04/01/2019, 19:39
Certains parmi vous connaissent-ils la série Black Mirror ? Si non, Wikipédia en parlera mieux que moi.
Si j’en parle, c’est que l’épisode de Noël, sorti il y a peu, donc, est interactif, et traite en plus de sujets chers à ce forum.
Ainsi, sur ordi ou tablette, le spectateur est régulièrement invité à choisir d’un clic entre deux voies (jamais plus), et ne dispose que de dix secondes pour ce faire la plupart du temps. En passant, j’ignore comment ça marche sur une télé traditionnelle ; peut-être avec la télécommande.
L’épisode se déroule en 1984, et tourne autour d’un jeune développeur de jeu vidéo, embauché par la société à succès du moment afin de développer pour elle son titre, Bandersnatch, un jeu d’aventure basé sur un livre dont vous êtes le héros éponyme.
Même si j’ai quelques critiques à lui faire, j’ai globalement beaucoup aimé l’épisode. Il faut dire que, traitant de deux de mes passions, le rétrogaming et la fiction interactive, il partait avec un certain capital de bienveillance. Les personnages sont bons et intéressants, même ceux qui ne sont que mentionnés, pas montrés (comme l’auteur trouble du livre cité plus haut). Mais ce qui rend l’épisode captivant, du moins au début, c’est évidemment la possibilité de diriger l’histoire (plus ou moins) comme on l’entend, de revenir en arrière, de constater les différences dans des scènes qu’on a déjà vues, d’essayer de deviner les mécanismes derrière… Comme dans un livre-jeu, en somme.
L’ambiance est plutôt sombre (on est dans Black Mirror), et aborde des thèmes très liés au format : le libre-arbitre, les réalités parallèles… qui dérivent vers d’autres tels que la folie, la différence entre la réalité et la fiction… Les personnages et les scènes passent souvent d’un niveau à l’autre : à un moment nous sommes dans l’histoire, à un autre elle monte d’un niveau et nous assistons à une scène où un personnage est en train de développer l’épisode que nous sommes nous-mêmes en train de suivre…
C’est là que le bât blesse, pour moi. Les auteurs vont beaucoup trop loin dans les mises en abîme successives, et cela devient tellement confus au bout d’un moment que l’histoire ne veut plus rien dire. Un peu de sobriété sur ce plan n’aurait pas été du luxe.
L’autre reproche que j’adresserais à Bandersnatch, c’est que, comme dans un one-true-path très difficile, on finit par tourner en rond au bout d’un moment, à rejouer sans cesse les mêmes scènes pour tenter de découvrir une autre fin qui donnerait un peu plus de sens à ce qu’on a vu jusque là… mais plus ou moins en vain. Bref, passé l’intérêt du début — il faut bien le dire, prenant —, on se lasse.
Néanmoins, j’en conseille le visionnement, ne serait-ce que parce que cela peut donner une idée de ce que pourrait devenir la fiction interactive en passant du papier à l’écran.
Si j’en parle, c’est que l’épisode de Noël, sorti il y a peu, donc, est interactif, et traite en plus de sujets chers à ce forum.
Ainsi, sur ordi ou tablette, le spectateur est régulièrement invité à choisir d’un clic entre deux voies (jamais plus), et ne dispose que de dix secondes pour ce faire la plupart du temps. En passant, j’ignore comment ça marche sur une télé traditionnelle ; peut-être avec la télécommande.
L’épisode se déroule en 1984, et tourne autour d’un jeune développeur de jeu vidéo, embauché par la société à succès du moment afin de développer pour elle son titre, Bandersnatch, un jeu d’aventure basé sur un livre dont vous êtes le héros éponyme.
Même si j’ai quelques critiques à lui faire, j’ai globalement beaucoup aimé l’épisode. Il faut dire que, traitant de deux de mes passions, le rétrogaming et la fiction interactive, il partait avec un certain capital de bienveillance. Les personnages sont bons et intéressants, même ceux qui ne sont que mentionnés, pas montrés (comme l’auteur trouble du livre cité plus haut). Mais ce qui rend l’épisode captivant, du moins au début, c’est évidemment la possibilité de diriger l’histoire (plus ou moins) comme on l’entend, de revenir en arrière, de constater les différences dans des scènes qu’on a déjà vues, d’essayer de deviner les mécanismes derrière… Comme dans un livre-jeu, en somme.
L’ambiance est plutôt sombre (on est dans Black Mirror), et aborde des thèmes très liés au format : le libre-arbitre, les réalités parallèles… qui dérivent vers d’autres tels que la folie, la différence entre la réalité et la fiction… Les personnages et les scènes passent souvent d’un niveau à l’autre : à un moment nous sommes dans l’histoire, à un autre elle monte d’un niveau et nous assistons à une scène où un personnage est en train de développer l’épisode que nous sommes nous-mêmes en train de suivre…
C’est là que le bât blesse, pour moi. Les auteurs vont beaucoup trop loin dans les mises en abîme successives, et cela devient tellement confus au bout d’un moment que l’histoire ne veut plus rien dire. Un peu de sobriété sur ce plan n’aurait pas été du luxe.
L’autre reproche que j’adresserais à Bandersnatch, c’est que, comme dans un one-true-path très difficile, on finit par tourner en rond au bout d’un moment, à rejouer sans cesse les mêmes scènes pour tenter de découvrir une autre fin qui donnerait un peu plus de sens à ce qu’on a vu jusque là… mais plus ou moins en vain. Bref, passé l’intérêt du début — il faut bien le dire, prenant —, on se lasse.
Néanmoins, j’en conseille le visionnement, ne serait-ce que parce que cela peut donner une idée de ce que pourrait devenir la fiction interactive en passant du papier à l’écran.