24/05/2021, 11:18
Après, chacun met le perfectionnisme là où il a envie. Je sais que Faulkner, pour qui j'ai une admiration toute particulière, passait des heures et des heures reclus à préparer ses romans. Pour "Sanctuaire", il décide au dernier moment de jeter la première partie à la poubelle. Un truc de dingue. Le roman commence donc à la "deuxième" partie et l'effet est extraordinaire. Par contre, la cohérence il s'en tape. Pourtant des personnages reviennent d'un roman à l'autre, et quand les journalistes pointent du doigt les incohérences, il répond juste: "la vie, c'est le mouvement" (bref, ce qui était vrai dans le premier roman ne l'est plus forcément dans l'autre). On pourrait croire que c'est une solution de facilité, mais quand on sait que l'écriture c'est toute sa vie et vu le temps qu'il y passe, on est forcé de se dire que c'est vraiment une philosophie.