Dans le sujet consacré au mini-Yaz de cette année, Skarn donnait l'excellent conseil qu'il ne faut jamais hésiter à piquer les bonnes idées des autres. Si l'idée a été bien utilisée par son inventeur, il vous suffira de la tourner de façon différente, et hop ! vous voilà créatif et intéressant, sans nul besoin de culpabiliser vu que l'inventeur avait probablement déjà lui-même pris 90% de son idée chez quelqu'un d'autre. Et si l'idée était prometteuse mais qu'elle a été mal exécutée, vous accomplirez une noble tâche en lui donnant une nouvelle chance.
Je me suis conséquemment dit que ça serait intéressant d'avoir un sujet où on évoque les LDVH (bons ou mauvais) de l'ère classique où figurent des idées qui mériteraient d'être reprises.
J'ouvre le bal avec un Défis Fantastiques profondément médiocre :
Les Gouffres de la Cruauté
Ce livre de Luke Sharp souffre de nombreux défauts : scénario basique, difficulté infâme, descriptions ridiculement succinctes, atmosphère très instatisfaisante, péripéties peu mémorables... Et pourtant, il comporte un nombre étonnant d'idées qui ne demandaient qu'à être utilisées de façon intéressante.
1) Le héros est un gâte-sauce insignifiant dont l'occupation principale est de dépecer les lapins dans l'arrière-cuisine du château d'un noble. Et tout à coup, le Yaztromo local vient lui apprendre qu'il est l'unique descendant du roi légendaire qui a banni le mal voilà des siècles, lui confie l'épée magique dudit roi et l'envoie en mission pour sauver le royaume à lui tout seul. Cette transformation radicale de l'existence du héros aurait pu être exploitée (de façon comique ou sérieuse) un peu plus que pas du tout.
2) Toute l'histoire se déroule dans un monde souterrain avec des tunnels, des cavernes, des gouffres, des rivières de lave et tout ça. On y rencontre bien des monstres, mais aussi beaucoup d'êtres intelligents de races variés (qui ne passent pas absolument tout leur temps à se battre, car on peut tomber sur une taverne tenue par des humains mais fréquentées par des gobelins, des orcs et des trolls). Un modeste effort aurait suffit à créer un cadre atmosphérique... mais il n'y a pas de mots pour exprimer à quel point Sharp n'a pas fait cet effort.
3) Les humains qui vivent dans ce monde souterrains sont les Gaddons, aussi appelé Sensitifs. Au fil des générations, ils se sont adaptés à leur environnement obscur au point de perdre complètement l'usage de la vue, mais de développer énormément leurs autres sens, grâce auxquels (et à un peu de magie) ils peuvent être des combattants redoutables. Sharp a réellement essayé de faire quelque chose avec les Gaddons : on se bat à leurs côtés, on apprend leur écriture en braille, on étudie leurs techniques de combat... Il y a avait de quoi faire bien mieux, mais on trouve dans le LDVH les prémices de quelque chose d'intéressant.
4) Notre héros est accompagné d'un chat tout au long de l'aventure. Il ne s'agit pas d'un matou ordinaire, mais de Tabasha la Bazouk, de la lignée des déesses-chattes ! Un nom qui claque et un compagnon plus utile que ce à quoi on est habitué dans les DF. Tabasha ne peut pas communiquer directement avec nous et elle se comporte en bonne part comme un véritable chat, mais elle possède une intelligence quasi-humaine, quelques pouvoirs magiques et des griffes bien pointues, atouts grâce auxquels elle peut nous sauver la vie à diverses reprises. Un compagnon pareil aurait pu être utilisé de façon créative. Comme avec les Gaddons, bien que Sharp ait fait un effort pour mettre en valeur Tabasha, le lecteur reste malheureusement en bonne partie sur sa faim.
Je me suis conséquemment dit que ça serait intéressant d'avoir un sujet où on évoque les LDVH (bons ou mauvais) de l'ère classique où figurent des idées qui mériteraient d'être reprises.
J'ouvre le bal avec un Défis Fantastiques profondément médiocre :
Les Gouffres de la Cruauté
Ce livre de Luke Sharp souffre de nombreux défauts : scénario basique, difficulté infâme, descriptions ridiculement succinctes, atmosphère très instatisfaisante, péripéties peu mémorables... Et pourtant, il comporte un nombre étonnant d'idées qui ne demandaient qu'à être utilisées de façon intéressante.
1) Le héros est un gâte-sauce insignifiant dont l'occupation principale est de dépecer les lapins dans l'arrière-cuisine du château d'un noble. Et tout à coup, le Yaztromo local vient lui apprendre qu'il est l'unique descendant du roi légendaire qui a banni le mal voilà des siècles, lui confie l'épée magique dudit roi et l'envoie en mission pour sauver le royaume à lui tout seul. Cette transformation radicale de l'existence du héros aurait pu être exploitée (de façon comique ou sérieuse) un peu plus que pas du tout.
2) Toute l'histoire se déroule dans un monde souterrain avec des tunnels, des cavernes, des gouffres, des rivières de lave et tout ça. On y rencontre bien des monstres, mais aussi beaucoup d'êtres intelligents de races variés (qui ne passent pas absolument tout leur temps à se battre, car on peut tomber sur une taverne tenue par des humains mais fréquentées par des gobelins, des orcs et des trolls). Un modeste effort aurait suffit à créer un cadre atmosphérique... mais il n'y a pas de mots pour exprimer à quel point Sharp n'a pas fait cet effort.
3) Les humains qui vivent dans ce monde souterrains sont les Gaddons, aussi appelé Sensitifs. Au fil des générations, ils se sont adaptés à leur environnement obscur au point de perdre complètement l'usage de la vue, mais de développer énormément leurs autres sens, grâce auxquels (et à un peu de magie) ils peuvent être des combattants redoutables. Sharp a réellement essayé de faire quelque chose avec les Gaddons : on se bat à leurs côtés, on apprend leur écriture en braille, on étudie leurs techniques de combat... Il y a avait de quoi faire bien mieux, mais on trouve dans le LDVH les prémices de quelque chose d'intéressant.
4) Notre héros est accompagné d'un chat tout au long de l'aventure. Il ne s'agit pas d'un matou ordinaire, mais de Tabasha la Bazouk, de la lignée des déesses-chattes ! Un nom qui claque et un compagnon plus utile que ce à quoi on est habitué dans les DF. Tabasha ne peut pas communiquer directement avec nous et elle se comporte en bonne part comme un véritable chat, mais elle possède une intelligence quasi-humaine, quelques pouvoirs magiques et des griffes bien pointues, atouts grâce auxquels elle peut nous sauver la vie à diverses reprises. Un compagnon pareil aurait pu être utilisé de façon créative. Comme avec les Gaddons, bien que Sharp ait fait un effort pour mettre en valeur Tabasha, le lecteur reste malheureusement en bonne partie sur sa faim.