L'assassin de la grande horloge

[Fitz]

Dans la famille « héros d’AVH original », je demande la Tchèque adultère. Le scénario sort aussi beaucoup de l’ordinaire, on est ici sur 50 sections menées tambour battant, seconde par seconde et sans la moindre ellipse temporelle, où l’on doit sortir vivante d’une célèbre tour en étant pourchassée par un groupe d’hommes, de femmes et même une chienne, le tout sous la lumière bleue et jaune des projecteurs de forces de l’ordre. Original !

J’ai bien aimé l’intention, moins la réalisation. Plusieurs choses m’ont gêné pour être à fond dans l’histoire :

- La vraisemblance. Entre les blessures qu’on peut enchaîner sans mourir (balle de pistolet qui nous frôle, os de la nuque qui craque), les expressions qui sonnent bizarrement dans les dialogues (on prenait du plaisir, tes photos-montages de femmes ignobles) ou les actions des personnages (la police qui tire à distance, le chien qui mord mais pas trop), j’ai eu du mal à y croire.

- La brièveté. Comme il existe plusieurs chemins et pas mal de protagonistes, et que l’aventure est facile (réussie du premier coup), ça passe très vite.

- L’intrigue. Corollaire du point précédent, cette aventure est trop courte pour nous impliquer dans le plan ourdi depuis longtemps par l’héroïne. Les personnages lâchent des petits mots qui nous permettent d’en apprendre sur le contexte, ça c’est bien. Mais l’arrière-plan qu’on devine est trop complexe pour une aventure aussi rapide et nerveuse. La révélation finale est de fait frustrante. On sent que des sentiments forts animent et motivent tout le monde, mais on est parachuté dans une courte scène sans avoir bénéficié d’une immersion en amont.

- Le style. Non pas que ce soit mal écrit, mais ça n’a pas été relu. Donc beaucoup d’erreurs qui gâchent la lecture : « les étoiles qui parcourt l’univers (au 1) », « Qu’est-ce que tu racontes, lui demandez-vous apeurée ? (au 11) »…

Dommage, car j’aime bien le lieu choisi et cette idée d’aventure pulp toute en action est sympa.