C'est intéressant que tu cites The Walking Dead parce que la BD (pas regardé la série) incarne pour moi en elle-même toute cette évolution du zombie d'un miroir sociétal vers une excuse pour la loi des armes.
Comme souvent avec les zombies, TWD une œuvre centrée sur l'humain, avec une menace zombie pour ainsi dire métaphorique (on les voit surtout en décor, en toile de fond, et ils sont pas vraiment dangereux tant que l'on ne fait pas n'importe quoi) qui sert de révélateur aux travers des vivants.
Sauf qu'il y a un basculement assez étrange du message.
Au départ, le propos semble plutôt orienté vers l'importance de conserver sa moralité en dépit d'un contexte difficile. Quand Rick profite d'un accident pour perdre une de ses balles dans le dos d'un type qu'il estime dangereux, il est aussitôt exclu du commandement et mis à l'écart du groupe. Quand Michonne applique la loi du talion face au Gouverneur, elle enclenche une guerre civile qui provoque la fin de deux communautés.
Et puis plus la BD se prolonge, plus cette interprétation-là se désagrège de fait au profit de son exact opposé. Les « gentils » continuent à avoir une fâcheuse tendance à mourir, régulièrement et en masse, tandis que les Übermenschen, les gâchettes légères qui aiment à se dire qu'elles prennent et appliquent des décisions difficiles pour la survie du groupe (les types qui meurent au début de ma phrase, autant vous dire que leur logique est toute discutable), eux en réchappent systématiquement, même si avec des morceaux en moins. Et puis arrive Negan.
Negan est un caïd qui dont la bande rackette les communautés ayant réussi à se reconstruire. Les protagonistes tentent donc de s'en débarrasser, par le verbe et le fer. Encore. Et encore. Et encore. La BD s'enlise alors dans une structure répétitive, où quoi qu'il se passe Negan s'en tire systématiquement, souvent encore plus fort qu'avant à l'issue des événements.
J'ai décroché vers ce moment-là parce que le scénario semblait parti pour s'enliser durablement. Mais indépendamment de sa conclusion qui m'est inconnue, cet arc interminable, par sa structure, soutient là aussi l'idée du surhomme nietzschéen impossible à abattre tandis que les humains doués d'empathie se font faucher comme des blés, pouvant au mieux aspirer à la survie comme serviteurs des puissants.
Youpi.
Comme souvent avec les zombies, TWD une œuvre centrée sur l'humain, avec une menace zombie pour ainsi dire métaphorique (on les voit surtout en décor, en toile de fond, et ils sont pas vraiment dangereux tant que l'on ne fait pas n'importe quoi) qui sert de révélateur aux travers des vivants.
Sauf qu'il y a un basculement assez étrange du message.
Au départ, le propos semble plutôt orienté vers l'importance de conserver sa moralité en dépit d'un contexte difficile. Quand Rick profite d'un accident pour perdre une de ses balles dans le dos d'un type qu'il estime dangereux, il est aussitôt exclu du commandement et mis à l'écart du groupe. Quand Michonne applique la loi du talion face au Gouverneur, elle enclenche une guerre civile qui provoque la fin de deux communautés.
Et puis plus la BD se prolonge, plus cette interprétation-là se désagrège de fait au profit de son exact opposé. Les « gentils » continuent à avoir une fâcheuse tendance à mourir, régulièrement et en masse, tandis que les Übermenschen, les gâchettes légères qui aiment à se dire qu'elles prennent et appliquent des décisions difficiles pour la survie du groupe (les types qui meurent au début de ma phrase, autant vous dire que leur logique est toute discutable), eux en réchappent systématiquement, même si avec des morceaux en moins. Et puis arrive Negan.
Negan est un caïd qui dont la bande rackette les communautés ayant réussi à se reconstruire. Les protagonistes tentent donc de s'en débarrasser, par le verbe et le fer. Encore. Et encore. Et encore. La BD s'enlise alors dans une structure répétitive, où quoi qu'il se passe Negan s'en tire systématiquement, souvent encore plus fort qu'avant à l'issue des événements.
J'ai décroché vers ce moment-là parce que le scénario semblait parti pour s'enliser durablement. Mais indépendamment de sa conclusion qui m'est inconnue, cet arc interminable, par sa structure, soutient là aussi l'idée du surhomme nietzschéen impossible à abattre tandis que les humains doués d'empathie se font faucher comme des blés, pouvant au mieux aspirer à la survie comme serviteurs des puissants.
Youpi.