09/06/2020, 09:48
Voilà une intéressante première AVH, structurée en une arborescence quasi stricte, avec très peu de points de convergence : chaque section propose deux choix (plus rarement : un ou trois), et chaque embranchement vous assure de partir dans une direction divergeant de celles de tous les autres ou presque. D'où une multiple de fins possibles... à ceci près que ce sont de fausses fins, qui vous invitent à revenir au début en collectant au passage un indice sur une énigme initialement posée, avec possibilité d'une redirection nouvelle une fois que vous estimez avoir tous les éléments. D'où une exploration en de nombreuses passes pour retracer toutes les branches et collecter tous les indices.
Pour celui qui connaît un peu de poésie, l'énigme à résoudre est assez rapidement évidente, et ne laisse dans le flou que la façon dont il faudrait l'interpréter. L'important dans cette AVH est le cheminement, une dérive permanente (ce qui est assez adéquat, puisque le récit est celui d'un rêve sans cesse renouvelé). Cependant, ce mini-livre-jeu se retrouve un peu le cul entre deux chaises, entre le principe du livre et celui du jeu. D'un côté, il est fort bien écrit, et on est tout à fait disposé à se laisser prendre au récit onirique fait d'enchaînements irréels de situations plus étranges les unes que les autres, sur fond d'exotisme sudiste américain. De l'autre, la mécanique de jeu induite par la structure (explorer méthodiquement tous les embranchements) incite à ne pas relire les textes dix fois lus aux débuts des chemins, ce qui nuit quelque peu au plaisir de se laisser porter par le texte.
L'expérience n'est donc pas complètement aboutie, mais on retient cette aventure pour sa sensibilité à l'errance onirique, propice aux passages évocateurs où se côtoient joyeusement sensualité et folie, douceur et violence, libérées de l'obligation de repères.
Pour celui qui connaît un peu de poésie, l'énigme à résoudre est assez rapidement évidente, et ne laisse dans le flou que la façon dont il faudrait l'interpréter. L'important dans cette AVH est le cheminement, une dérive permanente (ce qui est assez adéquat, puisque le récit est celui d'un rêve sans cesse renouvelé). Cependant, ce mini-livre-jeu se retrouve un peu le cul entre deux chaises, entre le principe du livre et celui du jeu. D'un côté, il est fort bien écrit, et on est tout à fait disposé à se laisser prendre au récit onirique fait d'enchaînements irréels de situations plus étranges les unes que les autres, sur fond d'exotisme sudiste américain. De l'autre, la mécanique de jeu induite par la structure (explorer méthodiquement tous les embranchements) incite à ne pas relire les textes dix fois lus aux débuts des chemins, ce qui nuit quelque peu au plaisir de se laisser porter par le texte.
L'expérience n'est donc pas complètement aboutie, mais on retient cette aventure pour sa sensibilité à l'errance onirique, propice aux passages évocateurs où se côtoient joyeusement sensualité et folie, douceur et violence, libérées de l'obligation de repères.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...