L'aventure n'est pas fantastique, mais l'intro est quand même marrante. Pour une fois, on est pas un élu ni un aventurier professionnel, juste un soldat de base qui se voit confier la mission la plus importante de sa vie.
Grosso modo, ça se passe comme ça :
(Dans la caserne du palais : )
Capitaine GROSBATARD : Alors, bande de zéros ! Vous êtes tous tellement bêtes que si ma grand-mère vous voyait, elle en prendrait un pour taper sur les autres et faire de la purée de courge ! Et vous êtes tous tellement nuls que le premier gobelin venu vous ouvrirait en deux avec un cure-dent du gosier jusqu'aux noix ! Mais vous avez de la chance pour cette fois, j'ai juste besoin de quelqu'un pour une tâche à la portée du premier imbécile venu. Est-ce qu'il y a l'un d'entre vous qui se sent l'envie d'être davantage qu'une larve ou est-ce que je dois désigner un volontaire ?
VOUS, faisant un pas en avant : Moi, j'veux bien.
VOUS, un quart de seconde plus tard : (Je crois que je viens de faire une connerie. Merde.)
Capitaine GROSBATARD : Ah ! C'est bien, mon gars ! Allez, je t'emmène voir le roi !
VOUS : Euh... le roi ? (Meeeeerde...)
(Quelques instants plus tard, dans les salons royaux : )
Capitaine GROSBATARD : Voici le volontaire, Votre Majesté !
Sa Majesté INNOCENT III : Ah, très bien, très bien, quel courage ! Vous lui avez expliqué les risques, bien sûr ?
Capitaine GROSBATARD : Bien entendu, sire ! Mais c'est un brave parmi les braves : je finissais à peine de détailler les innombrables dangers mortels de cette mission lorsqu'il s'est précipité en avant pour empêcher l'un de ses camarades de se porter volontaire à sa place. N'est-ce pas, mon garçon ?
VOUS : Tout à fait, capitaine. (Fils de troll merdeux !)
Magicien JAIDUNPEU (Astragal pour les intimes) : Bon, voilà le topo. On est assiégé, comme tu l'as peut-être remarqué. On a des armes de destruction massive, mais elles ne marchent plus. Il faut que quelqu'un se rende avec cette torche magique à une fournaise ensorcelée pour les réparer. Tiens, voilà quatre cubes noirs qui pourront te protéger contre le feu pendant un court moment. Et une potion magique, tant qu'on y est.
VOUS : Je pourrais pas avoir Tabasha la Bazouk aussi, Votre Ésotérité ? Vous savez, Tabasha, la demi-déesse chatte dont on peut utiliser le pouvoir à neuf reprises...
Magicien JAIDUNPEU : Regarde bien mon chapeau pointu...
VOUS : Euh... oui ?
Magicien JAIDUNPEU : Est-ce que tu y vois "JAIDEBEAUCOUP" brodé en lettres d'or ?
VOUS : Euh...
Sa Majesté INNOCENT III : J'ai toute confiance en tes compétences, brave soldat ! Un homme seul et courageux pourra bien mieux réussir cette mission qu'une armée de chevaliers !
VOUS : Je suis à vos ordres, sire. (Vous savez, entre un tout seul et une armée, il y a plein d'autres chiffres, comme... merde, je sais pas, moi... deux, trois, quatre...)
Capitaine GROSBATARD : Tiens, garçon, voilà des provisions pour le voyage. Rutabaga et hareng saur, ça te donnera des forces ! Et enfile-moi cette armure de cuir, ça te protègera.
VOUS : Merci, capitaine. (Des mois que je suis dans cette armée et c'est seulement maintenant qu'on me donne une armure. En cuir. Merde.)
Magicien JAIDEPAS : Moi aussi, j'ai quelque chose pour vous. Passez donc ce bracelet magique à votre poignet.
VOUS : Bien sûr ! Euh... à quoi va-t-il m'être utile ?
Magicien JAIDEPAS : À rien. Il va juste vous tuer si jamais le château tombe avant que vous n'ayez rempli votre mission, histoire que vous ne songiez pas à déserter.
VOUS : Merci, c'est... motivant. (Merde. J'y pensais justement.)
Capitaine GROSBATARD : Allez, garçon, il est temps d'y aller. Emprunte ce tunnel souterrain et longe toujours bien le mur de gauche. De cette façon, tu parviendras à l'extérieur sans courir le moindre risque de te faire capturer par l'ennemi, ha ha !
(Moins de dix minutes plus tard, après avoir toujours bien longé le mur de gauche : )
VOUS : MEEEEEERRRDDDEEEE !!!!!