m’est avis que cette mini- représente une énorme somme de travail, qui force le respect
c’est riche, c’est foisonnant et ça requiert de notre part toute notre attention et notre investissement : ce n’est pas une aventure que l’on parcourt d’un œil distrait, car elle est trop exigeante pour se livrer entièrement dès la première fois
c’est un OTP déguisé, qui va nécessiter d’en reprendre la lecture afin de découvrir où trouver les meilleurs objets et artefacts (une très bonne rejouabilité), et c’est aussi à ce moment-là qu’on se rendra compte qu’il existe une deuxième fin, qui n’est pas meilleure ou pire que l’autre, juste différente
les quatre personnages sont très différenciés, à tel point que l’on sait qui parle (j’ai tout de même eu des difficultés certaines à entraver ce que barjaque Zèphe) alors que le texte reste sciemment laconique : une gageure que tu t’es imposée, Outremer, ce me semble, et que tu as gérée sans faillir, bravo (nous savons tous à quel point c’est dur à faire)
même si leurs caractères et capacités sont bien tranchés et laissent peu de place à la méprise, l’aide de la feuille de personnages reste, de toute façon, bienvenue, tant pour bien se représenter les quatre persos, du moins au début, que pour tenir compte de leurs blessures
car oui, elles seront blessées, chacune à leur tour, surtout durant la première moitié de l’aventure, dès lors qu’on fera appel à l’une d’entre elles : elles récupèrent un objet au prix d’une blessure quasiment à chaque fois, ce qui nous pousse presque à anticiper nos choix (bien que, au final, je n’aie pas l’impression qu’une seule d’entre elles puisse en mourir)
car oui, la première moitié de l’aventure (environ 25 sections) est un « cherchez l’objet », qui m’a rappelé les parties de Labyrinthe avec mon fils, il y a longtemps, sauf que dans Labyrinthe, on sait quoi chercher mais pas comment aller le chercher, ici on sait qu’on va trouver mais pas ce qu’on va trouver… c’est juste que ça se passe parfois dans des salles pas très recommandables et ça participe à l’ambiance générale très prenante : de la salle de torture à la chambre de la concubine où on ne peut même pas entrer, de la salle d’armes à l’orgie mise sur pause, on mérite presque de repartir avec un objet de plus dans notre sac à dos afin d’être de mieux en mieux préparé pour la suite
car oui, c’est peut-être là le mini-souci : tous ces objets récupérés forment une hiérarchie de points, qui sera indiquée juste avant d’aller chercher les quatre artefacts, mais pas au fur et à mesure, ce qui a concouru, à mon sens, à la confusion dans laquelle je me suis trouvé, alimentée par le fait qu’on peut, finalement, choisir de ne pas les utiliser, ces fameux artefacts (sous-tendant ainsi quelle section de fin sera celle à laquelle on aura droit)
si le texte m’avait dit, par exemple : « l’épée de la Sainte, quatre fois bénie » ou « la bague du Hardi aux six envoûtements » ou encore « la coupe de l’encensement unique », j’aurais compris la valeur que chacun devait revêtir au moment de ce choix, aveugle et arbitraire, parmi les objets en ma possession
cela dit, je comprends tout à fait ce que tu as voulu faire, Outremer, et l’idée est astucieuse et t’y appliquer louable, c’est juste ce moment du choix qui interroge… dans le vide ?
je vais même plus loin : n’est-ce pas trop compliquer pour peu de bénéfice, finalement ? en gardant ce système de points de valeur pour chaque objet et artefact, qui me plaît vraiment, n’est-il pas possible, par exemple, de proposer ouvertement au lecteur de choisir en son âme et conscience son « deck » de quatre objets et/ou artefacts selon leurs valeurs respectives, en une seule fois, une bonne fois pour toutes, ce qui conduirait, par exemple, à cinq ou six fins différentes (5 à 10 points, 10 à 15, 15 à 20, etc.), toutes intéressantes comme actuellement ?
mais bon, je me demande si je suis vraiment clair dans ce futile coupage de cheveux en quatre, et si c’est simplement pertinent, alors passons
la deuxième moitié de l’aventure est, quant à elle, pas mal grignotée par la quête de ces fameux quatre artefacts : 16 sections ! normal, 4 persos pour 4 artefacts, c’est mathématique… ça rogne d’autant la durée de cette deuxième partie, mais je ne vois pas comment tu aurais pu faire autrement, cher Outremer, donc au final j’adhère
pour conclure, Outremer nous propose une mini- solide, très très travaillée, au style excellent (j’ai, par exemple, souvenir d’une section qui commence par relater la fin de l’action, puis remonte dans le temps d’une manière totalement maîtrisée) et aux (très rares) cqouilles pardonnables, au rythme soutenu, aux idées habiles (peut-être se télescopant à cause de ce petit format), et qui devrait remporter beaucoup de suffrages, ce que je lui souhaite sincèrement
merci pour ce très bon moment, cher Outremer !
c’est riche, c’est foisonnant et ça requiert de notre part toute notre attention et notre investissement : ce n’est pas une aventure que l’on parcourt d’un œil distrait, car elle est trop exigeante pour se livrer entièrement dès la première fois
c’est un OTP déguisé, qui va nécessiter d’en reprendre la lecture afin de découvrir où trouver les meilleurs objets et artefacts (une très bonne rejouabilité), et c’est aussi à ce moment-là qu’on se rendra compte qu’il existe une deuxième fin, qui n’est pas meilleure ou pire que l’autre, juste différente
les quatre personnages sont très différenciés, à tel point que l’on sait qui parle (j’ai tout de même eu des difficultés certaines à entraver ce que barjaque Zèphe) alors que le texte reste sciemment laconique : une gageure que tu t’es imposée, Outremer, ce me semble, et que tu as gérée sans faillir, bravo (nous savons tous à quel point c’est dur à faire)
même si leurs caractères et capacités sont bien tranchés et laissent peu de place à la méprise, l’aide de la feuille de personnages reste, de toute façon, bienvenue, tant pour bien se représenter les quatre persos, du moins au début, que pour tenir compte de leurs blessures
car oui, elles seront blessées, chacune à leur tour, surtout durant la première moitié de l’aventure, dès lors qu’on fera appel à l’une d’entre elles : elles récupèrent un objet au prix d’une blessure quasiment à chaque fois, ce qui nous pousse presque à anticiper nos choix (bien que, au final, je n’aie pas l’impression qu’une seule d’entre elles puisse en mourir)
car oui, la première moitié de l’aventure (environ 25 sections) est un « cherchez l’objet », qui m’a rappelé les parties de Labyrinthe avec mon fils, il y a longtemps, sauf que dans Labyrinthe, on sait quoi chercher mais pas comment aller le chercher, ici on sait qu’on va trouver mais pas ce qu’on va trouver… c’est juste que ça se passe parfois dans des salles pas très recommandables et ça participe à l’ambiance générale très prenante : de la salle de torture à la chambre de la concubine où on ne peut même pas entrer, de la salle d’armes à l’orgie mise sur pause, on mérite presque de repartir avec un objet de plus dans notre sac à dos afin d’être de mieux en mieux préparé pour la suite
car oui, c’est peut-être là le mini-souci : tous ces objets récupérés forment une hiérarchie de points, qui sera indiquée juste avant d’aller chercher les quatre artefacts, mais pas au fur et à mesure, ce qui a concouru, à mon sens, à la confusion dans laquelle je me suis trouvé, alimentée par le fait qu’on peut, finalement, choisir de ne pas les utiliser, ces fameux artefacts (sous-tendant ainsi quelle section de fin sera celle à laquelle on aura droit)
si le texte m’avait dit, par exemple : « l’épée de la Sainte, quatre fois bénie » ou « la bague du Hardi aux six envoûtements » ou encore « la coupe de l’encensement unique », j’aurais compris la valeur que chacun devait revêtir au moment de ce choix, aveugle et arbitraire, parmi les objets en ma possession
cela dit, je comprends tout à fait ce que tu as voulu faire, Outremer, et l’idée est astucieuse et t’y appliquer louable, c’est juste ce moment du choix qui interroge… dans le vide ?
je vais même plus loin : n’est-ce pas trop compliquer pour peu de bénéfice, finalement ? en gardant ce système de points de valeur pour chaque objet et artefact, qui me plaît vraiment, n’est-il pas possible, par exemple, de proposer ouvertement au lecteur de choisir en son âme et conscience son « deck » de quatre objets et/ou artefacts selon leurs valeurs respectives, en une seule fois, une bonne fois pour toutes, ce qui conduirait, par exemple, à cinq ou six fins différentes (5 à 10 points, 10 à 15, 15 à 20, etc.), toutes intéressantes comme actuellement ?
mais bon, je me demande si je suis vraiment clair dans ce futile coupage de cheveux en quatre, et si c’est simplement pertinent, alors passons
la deuxième moitié de l’aventure est, quant à elle, pas mal grignotée par la quête de ces fameux quatre artefacts : 16 sections ! normal, 4 persos pour 4 artefacts, c’est mathématique… ça rogne d’autant la durée de cette deuxième partie, mais je ne vois pas comment tu aurais pu faire autrement, cher Outremer, donc au final j’adhère
pour conclure, Outremer nous propose une mini- solide, très très travaillée, au style excellent (j’ai, par exemple, souvenir d’une section qui commence par relater la fin de l’action, puis remonte dans le temps d’une manière totalement maîtrisée) et aux (très rares) cqouilles pardonnables, au rythme soutenu, aux idées habiles (peut-être se télescopant à cause de ce petit format), et qui devrait remporter beaucoup de suffrages, ce que je lui souhaite sincèrement
merci pour ce très bon moment, cher Outremer !
Le trolley part, minou !