15/01/2020, 15:21
(02/01/2020, 18:45)Skarn a écrit : le fait qu'une des astuces requises ressemble furieusement à une de celles du tome 2.
Ok, je vois maintenant. Je n'avais pas spécialement réalisé, en effet.
Pour Fleurir en Hiver, je ne connais pas ce passage. Y a-t-il un changement de point de vue là aussi ?
(09/01/2020, 19:37)gynogege a écrit : A ce stade je dirais que le point fort c'est l'ambiance, pesante et pleine de promiscuité. Je suppose qu'il y a dû y avoir un minimum de documentation de milieu carcéral. Pour l'instant je n'y ai jamais foutu les pieds (mais je me renseigne, on ne sait jamais, si j'ai bien compris les voeux de notre Président...) donc je ne peux pas complètement juger du réalisme mais au moins c'est crédible et immersif. J'apprécie toujours autant le fait que les personnages sont fouillés pschologiquement et sociologiquement, avec certains stéréotypes mais sans sombrer dans la caricature.
Merci. Je me suis pourtant auto-censuré. Au début, quand j'ai commencé à écrire, je voulais créer quelque chose de plus sombre et réaliste, à la Un Prophète, d'Audiard. Très vite, j'ai trouvé ça trop dur, avec trop de racisme et de violence. Je voulais rester dans les standards Nils Jacket alors j'ai adouci un peu l'ambiance.
(09/01/2020, 19:37)gynogege a écrit : Donc à ce stade j'aime beaucoup mais je ne suis pas surpris. J'ai tout de même un bémol sur l'introduction. Bon, le passé simple décidément j'ai du mal. Je trouve qu'elle est moins immersive que dans les tomes, précédents, même si elle a l'avantage d'être courte et on rentre ensuite directement dans le vif du sujet. Par ailleurs je trouve que le personnage de Nils Jacket a des tendances à l'égotisme qui peuven devenir irritantes. Alors certes au moins ce n'est pas un personnage insipide mais comme on n'est censé l'incarner il faut faire attention à ne pas trop en rajouter dans le fanfaronnage à mon avis.
J'aime beaucoup le passé simple, et ici ce n'est que pour l'intro. C'est quelque chose que je referai, je suis content du résultat. Dommage que ça t'ait moins plu.
En ce qui concerne la personnalité de Nils Jacket : je ne veux pas que ce soit un héros trop creux. Même si on l'incarne, il faut aussi qu'il vive en lui-même. L'incarnation a ses limites, il ne faut pas qu'elle pénalise le récit, et puis les lecteurs et lectrices peuvent aussi voir ça comme "diriger un héros", pas forcément comme transférer sa personnalité propre dans le corps du détective. Un héros trop insipide m'empêcherait certains dialogues, certaines situations.
J'aime bien les héros français comme D'Artagnan ou Arsène Lupin, avec de la gouaille. Je ne pensais pas en avoir trop fait, pourtant.
(09/01/2020, 19:37)gynogege a écrit : Et puis il peut y avoir un "effet Loup Solitaire". Le héros qui passe du statut d'animal traqué qui peut à peine s'arrêter dans une auberge sans risquer de s'y faire trancher le cou à celui de parvenu idolâtré qui fait un parcours "Relais châteaux" chaque fois qu'il se déplace. Heureusement Nils Jacket n'en est pas là et l'idée de le plonger en prison est justement très bonne pour éviter cet écueil. Mais l'assurance qu'il dégage de plus en plus peut être un peu lassante.
Cela étant, l'amour-propre (immodéré) du héros peut aussi être perçu comme un des sujets de l'aventure. Faut-il continuer l'enquête au risque de sacrifier des innocents ? J'avoue que ça m'a mis mal à l'aise, mais à la limite tant mieux.
L'histoire de Nils Jacket va évoluer au fil des tomes, mais j'avais besoin pour les tomes 3 à 6 d'un Jacket en vue, à qui l'on confie des enquêtes (et donc des aventures) un peu hors du commun.
Il aura toujours, néanmoins, sa gouaille et des enquêtes qui sortent de l'ordinaire.