Une AVH-fleuve (paradoxe !) dans laquelle on peut passer des heures et des heures, à débusquer des Muses comme d'autres cherchent Charlie, à quêter le point d'HEROÏSME ou à explorer les sous-quêtes. Ou plus fort, le tout en même temps ! Un peu comme de finir Chasseur de prime en 12 paragraphes, ce qui est paraît-il possible.
CADRE & ECRITURE
Le cadre évoque un croisement entre Chr.Cr3 L'Odyssée d'Althéos (Fitz le revendique) et QDG4 Le Voyage de l'Effroi, d'ailleurs on rencontre Jason et sa bande de noceurs au 272. Parmi ceux-ci, il y a Thésée (le frère d'Althéos) qui ne semble pas se soucier de ce qu'est devenu Ariane, celle qui l'avait aidé à quitter le Labyrinthe... Et devinez quoi ? On la croise aussi ! Sacrée réunion de famille...
L'écriture, c'est du Fitz, le mot qui tombe à la bonne place dans un style équilibré. Je repensais par moments à ce que j'écrivais dans une critique à propos du manque d'aspérité, de la rondeur excessive de la plume d'Alexander Abati (L'Hérétique). Mais ici, un mot, une remarque viennent à point nommé pour éviter cet écueil, c'est le cas de le dire pour un périple en mer.
Des infos en passant sur les produits d'époque, les habitudes de vie, sans lourdeur. Des expressions inventives, ici et là, comme autant de clins d'oeil discrets : « trouver sandale à son pied, aller se faire voir chez Hadès » (chez les Grecs)...
Ça pourrait être pire :
il pourrait pleuvoir.
LA PARTIE DE JEU
J'ai joué avec Euclès, qui me paraissait être le personnage le plus polyvalent, comme Braxus le Guerrier dans La Légende de Zagor. Hâbleur et beau parleur, il se pique de Diplomatie, il s'en sort en Mental. Mais mieux vaut éviter d'enfiler les combats comme des perles, notre marathonien ne tiendra pas la distance Certains paragraphes en italiques et en JE développent le point de vue du personnage joué. Les dialogues si on joue l'Amazone ne semblent pas piqués des hannetons ! Je n'ai pas regardé pour le Spartiate, je l'imagine bourru, limite obtus...
J'ai opté pour les règles simplifiées et j'annotais des copies d'écran de la carte (tirée de Fénelon apparemment) et du tableau d'ERRANCE, la version locale de la Navigation à la Berlue de JH Brennan. Sauf que là, on ne tombe pas sur une île de dodos mangeurs de choux violets, mais sur
Le pitch : Héphaïstos a apprécié notre CV et nous engage. La scène d'intro m'évoquait un roman noir, avec le mafieux qui engagerait le « privé » Sam Spade pour retrouvé sa « p'tite pépé » égarée dans les bras d'un autre. Le mot « enquêteur » apparaît d'ailleurs dans un dialogue en cours de jeu. Bon, en clair Héphaïstos veut qu'on retrouve sa femme Aphrodite, qui convole dans les bras d'un autre.
On saisit vite la mécanique de jeu. Une succession jour/nuit qui naturalise le récit, avec regain d'une case de dégâts par bonne nuit de sommeil. Un déplacement par sauts de puce d'une île à une autre (pas celles de L'Archipel des Cyclopes, n'en déplaise au revival de la série "L'OEil Noir"). A chaque île abordée, des choix qui s'avèrent vite être les mêmes, comme une sorte de menu : visiter, s'en aller. En général on visite le village et/ou on s'aventure à l'intérieur de l'île pour une extension d'aventure. J'ai l'impression, à comparer ma charte d'ERRANCE avec le nombre d'îles, qu'on ne peut pas les visiter toutes. Mon impression de joueur est qu'on aurait pu en retirer deux ou trois pour concentrer l'AVH (d'autant que les paragraphes sont trèèès longs), car j'avoue que je commençais à me sentir un peu blasé quelque part entre Kythnos et Céos. Ni l'écriture ni la mécanique de jeu ne sont en cause, uniquement une question de quantité. Le youtubeur Fossoyeur de Films le dit, tout est dans le dosage. Je sais, c'est facile de faire la leçon quand on n'a pas fait, c'est même très vrai
Le combat final sera épique !
POUR ALLER PLUS LOIN
En passant, vous croiserez... un Phénicien échappé de la Bible, qui vous parle du pays de Canaan. Au moins deux bâtiments à la géométrie non euclidienne -- j'adore, en bon fan de Lovecraft et du Cabinet du Dr Caligari. Pythagore en personne, presque aussi pénible et vieux garçon que votre prof de maths de 3ème. La traditionnelle descente aux Enfers (avec bonus aux descriptions paysagères) en compagnie d'une version fitzée de Boubo, la chouette mécanique du Choc des titans de 1981 [EDIT : VS / Dago, les grands esprits se rencontrent]. Un épisode Nuit des morts vivants sur Delos ; il faudra être bon stratège (personnellement j'ai cafouillé sur cette partie-là). C'est sacrément varié à ce niveau, ce qui devrait antidoter la remarque que j'ai faite ci-dessus.
J'ai été surpris qu'on ne reçoive pas plus souvent de points d'HEROISME après des actions qui ne le sont pas moins, mais c'est peut-être moi qui me ruais sans réfléchir. La Diplomatie ne sert pas aussi souvent que je l'espérais, en jouant un marathonien Casque Bleu... Des bugs possibles, à vérifier :
L'impression laissée est celle d'une AVH ample et très travaillée, avec un potentiel de rejouabilité important. Je vais prendre le temps de lire les critiques des autres et le topic associé, pour revenir ici si du coup je comprends quelque chose entre temps. Ouf !
[EDIT : apparemment la référence à Boubo est un pur hasard. Et il semblerait qu'il s'en passe de belles sur Andros.]
CADRE & ECRITURE
Le cadre évoque un croisement entre Chr.Cr3 L'Odyssée d'Althéos (Fitz le revendique) et QDG4 Le Voyage de l'Effroi, d'ailleurs on rencontre Jason et sa bande de noceurs au 272. Parmi ceux-ci, il y a Thésée (le frère d'Althéos) qui ne semble pas se soucier de ce qu'est devenu Ariane, celle qui l'avait aidé à quitter le Labyrinthe... Et devinez quoi ? On la croise aussi ! Sacrée réunion de famille...
L'écriture, c'est du Fitz, le mot qui tombe à la bonne place dans un style équilibré. Je repensais par moments à ce que j'écrivais dans une critique à propos du manque d'aspérité, de la rondeur excessive de la plume d'Alexander Abati (L'Hérétique). Mais ici, un mot, une remarque viennent à point nommé pour éviter cet écueil, c'est le cas de le dire pour un périple en mer.
Des infos en passant sur les produits d'époque, les habitudes de vie, sans lourdeur. Des expressions inventives, ici et là, comme autant de clins d'oeil discrets : « trouver sandale à son pied, aller se faire voir chez Hadès » (chez les Grecs)...
Ça pourrait être pire :
il pourrait pleuvoir.
LA PARTIE DE JEU
J'ai joué avec Euclès, qui me paraissait être le personnage le plus polyvalent, comme Braxus le Guerrier dans La Légende de Zagor. Hâbleur et beau parleur, il se pique de Diplomatie, il s'en sort en Mental. Mais mieux vaut éviter d'enfiler les combats comme des perles, notre marathonien ne tiendra pas la distance Certains paragraphes en italiques et en JE développent le point de vue du personnage joué. Les dialogues si on joue l'Amazone ne semblent pas piqués des hannetons ! Je n'ai pas regardé pour le Spartiate, je l'imagine bourru, limite obtus...
J'ai opté pour les règles simplifiées et j'annotais des copies d'écran de la carte (tirée de Fénelon apparemment) et du tableau d'ERRANCE, la version locale de la Navigation à la Berlue de JH Brennan. Sauf que là, on ne tombe pas sur une île de dodos mangeurs de choux violets, mais sur
Le pitch : Héphaïstos a apprécié notre CV et nous engage. La scène d'intro m'évoquait un roman noir, avec le mafieux qui engagerait le « privé » Sam Spade pour retrouvé sa « p'tite pépé » égarée dans les bras d'un autre. Le mot « enquêteur » apparaît d'ailleurs dans un dialogue en cours de jeu. Bon, en clair Héphaïstos veut qu'on retrouve sa femme Aphrodite, qui convole dans les bras d'un autre.
On saisit vite la mécanique de jeu. Une succession jour/nuit qui naturalise le récit, avec regain d'une case de dégâts par bonne nuit de sommeil. Un déplacement par sauts de puce d'une île à une autre (pas celles de L'Archipel des Cyclopes, n'en déplaise au revival de la série "L'OEil Noir"). A chaque île abordée, des choix qui s'avèrent vite être les mêmes, comme une sorte de menu : visiter, s'en aller. En général on visite le village et/ou on s'aventure à l'intérieur de l'île pour une extension d'aventure. J'ai l'impression, à comparer ma charte d'ERRANCE avec le nombre d'îles, qu'on ne peut pas les visiter toutes. Mon impression de joueur est qu'on aurait pu en retirer deux ou trois pour concentrer l'AVH (d'autant que les paragraphes sont trèèès longs), car j'avoue que je commençais à me sentir un peu blasé quelque part entre Kythnos et Céos. Ni l'écriture ni la mécanique de jeu ne sont en cause, uniquement une question de quantité. Le youtubeur Fossoyeur de Films le dit, tout est dans le dosage. Je sais, c'est facile de faire la leçon quand on n'a pas fait, c'est même très vrai
Le combat final sera épique !
POUR ALLER PLUS LOIN
En passant, vous croiserez... un Phénicien échappé de la Bible, qui vous parle du pays de Canaan. Au moins deux bâtiments à la géométrie non euclidienne -- j'adore, en bon fan de Lovecraft et du Cabinet du Dr Caligari. Pythagore en personne, presque aussi pénible et vieux garçon que votre prof de maths de 3ème. La traditionnelle descente aux Enfers (avec bonus aux descriptions paysagères) en compagnie d'une version fitzée de Boubo, la chouette mécanique du Choc des titans de 1981 [EDIT : VS / Dago, les grands esprits se rencontrent]. Un épisode Nuit des morts vivants sur Delos ; il faudra être bon stratège (personnellement j'ai cafouillé sur cette partie-là). C'est sacrément varié à ce niveau, ce qui devrait antidoter la remarque que j'ai faite ci-dessus.
J'ai été surpris qu'on ne reçoive pas plus souvent de points d'HEROISME après des actions qui ne le sont pas moins, mais c'est peut-être moi qui me ruais sans réfléchir. La Diplomatie ne sert pas aussi souvent que je l'espérais, en jouant un marathonien Casque Bleu... Des bugs possibles, à vérifier :
L'impression laissée est celle d'une AVH ample et très travaillée, avec un potentiel de rejouabilité important. Je vais prendre le temps de lire les critiques des autres et le topic associé, pour revenir ici si du coup je comprends quelque chose entre temps. Ouf !
[EDIT : apparemment la référence à Boubo est un pur hasard. Et il semblerait qu'il s'en passe de belles sur Andros.]