29/06/2019, 19:56
Il existe un jeu très connu qui se joue en trois phases, avec les (accumulateurs de) ressources disponibles uniquement durant les deux premières, et la troisième consacrée à balancer tout ce qu'on a dans les monuments (et les points) : 7 Wonders.
Il est vrai qu'il y a énormément de jeux dont les mécaniques sont calquées sur une vision presque enfantine du capitalisme, avec une première phase où on dépense son argent dans des investissements à court terme qui vont nous rapporter encore plus d'argent, et une seconde où on convertit cet argent en patrimoine à long terme (points de victoire).
C'est parfois très explicite, comme dans Saint Pétersbourg, parfois cachés sous un thème potentiellement à l'extrême opposé, comme dans la plupart des coopératifs. Et oui, les coops fonctionnent très souvent avec une monnaie (les actions), une première phase implicite où il faut utiliser notre monnaie pour en obtenir encore plus ou monter sa valeur (gain d'actions supplémentaires par tour ou actions plus efficaces), et une seconde où on convertit la monnaie en biens tangibles (on utilise désormais nos actions pour faire progresser le jeu plutôt que pour se renforcer, jusqu'à la victoire).
Après, je soupçonne que chez beaucoup de créateurs, ces mécaniques soient plus issues d'un phénomène de recopie de l'existant, voire d'intégration inconsciente des logiques capitalistiques, que d'une véritable choix militant.
Et bien sûr, nombreux sont également les jeux qui n'ont rien à voir avec cette logique.
Par exemple, le très bon Les Poilus est un jeu où l'on accumule que les ennuis, et où la condition de victoire n'a rien d'un triomphe à base de gros chiffres.
Il est vrai qu'il y a énormément de jeux dont les mécaniques sont calquées sur une vision presque enfantine du capitalisme, avec une première phase où on dépense son argent dans des investissements à court terme qui vont nous rapporter encore plus d'argent, et une seconde où on convertit cet argent en patrimoine à long terme (points de victoire).
C'est parfois très explicite, comme dans Saint Pétersbourg, parfois cachés sous un thème potentiellement à l'extrême opposé, comme dans la plupart des coopératifs. Et oui, les coops fonctionnent très souvent avec une monnaie (les actions), une première phase implicite où il faut utiliser notre monnaie pour en obtenir encore plus ou monter sa valeur (gain d'actions supplémentaires par tour ou actions plus efficaces), et une seconde où on convertit la monnaie en biens tangibles (on utilise désormais nos actions pour faire progresser le jeu plutôt que pour se renforcer, jusqu'à la victoire).
Après, je soupçonne que chez beaucoup de créateurs, ces mécaniques soient plus issues d'un phénomène de recopie de l'existant, voire d'intégration inconsciente des logiques capitalistiques, que d'une véritable choix militant.
Et bien sûr, nombreux sont également les jeux qui n'ont rien à voir avec cette logique.
Par exemple, le très bon Les Poilus est un jeu où l'on accumule que les ennuis, et où la condition de victoire n'a rien d'un triomphe à base de gros chiffres.