28/12/2020, 14:52
Désolé du silence radio, décembre a été encore pire que novembre. J'espère que ça ira mieux à présent.
Eh ben, mon mois de décembre a été pourri, mais au moins, je ne me suis pas incisé le bras jusqu'à l'os et je n'ai pas invoqué le fantôme de ma mère pour qu'elle m'envoie bouler. Sinon, ça va, vous ?
31 a écrit :C'est non sans effroi que vous réunissez les ingrédients nécessaires à la préparation du sort. Des bougies aux quatre points cardinaux. Un pentacle infranchissable pour les morts. Un athamé consacré pour vous entailler le bras. Beaucoup de pansements…
Vous n'avez aucune idée de ce qu'a pu devenir votre mère après toutes ces années dans le cycle suivant de l'existence, mais il vous semble que vous n'avez pas le choix. Vous devez essayer.
Vous prononcez les premiers mots du sort, des mots infâmes et blasphématoires, issus de la langue défunte d'une race insectoïde éteinte depuis des éons dont le plus cher désir était l'extinction de l'espèce humaine. Ces mots vous brûlent la gorge et votre cœur cesse presque de battre, mais vous tenez bon jusqu'à la fin de l'incantation. C'est le moment de vous ouvrir le bras du coude jusqu'au poignet. Votre sang jaillit à gros bouillons, vous titubez et manquez de défaillir. Vous perdez 4 points d'ENDURANCE et 1 point de CHANCE. Vous gagnez, en revanche, une cicatrice à vie. Vous vous empressez de finir le sort avant de vous bander le bras.
Et puis… c'est le silence.
Vous reprenez le livre pour en parcourir les pages avec inquiétude. Est-ce que vous avez manqué une étape ? Mal prononcé une syllabe ? Versé trop peu de sang ?
Et puis…
Les volutes de fumée émises par les bâtonnets d'encens commencent à se densifier. Un millier d'étincelles fusionnent. Le sang s'évapore et une brume rouge glisse vers l'apparition.
Terrifié, vous voyez apparaître l'ombre de votre mère.
Sa peau est immaculée, sans aucune trace des dégâts commis par les flammes du bûcher. En revanche, sa chevelure est réduite à quelques amas noircis sur un crâne nu. Ses vêtements aussi ont disparu, et, gêné, vous détournez le regard de sa silhouette élancée.
« Je suis vivante… » murmure-t-elle d'une voix caverneuse et étrange. Elle contemple son corps à nouveau intact et un rictus se dessine sur son visage. « Je suis revenue. Est-ce toi que je dois remercier ? Ce visage… c'est celui de ton père… je te reconnais, mon fils ! »
« Mère ! »
« Je te remercie de m'avoir ramenée à la vie. » Son sourire mauvais dément ses propos. Elle a l'air de savourer votre malaise.
« Ce n'est rien, balbutiez-vous. Mère, j'ai besoin de savoir… »
« Cela attendra ! À présent que je suis en vie, ou que je ne suis plus morte, en tout cas, je veux voir le monde à nouveau. Dans les Cercles Extérieurs, je n'avais conscience du passage du temps que d'un point de vue purement intellectuel. Mais je suis revenue et tu n'as pas idée du temps que j'ai attendu de pouvoir me venger ! »
« Mère ! Je t'en prie, dis-moi… »
« Laisse tomber ! » Elle ricane et quitte la pièce en traversant le mur.
Vous maudissez votre bêtise, et la douleur intense qui émane de votre bras n'arrange pas votre humeur. Vous perdez 1 point de CHANCE supplémentaire.
Eh ben, mon mois de décembre a été pourri, mais au moins, je ne me suis pas incisé le bras jusqu'à l'os et je n'ai pas invoqué le fantôme de ma mère pour qu'elle m'envoie bouler. Sinon, ça va, vous ?
827 a écrit :Pour la première fois depuis que vous vous êtes mis au service de Fiorentino, vous avez l'occasion de réfléchir au cours de votre vie.
Fiorentino est-il votre véritable père ? Après tout, vous ne vous ressemblez guère, ni en apparence, ni en personnalité. S'il s'avère que ce n'est pas lui, alors votre quête n'est pas plus avancée. Votre carrière d'apprenti nécromancien vous préoccupe également. Parfois, il vous semble que rien n'est pire que de ne rien apprendre ; parfois, il vous semble que la pire chose, c'est d'apprendre. Les leçons que vous avez reçues ont certes amélioré votre acuité mentale, mais vous craignez de devenir un Mage Noir. Il est dit que celui ou celle qui s'efforce d'atteindre les cimes du développement spirituel à des fins égoïstes sera abandonné par les forces du Bien, et qu'il ou elle finira tôt ou tard par franchir l'Abîme et devenir un Soldat des Ténèbres. Vous ne savez pas exactement ce que cela recouvre, mais tout au long de votre vie, vous avez été un assassin farouchement indépendant et vous craignez de perdre cela.
En fin de compte, un choix s'offre à vous. Vous pouvez rester et embrasser la vie dans les Ténèbres, ou vous pouvez partir avant que Fiorentino ne revienne.