[m-yaz 2020] Anubis ou le Maître de son destin (frogeaters) : commentaires
#9
J’ai un sentiment ambivalent après ma lecture d’Anubis ou le Maître de son destin. En effet, je dois confesser ne pas être allé jusqu’au bout de l’aventure, tout en ayant eu envie de connaître le fin mot de l’histoire…

Mon problème est que je n’ai pas réussi à rentrer dans le récit. Ce dernier place le lecteur directement dans le feu d’action, sans contextualisation. En soi, ce n’est pas un mal du tout. Laisser au lecteur découvrir par lui-même l’univers au fur et à mesure qu’il avance dans l’histoire, quitte à ce qu’il soit un peu perdu au début, c’est un procédé classique et qui apporte une satisfaction certaine quand les éléments de l’intrigue s’éclaircissent les uns après les autres.

Ce qui m’a freiné est que d’autres soucis m’ont empêché de me concentrer sur l’intrigue. En premier lieu, les nombreuses fautes qui enlaidissent le texte. Oui, je sais, encore… mais je n’y peux rien, j’y suis vraiment très sensible. C’est comme une tache au milieu d’un tableau, je ne vois que ça. Quand il y en a peu, ce n’est pas dramatique, j’arrive à passer outre, mais au-delà d’un certain nombre, je bloque.

C’est d’autant plus dommage que le style est d’autre part plutôt bon. Le vocabulaire est riche et varié, le phrasé est fluide… Seul bémol — pour moi —, les phases de dialogue. La familiarité et la vulgarité (par moments) des personnages frôlent un peu trop la caricature. C’est dommage parce que lesdits personnages sont plutôt bien trouvés, leur caractère bien trempé, leurs interactions sont sympas à suivre… Il me manquait peu de choses pour m’y attacher vraiment.

Le cadre historique est vraiment plaisant. On sent une certaine maîtrise de l’histoire, qu’on prend beaucoup de plaisir à partager. Les éléments de l’intrigue sont… ben, intrigants. La scène où on se retrouve face à, apparemment, quatre fois le même personnage, par exemple, excite l’imagination, on a envie de comprendre, d’en savoir plus…

Mais j’en arrive au deuxième principal souci que j’ai eu : le cheminement que j’ai trouvé très hasardeux. En effet, je n’ai pas réussi à déterminer s’il y avait des indices qui nous permettaient de nous mettre sur le bon chemin. C’est peut-être moi qui suis passé à côté. Mais du coup, je me suis vite retrouvé à essayer chaque chemin l’un après l’autre, avant de finir par renoncer. C’était un peu frustrant. Il n’y a rien qui casse plus l’immersion que d’enchaîner les sections en les survolant en se contentant de repérer les numéros de section qu’on a pas encore essayés…

Pourtant, l’idée de l’horloge et du retour en arrière systématique au bout d’un moment est excellente et s’applique à merveille à une A.V.H. L’ennui, c’est que les tentatives passées n’influent aucunement sur les suivantes. Exemple parlant : certaines sections demandent de cocher une case. Si elle est déjà cochée, on continue vers une autre section, sinon, on retourne au 48 (pour simplifier). Sauf que, rien n’empêchant de suivre exactement le même chemin pour revenir à la section que l’on vient de cocher, ben autant ne pas relire une deuxième fois les paragraphes déjà parcourus, considérer que la case est déjà cochée et passer à la suite.

Bref, comme je l’ai dit, j’en ressors un peu frustré. Je pense que j’aurais vraiment pris plaisir à découvrir le sens de toute cette histoire si j’avais davantage accroché au récit. Comme pour 7, je pense sincèrement qu’une grosse relecture ferait beaucoup de bien à l’A.V.H. Et peut-être rendre la situation initiale un poil plus compréhensive pour le lecteur. Mais bien sûr, tout cela n’est que mon avis.
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RE: Anubis ou le Maître de son destin (frogeaters) : commentaires - par Jehan - 28/04/2020, 12:28



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