23/05/2021, 15:51
(Modification du message : 23/05/2021, 15:57 par Voyageur Solitaire.)
Je me retrouve sur beaucoup de points dans les deux premiers commentaires.
Le plaisir d'écrire, je l'ai toujours, c'est comme le dessin (et d'ailleurs ce qui va suivre s'applique en ce qui me concerne pour ces deux activités), j'écris, je dessine pour moi avant tout. C'est un plaisir, un besoin aussi. Je vais pas jouer les hypocrites, quand j'ai des retours, positifs ou pas, j'en suis bien sûr très content. Mais avant tout, c'est pour moi : j'ai écris tout un roman sur Shamanka, toute une "Encyclopédie du monde de Shamanka" qui ne sont que pour moi, que je n'ai pas l'intention de publier ou montrer. C'est pour moi, pour mon plaisir. Ma trilogie en AVH n'en est qu'un extrait. Pareil pour le dessin, j'ai crayonné des pages entières de croquis, dessins terminés de personnages, décors, vêtements, accessoires...
Comme Lyzi Shadow, quand je me lance, je m'arrête plus. Je peux écrire/dessiner des heures, luttant contre la fatigue. C'est un besoin, irrépressible, c'est comme ça.
Mais le lendemain... Comment dire ? Le mieux est l'ennemi du bien, voilà, je n'ai pas encore appris à m'appliquer cette phrase, cette sagesse. Dès que je reviens sur ce que j'ai fait, je trouve ça moyen, je trouve ça bof, en tous cas, c'est toujours moins bien que ce que j'avais en tête (même si, sur le coup, pendant la création, j'avais l'impression que j'atteignais des sommets). Et là, je ressens une frustration aussi intense qu'à été la création.
Vous l'aurez compris, niveau AVH, la relecture, surtout la relecture finale, est pour moi un supplice. Deux cas de figure :
- J'ai écris de la merde, c'est pas ce que je voulais, fait chier...
- C'est pas bon, faut que je change ça, que j'améliore...
Et si j'entre dans ce deuxième cas, alors là, c'est l'enfer, direct. Alors qu'il s'agit d'une relecture finale, je réécris des passages entiers, ce qui bien sûr, a des conséquences sur tout le reste de l'AVH. Surtout qu'entretemps, d'autres idées me sont venues... Niveau créatif, je suis une véritable éponge : il suffit d'un morceau de musique, d'un film, d'une lecture... Une nouvelle idée qui me vient... Et si je l'incluais dans mon AVH ? Et c'est parti... Infernal. J'ai réécris Retour à Griseguilde au moins trois fois et ma trilogie, n'en parlons pas... Pour le dernier volume, au moment de la relecture finale, j'ai vraiment dû me forcer pour m'en tenir à simplement relire. A cela, il faut ajouter un gros défaut : je vois la feuille avant de voir l'arbre avant de voir la forêt. Quand je relis, je vois automatiquement ce qui déconne, ce qui va pas, le détail qui tue et je passe à côté de ce qui est bien.
Je ne suis jamais content de mes textes, je ne suis jamais content de mes dessins. Même si demain ma trilogie décrochait le Nobel de Littérature, je trouverais le moyen de dire aux journalistes :"Moui, mais vous savez, je pense que j'aurais pu faire mieux, c'est pas exactement ce que je voulais..." C'est pas de l'orgueil, mais c'est bien de l'insatisfaction. Et même si je commence à apprendre à faire avec, même si je commence à lâcher prise et à me dire que c'est bon, tu vas pas la réécrire cent fois ta putain d'AVH, ça reste. Et je suis d'accord avec le terme employé par Gwalchmei : c'est atroce. Bienvenue au club donc.
Par contre, ça ne me décourage pas, même si je ne suis pas satisfait de ce que j'écris/dessine, je continue.
J'suis peut-être maso quelque part...
Le plaisir d'écrire, je l'ai toujours, c'est comme le dessin (et d'ailleurs ce qui va suivre s'applique en ce qui me concerne pour ces deux activités), j'écris, je dessine pour moi avant tout. C'est un plaisir, un besoin aussi. Je vais pas jouer les hypocrites, quand j'ai des retours, positifs ou pas, j'en suis bien sûr très content. Mais avant tout, c'est pour moi : j'ai écris tout un roman sur Shamanka, toute une "Encyclopédie du monde de Shamanka" qui ne sont que pour moi, que je n'ai pas l'intention de publier ou montrer. C'est pour moi, pour mon plaisir. Ma trilogie en AVH n'en est qu'un extrait. Pareil pour le dessin, j'ai crayonné des pages entières de croquis, dessins terminés de personnages, décors, vêtements, accessoires...
Comme Lyzi Shadow, quand je me lance, je m'arrête plus. Je peux écrire/dessiner des heures, luttant contre la fatigue. C'est un besoin, irrépressible, c'est comme ça.
Mais le lendemain... Comment dire ? Le mieux est l'ennemi du bien, voilà, je n'ai pas encore appris à m'appliquer cette phrase, cette sagesse. Dès que je reviens sur ce que j'ai fait, je trouve ça moyen, je trouve ça bof, en tous cas, c'est toujours moins bien que ce que j'avais en tête (même si, sur le coup, pendant la création, j'avais l'impression que j'atteignais des sommets). Et là, je ressens une frustration aussi intense qu'à été la création.
Vous l'aurez compris, niveau AVH, la relecture, surtout la relecture finale, est pour moi un supplice. Deux cas de figure :
- J'ai écris de la merde, c'est pas ce que je voulais, fait chier...
- C'est pas bon, faut que je change ça, que j'améliore...
Et si j'entre dans ce deuxième cas, alors là, c'est l'enfer, direct. Alors qu'il s'agit d'une relecture finale, je réécris des passages entiers, ce qui bien sûr, a des conséquences sur tout le reste de l'AVH. Surtout qu'entretemps, d'autres idées me sont venues... Niveau créatif, je suis une véritable éponge : il suffit d'un morceau de musique, d'un film, d'une lecture... Une nouvelle idée qui me vient... Et si je l'incluais dans mon AVH ? Et c'est parti... Infernal. J'ai réécris Retour à Griseguilde au moins trois fois et ma trilogie, n'en parlons pas... Pour le dernier volume, au moment de la relecture finale, j'ai vraiment dû me forcer pour m'en tenir à simplement relire. A cela, il faut ajouter un gros défaut : je vois la feuille avant de voir l'arbre avant de voir la forêt. Quand je relis, je vois automatiquement ce qui déconne, ce qui va pas, le détail qui tue et je passe à côté de ce qui est bien.
Je ne suis jamais content de mes textes, je ne suis jamais content de mes dessins. Même si demain ma trilogie décrochait le Nobel de Littérature, je trouverais le moyen de dire aux journalistes :"Moui, mais vous savez, je pense que j'aurais pu faire mieux, c'est pas exactement ce que je voulais..." C'est pas de l'orgueil, mais c'est bien de l'insatisfaction. Et même si je commence à apprendre à faire avec, même si je commence à lâcher prise et à me dire que c'est bon, tu vas pas la réécrire cent fois ta putain d'AVH, ça reste. Et je suis d'accord avec le terme employé par Gwalchmei : c'est atroce. Bienvenue au club donc.
Par contre, ça ne me décourage pas, même si je ne suis pas satisfait de ce que j'écris/dessine, je continue.
J'suis peut-être maso quelque part...
Anywhere out of the world