en Rock, et l'une des constantes pour les grands groupes est qu'ils ne restent pas longtemps au sommet. La raison principale étant que l'âge d'or s'atteint au prix de sacrifices, d'addictions diverses. Il faut vendre son âme au Diable, comme Robert Johnson.
C'est pourquoi j'aime tant Forever Changes, de Love (7 euros à la Fnac, profitez-en). Arthur Lee a composé cet album avec la conviction de sa mort prochaine, le groupe était complètement camé, et c'est ce qui rend ce disque unique. On est loin de l'époque récente (qui commence dans les années 80) où tout est marketé et soumis à la pression commerciale. Fun House des Stooges (l'un des plus grands disques de l'histoire du Rock) ne sortirait jamais en 2008.
Tout ça pour dire que selon moi, un groupe qui dure finit invariablement par tomber dans la routine, et devenir fatalement inintéressant. Regardez les Stones, tout le monde s'accorde pour dire que leur dernier chef d'oeuvre reste Exile on Main St, de 1972.
Autre chose : le Rock c'est aussi la jeunesse, la provocation. Des rockeurs qui dépassent la quarantaine, ça fait un peu pitié, surtout que leurs voix vieillissent souvent très mal. Bien sûr, je ne cracherais pas sur une inviatation pour aller voir Led Zep, mais ce serait une vaine tentative de retrouver une époque révolue, ce ne serait pas tout à fait la même chose... On ne peut pas être et avoir été, comme le dit le proverbe.
Regardez tous ces groupes qui se reforment (parfois avec peu de membres originaux) : New York Dolls, Stooges, Who... Quel intérêt, sinon de salir la légende ?
Voilà pourquoi écouter Scorpions en 2008 me semble curieux. Il y a tellement de bons groupes à soutenir que je m'interroge sur la nécessité de remplir les poches d'un groupe qui ne pourra jamais retrouver son inspiration passée, et qui est condamné à mimer ses grands tubes en faisant semblant d'avoir 20 ans.
Personnellement, je me demande un peu comment on peut être fan en 2008 d'un dinosaure comme Scorpions. C'est un avatar des difficiles années 80, avec tout ce que ça comporte de clichés musicaux et vestimentaires souvent vérifiés : crinières péroxydées, pantalon spandex à rayures, synthés pourris, basse inaudible, batterie monolithique au son reverbéré, solos de gratte tellement virtuoses qu'ils en sont impersonnels...
On peut blâmer l'époque (après tout, c'était la mode), et il est certain que Scorpions a sorti quelques chansons mythiques, mais je m'interroge sur l'intérêt de suivre un tel groupe aujourd'hui. Je pense m'y connaître un peu en Rock, et l'une des constantes pour les grands groupes est qu'ils ne restent pas longtemps au sommet. La raison principale étant que l'âge d'or s'atteint au prix de sacrifices, d'addictions diverses. Il faut vendre son âme au Diable, comme Robert Johnson.
C'est pourquoi j'aime tant Forever Changes, de Love (7 euros à la Fnac, profitez-en). Arthur Lee a composé cet album avec la conviction de sa mort prochaine, le groupe était complètement camé, et c'est ce qui rend ce disque unique. On est loin de l'époque récente (qui commence dans les années 80) où tout est marketé et soumis à la pression commerciale. Fun House des Stooges (l'un des plus grands disques de l'histoire du Rock) ne sortirait jamais en 2008.
Tout ça pour dire que selon moi, un groupe qui dure finit invariablement par tomber dans la routine, et devenir fatalement inintéressant. Regardez les Stones, tout le monde s'accorde pour dire que leur dernier chef d'oeuvre reste Exile on Main St, de 1972.
Autre chose : le Rock c'est aussi la jeunesse, la provocation. Des rockeurs qui dépassent la quarantaine, ça fait un peu pitié, surtout que leurs voix vieillissent souvent très mal. Bien sûr, je ne cracherais pas sur une inviatation pour aller voir Led Zep, mais ce serait une vaine tentative de retrouver une époque révolue, ce ne serait pas tout à fait la même chose... On ne peut pas être et avoir été, comme le dit le proverbe.
Regardez tous ces groupes qui se reforment (parfois avec peu de membres originaux) : New York Dolls, Stooges, Who... Quel intérêt, sinon de salir la légende ?
Voilà pourquoi écouter Scorpions en 2008 me semble curieux. Il y a tellement de bons groupes à soutenir que je m'interroge sur la nécessité de remplir les poches d'un groupe qui ne pourra jamais retrouver son inspiration passée, et qui est condamné à mimer ses grands tubes en faisant semblant d'avoir 20 ans.