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Ajout d'une limitation de caractères au concours mini-Yaz
#7
Je réponds un peu tard, mais j’avais quelques idées à ordonner, ce qui, je l’espère ne sera pas inintéressant à lire.

Je vais dans un premier temps revenir sur la forme, puis sur le fond des quatre derniers messages (de Grattepapier et de moi-même), avant de poursuivre en abordant une ligne conceptuelle qui, je pense, pourrait faire évoluer le débat sur le nombre de mots.

Alors sur la forme. Comme Grattepapier l’a souligné, je me suis planté assez large sur les AVH aux nombres de mots/de signes élevés. Ai-je des circonstances atténuantes ? Fort peu. En fait, je voulais faire une petite réponse rapide, qui aurait donné (ou redonné) mon sentiment, sans prise de tête, et donc, sans aller relire les différents messages sur le sujet – même si en fait, je suis quand même allé jeter un œil rapide pour être sûr de ne pas dire de bêtise. Et paf ! Tout faux. Ça m’apprendra à vouloir faire court. Je ne sais pas faire court.
Si je reprends donc les données mises en ligne par les uns et les autres, on se retrouve avec, mais c’est normal, un soucis de norme (comme d’habitude, je dirais). Certains parlent en caractères, d’autres en mots, on a du « à peu près », du « pas convertissable », bref, un joli méli-mélo d’inexactitude, auquel vient se rajouter celui de la délimitation catégorielle : de ma mini-AVH, des derniers mini-Yaz, de celles requalifiées en AVH, de la plus longue, des mini-AVH entre 2012 et 2021... Mais on va dire que c’est la même chose et on va classer les informations données :

Caractères
55 000 ..........Traité à propos du Vampyre
70 000 ..........Terreurs boréales
85 000 ..........Akoni et le Dieu Ours
85 000 ..........Froides Latitudes
95 000 ..........Un jour sans fondement
96 000 ..........Les maraudeurs
96 000 ..........Orisha
96 000 ..........Texaco Bang Bang
101 000 ........Des ombres
105 850 ........Elcielo Inferno
121 000 ........Ora est Labora
133 000 ........Au nord du désert
134 000 ........Les voies d'Attégia
145 000 ........Kintsugi
146 000 ........Carac (+66 paragraphes en annexe)
146 000 ........Catabase
149 000 ........Belzagar
149 532 ........Résilience
249 000 ........Les merveilleux itinéraires de Jehan de Mandeville
258 000 ........Dans l’ombre des combats
319 000 ........Yin Yang

Je reprends donc mes propos. Effectivement, Grattepapier, tu avais bien mentionné ces deux AVH. Je ne les avais pas vues parce que j’avais scrollé rapidement et que comme elles étaient indiquées au sein de ton texte – à la différence des autres – elles ont échappé à ma sagacité. Mea Culpa (mais j’avais bien précisé que j’avais pu avoir mal lu).

~*~


Néanmoins, si l’on aborde la question du fond, et que l’on replace mon commentaire dans la perspective du sujet, ce qui m’importait, c’était de dire, comme l’avait déjà souligné Caïthness [6 sur 75], qu’au vu du nombre de mini-AVH présentées, celles dépassant les 150 000 caractères sont très rares : seulement trois dans ce listing. Qu’il s’agit donc de l’exception et non de la norme. Et je citais finalement Yin Yang parce qu’elle était marquante et que je me rappelais des propos d’Outremer qui a dit : « Yin Yang était une de mes aventures préférées en 2021, et - sauf erreur de ma part - c'est de loin la mini-AVH la plus longue jamais écrite. »

Peu importe finalement qu’une ou deux mini-AVH supplémentaires nous aient échappé. Ce qui importe, c’est l’esprit de mon propos, qu’elles ne sont qu’une quantité négligeable au regard de la production de mini-AVH en général. Est-ce qu’il est bien utile de revoir un règlement, d’écrire de nouvelles limites, d’ajouter des contraintes, du travail, du comptage, pour quelque chose qui n’adviendra qu’occasionnellement, à la marge et qui, surtout, ne coïncide pas avec le concept de littérature dite interactive ?

~*~


Et c’est là que j’en viens au concept. Vous allez voir, c’est simple comme bonjour.

On s’est persuadé que ce serait finalement une pas si mauvaise idée que de compter les caractères, les mots, pour évaluer la minitude d’une AVH. Ben oui, d’autres le font. C’est vrai que c’est pratique pour décider si telle œuvre est une nouvelle ou un roman.
Et comme c’est de la littérature, on ne s’est pas demandé si cela convenait à ce type de littérature particulière, les AVH.
Mais quand vous lisez un roman, une nouvelle, que faites-vous ? Vous ouvrez votre livre et vous commencez le récit à son début : « Longtemps, je me suis couché de bonne heure ». Puis vous lisez, vous tournez les pages, et ce, jusqu’au point final : « et les maisons, les avenues, les routes, sont fugitives, hélas, comme les années ». Vous avez normalement tout lu et chaque mot, chaque caractère compte. Cela a donc du sens de compter les caractères pour connaître la taille, le volume, du récit, puisque chacun participe au sens de l’histoire lue.

Mais pour une AVH ? Le lecteur, sauf les complétistes, voire certains votants peut-être, ne lit jamais tout le texte intégralement (et parfois, même s’il le veut, en raison de l’architecture, certains passages lui échappent).
C’est d’ailleurs dans l’ADN de ces histoires de ne pas être lues complètement. Je cite le règlement : « Une (mini-)AVH est considérée comme lue lorsque le votant a fait au moins un ou deux essais significatifs lui permettant de se forger une opinion pertinente ; il n'est pas nécessaire de lire intégralement une œuvre ni d'en étudier toutes les possibilités. » On se rend bien compte ici que ce n’est pas la taille de l’histoire qui importe, mais le parcours réalisé (on n’est ainsi pas obligé de finir l’histoire).
C’est pourquoi catégoriser une mini-AVH par sa taille alors que ce n’est pas ce que considérera le lecteur (puisqu’il n’aura pas tout lu) paraît être un mécanisme étonnant. De plus, l’organisation d’une AVH suppose qu’il peut y avoir des paragraphes en doublon (voire plus) – même si effectivement pour les mini-AVH, au vu du peu de sections, les auteurs essaient généralement de l’éviter –  ou des sections que l’on sera amené à lire plusieurs fois. Faut-il dès lors compter la possibilité que tel ou tel paragraphe puisse être lu deux, trois, quatre fois ?

Je pourrai continuer à égrener les différences, mais je pense que l’essentiel est dit.

Un système en arborescence rend l’opération appliquée à la littérature classique du comptage de caractères, caduque. Si l’on inversait le processus, ce serait comme de savoir combien un livre comporte de chapitres ou de paragraphes, pour déterminer sa longueur. Ce ne serait pas inintéressant en soi, mais totalement inopérant.
C’est pour cela que conceptualiser – poser les bases de ce sur quoi on réfléchit et on travail – est indispensable. Sans quoi, on passe du temps à mettre en place un système pour que celui-ci, au final, soit peu ou pas opérant (ou pour le dire autrement, qui ne servira pas à grand-chose).


Voilà pour ce qui est de cette petite réflexion sur le sujet.
Goburlicheur de chrastymèles
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RE: Ajout d'une limitation de caractères au concours mini-Yaz - par Astre*Solitaire - 26/09/2023, 17:09



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