Le méchant, l'ennemi, l'adversaire
#9
Si l'adversaire veut la même chose que nous, c'est Abdul le Sanguinaire dans Défis Sanglants sur l'Océan.

Le problème c'est qu'on ne se rencontre pas pendant l'expédition et que comme on se sait pas ce qu'il fait de son côté on peut sans problème rester du bon côté de la barrière morale. Il faudrait qu'on puisse avoir des nouvelles en cours de route indiquant qu'il a déjà amassé un trésor considérable, et que si on veut renverser la tendance il faut absolument qu'on fasse une razzia dans un village et vendre ses habitants comme esclaves (après tout on est un pirate, pas un bon samaritain). On pourrait aussi être un capitaine inflexible et passer par les armes un homme d'équipage si celui-ci est trop lent. Là aussi, le but est d'arriver dans les délais, c'est notre réputation qui est en jeu! Donc si on a un maillon faible on s'en débarrasse et ça fait une leçon pour les autres. Il faudrait dans ce cas prévoir un système de mutinerie. Mais en même temps l'équipage pourrait approuver le fait de se débarrasser des avortons.

Dans le DF, on est le gentil (héros) et Abdul le méchant. Mais on pourrait tous les deux êtres méchants, ou inverser les rôles, Abdul est scrupuleux et nous avons la possibilité d'être sans pitié. Mais aussi la possibilité d'être tous les deux "gentils".

Dans un autre contexte, il serait intéressant d'avoir un adversaire respectueux, qui gagne contre nous à la loyale, et ne soit pas forcément (le) "méchant".

Un défi régulier donc, où chacun respecterait les règles. Ce serait plus intéressant qu'avoir toujours un adversaire fourbe.

Pour reprendre le titre du sujet:

- le "méchant" est souvent malheureusement trop caricatural, sans demi-mesure, incapable d'avoir la moindre empathie. Un méchant qui puisse l'être par rancœur, vengeance, etc. plutôt que par une nature intrinsèquement maléfique, c'est plus intéressant. Et il peut surmonter sa méchanceté, parce que finalement il décide de pardonner. Le "héros" pourrait d'ailleurs être celui qui parvient à le convaincre de renoncer à ses sombres desseins.

- l'ennemi est de nature diverse, mais il est avant tout contre le héros plutôt que "contre le monde entier". C'est le méchant (de caricature, le mégalomane) qui est contre le monde entier. L'ennemi peut même être une contrée rivale de la contrée du héros. Là aussi, la caricature revient, on a les maîtres des ténèbres contre le Sommerlund, le Gondor contre le Mordor. Des conflits entre ennemis non manichéens, se serait là aussi bien plus intéressant.

- l'adversaire peut être un ennemi, mais il peut aussi être un ami. Par exemple un sportif qui s'entraine avec un autre sportif qui concoure dans la même catégorie. Il y a émulation. Ils sont véritablement amis et se retrouvent adversaires seulement au moment de l'affrontement en compétition. Et comme ils s'apprécient, on a toutes les chance de se retrouver dans le cas d'un affrontement loyal (le défi régulier dont je parlais plus haut), et pas d'adversaires qui ne se connaissent pas voire se détestent, qui eux seraient fortement tentés d'employer tous les moyens pour gagner.
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RE: Le méchant, l'ennemi, l'adversaire - par tholdur - 06/02/2023, 15:31



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