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Vous progressez le long de la route pavée gardée de colonnes, où trônent les morts héroïques : Achille, Hector, Héraclès... Plus vous avancez, plus les statues se veulent imposantes afin de mieux rendre hommage aux dieux olympiens. Deux énormes sculptures se tiennent à l'entrée du palais des défunts. Hadès et Perséphone, seigneurs des enfers. Aucune porte ne barre le passage. Hadès en personne domine d'une poigne de fer les âmes errantes, nul n'oserait s'opposer à lui dans son fief.
Or vous n'êtes pas une de ces âmes, le dieu funeste dort, et vous entrez normalement dans le bâtiment.
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(Ici première apparition du système de case à cocher. Du coup je coche comme demandé)
Un vaste espace rectangulaire s'offre à vous, dont les murs blancs exhibent d'impressionnantes fresques à l'effigie d'Hadès lors de la Titanomachie, la grande guerre entre Titans et Olympiens. Sur l'une d'elles, on voit le dieu des enfers, coiffé de son casque d'invisibilité, en train de s'infiltrer dans le camp adverse pour aller détruire leurs ressources. Une autre le montre au combat contre un terrible monstre. Sur la peinture en face, il est assis sur son trône d'ébène, l'air noble et sage.
Devant vous, cependant, se dresse une étude de marbre blanc où quelqu'un parcourt des papyrus.
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Un homme d'âge moyen aux cheveux blonds, affublé de robes et d'un chapeau noirs ornés de symboles s'adresse à vous sans même vous regarder.
- Tu n'as rien à faire là. Va-t-en.
Tiens, ce résident de l'au-delà semble vivant, ou du moins, possède davantage de substance que ses congénères. Vous ne bougez pas et vous raclez la gorge. Son bureau croule sous un fatras de papier et d'objets tels qu'une canne, une balance, une coupe et autres. Il lève les yeux pour lâcher le chaos de son travail, l'air furieux, puis cède à la surprise.
- Par les cuisses de Déméter, tu es vivant ! lance-t-il. Attends, c'est toi qui arpentes toute la Forge ? J'ai besoin de ton aide. Je me nomme Rhadamanthe, l'un des juges ici-bas, mais depuis la disparition de mon maître, tout part à vau-l'eau. Les champs Élysées courent à leur perte.
- C'est à dire ? vous étonnez-vous. Explique-toi.
- Cet arrogant d'Agamemnon, l'infanticide meneur des Grecs à Troie, a pris le contrôle de l'île des Bienheureux. Il règne sur ces terres désormais, en roi, pas en ombre, toutefois j'ignore comment il s'est arrangé pour retrouver son corps.
- L'infanticide ?
- Il a sacrifié sa fille au nom des dieux. Certains d'entre eux ne l'ont pas vu d'un bon œil, bien sûr, mais comme il s'était attiré leurs faveurs jadis, eh bien, tu connais les Olympiens... Mais, passons. Acceptes-tu de rendre les champs Élysées à leur seul et unique maître ? Même s'il dort, Hadès reste le seigneur de ce royaume, et Agamemnon demeure un simple mortel. Quelqu'un doit l'arrêter ou nous n'en finirons jamais. Il se mettrait en tête de conquérir tout l'au-delà.
- Comment vaincre un homme de cette trempe ?
- Bonne question. Hum... Pourquoi ne pas demander à son épouse, Clytemnestre ? Elle erre sur les champs des Pleurs. Elle le saura peut-être, après tout, elle l'a déjà tué... Rends-nous service, et je t'accorderai une maison sur l'île des Bienheureux. On ne fait pas mieux en matière de logement, tu peux me croire.
Notez le code Négoce.
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- Je vais m'arranger, assurez-vous.
- Bien, bien, mais j'ai du travail. Que les dieux rêvent de ta réussite, vous congédie Rhadamanthe.
Vous pouvez désormais :
Repartir par là où vous êtes venu (retour au 10)
Vous rendre dans la salle du trône
Descendre un escalier