01/04/2018, 13:53
Pharéole ordonne au djinn de vous conduire à Hakbad.
"Ah, la Cité des Étoiles de Jade," fait-il en vous prenant dans la paume de sa main. "Elle était célèbre avant même mon maudit emprisonnement. Les Sassaniens l'ont fondée après avoir pris les territoires occidentaux de Kaikuhuru à l'Empire Sélentin. Ils étaient comme deux chiens galeux se battant pour un os moisi et j'imagine que l'histoire les a fait disparaître aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, je serai heureux de revoir Hakbad, ses tours majestueuses, ses domes élégants, ses jardins en terrasse, ses allées entourées de palmiers..."
"Mettons-nous en route vers elle dès maintenant,
sans laisser s'écouler à nouveau sept cents ans."
Toute la journée, le djinn marche à travers la mer. Les eaux peu profondes du golfe sont pour lui comme un ruisseau pour un homme normal. Des nuages de tempête s'amoncellent autour de lui, drapant ses épaules comme un manteau, jusqu'à dissimuler le soleil et emplir le ciel d'un gris sombre et agressif. Le tonnerre gronde et le djinn vous protège de la pluie avec son autre main.
Vous songez tout à coup qu'il pourrait y avoir des navires en périphérie de cette tempête. Si leurs marins regardaient dans votre direction, verraient-ils vraiment un hideux géant barbu, plongé dans la mer jusqu'à la taille ? Cela semble incroyable. Vous posez la question au djinn.
"Tout dépend de la perspective," fait-il d'une voix assez forte pour couvrir le fracas ambiant. "Vous savez qu'un djinn est en train de vous transporter dans sa main jusqu'à Hakbad et vous voyez donc mon apparence avec la même certitude que la vôtre. Mais ce serait différent pour quelqu'un d'autre. Un marin sur le pont d'un navire distant, s'il avait de l'imagination, croirait peut-être apercevoir un nuage de tempête ayant la forme d'un géant. Rien de plus. Peu de gens ont le don de reconnaître la magie lorsqu'elle apparaît dans leur monde habituel et je pense que seul un sorcier reconnaîtrait ce que je suis en m'apercevant. Mais nous ne rencontrerons pas de sorcier sur notre route, sauf peut-être Sa'aknatur, s'il vit encore."
Hunguk le Pirate a tué Sa'aknatur il y a plus de quatre siècles. "Non, il est mort," dites-vous au djinn.
"Ah. Même Sa'aknatur ? J'ai été emprisonné si longtemps..."
Le ton mélancolique du djinn vous inspire une certaine pitié. Vous lui demandez ce que penserait un marin s'il vous apercevait, portés par une main gigantesque. "C'est certainement là une réalité qui ne dépend pas de la perspective," observez-vous. "Une vague dans la tempête peut faire penser à la barbe d'un djinn et un nuage à un dragon, mais un humain est un humain."
"Notre marin hypothétique - que Dieu le préserve du naufrage ! - penserait qu'il voit des mortels infortunés pris dans la tempête et balayés par les vents. Il penserait voir des malheureux pris dans la main impitoyable du destin." Le djinn éclate de rire. "Êtes-vous certain qu'il aurait tort ? La vérité a plus de facettes que tous les joyaux de l'Orient."
À l'approche du soir, la tempête se calme jusqu'à n'être plus qu'une bruine légère. Devant vous, un mince pic de roche émerge de la mer. Son sommet est au même niveau que la tête du djinn. Vous réalisez qu'il doit s'agir du fameux Roc Gris, où Sa'aknatur avait construit sa citadelle presque inexpugnable. Les ruines de celle-ci sont encore visibles, s'accrochant à la pierre comme des coquillages.
Apercevant une lumière, Pharéole demande tout à coup au djinn de s'arrêter.
Il s'exécute et lève sa main pour mieux voir le voleur. "Qu'y a-t-il ? Notre voyage est-il trop long à ton goût ? Ou est-il si rapide que tu as la nausée ? Parle franchement, je n'existe que pour te satisfaire."
"Ce n'est pas un souhait à proprement parler,
mais j'aimerais que tu t'abstiennes de railler.
Notre association sera bientôt terminée,
il est inutile entretemps de nous quereller.
"Très bien. Pourquoi demandais-tu une halte ?"
Pharéole désigne les ruines du doigt :
"Quelqu'un s'est établi apparemment
dans la citadelle de Sa'aknatur.
Il pourrait se révéler intéressant
que notre petit groupe s'y aventure."
"En vertu de notre toute nouvelle amitié, permets-moi de te le déconseiller. Il est peu probable que celui qui vit dans les ruines du palais de Sahaknatur ait envie de compagnie. La curiosité peut être dangereuse ; ne connais-tu pas l'histoire du vizir et des quatre nains...?"
Pharéole l'arrête avant qu'il ne puisse se lancer dans une histoire certainement assommante.
- Vous pouvez explorer les ruines (cette pause sur votre trajet ne compte pas comme un voeu)
- ou poursuivre vers Hakbad sans vous arrêter.
"Ah, la Cité des Étoiles de Jade," fait-il en vous prenant dans la paume de sa main. "Elle était célèbre avant même mon maudit emprisonnement. Les Sassaniens l'ont fondée après avoir pris les territoires occidentaux de Kaikuhuru à l'Empire Sélentin. Ils étaient comme deux chiens galeux se battant pour un os moisi et j'imagine que l'histoire les a fait disparaître aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, je serai heureux de revoir Hakbad, ses tours majestueuses, ses domes élégants, ses jardins en terrasse, ses allées entourées de palmiers..."
"Mettons-nous en route vers elle dès maintenant,
sans laisser s'écouler à nouveau sept cents ans."
Toute la journée, le djinn marche à travers la mer. Les eaux peu profondes du golfe sont pour lui comme un ruisseau pour un homme normal. Des nuages de tempête s'amoncellent autour de lui, drapant ses épaules comme un manteau, jusqu'à dissimuler le soleil et emplir le ciel d'un gris sombre et agressif. Le tonnerre gronde et le djinn vous protège de la pluie avec son autre main.
Vous songez tout à coup qu'il pourrait y avoir des navires en périphérie de cette tempête. Si leurs marins regardaient dans votre direction, verraient-ils vraiment un hideux géant barbu, plongé dans la mer jusqu'à la taille ? Cela semble incroyable. Vous posez la question au djinn.
"Tout dépend de la perspective," fait-il d'une voix assez forte pour couvrir le fracas ambiant. "Vous savez qu'un djinn est en train de vous transporter dans sa main jusqu'à Hakbad et vous voyez donc mon apparence avec la même certitude que la vôtre. Mais ce serait différent pour quelqu'un d'autre. Un marin sur le pont d'un navire distant, s'il avait de l'imagination, croirait peut-être apercevoir un nuage de tempête ayant la forme d'un géant. Rien de plus. Peu de gens ont le don de reconnaître la magie lorsqu'elle apparaît dans leur monde habituel et je pense que seul un sorcier reconnaîtrait ce que je suis en m'apercevant. Mais nous ne rencontrerons pas de sorcier sur notre route, sauf peut-être Sa'aknatur, s'il vit encore."
Hunguk le Pirate a tué Sa'aknatur il y a plus de quatre siècles. "Non, il est mort," dites-vous au djinn.
"Ah. Même Sa'aknatur ? J'ai été emprisonné si longtemps..."
Le ton mélancolique du djinn vous inspire une certaine pitié. Vous lui demandez ce que penserait un marin s'il vous apercevait, portés par une main gigantesque. "C'est certainement là une réalité qui ne dépend pas de la perspective," observez-vous. "Une vague dans la tempête peut faire penser à la barbe d'un djinn et un nuage à un dragon, mais un humain est un humain."
"Notre marin hypothétique - que Dieu le préserve du naufrage ! - penserait qu'il voit des mortels infortunés pris dans la tempête et balayés par les vents. Il penserait voir des malheureux pris dans la main impitoyable du destin." Le djinn éclate de rire. "Êtes-vous certain qu'il aurait tort ? La vérité a plus de facettes que tous les joyaux de l'Orient."
À l'approche du soir, la tempête se calme jusqu'à n'être plus qu'une bruine légère. Devant vous, un mince pic de roche émerge de la mer. Son sommet est au même niveau que la tête du djinn. Vous réalisez qu'il doit s'agir du fameux Roc Gris, où Sa'aknatur avait construit sa citadelle presque inexpugnable. Les ruines de celle-ci sont encore visibles, s'accrochant à la pierre comme des coquillages.
Apercevant une lumière, Pharéole demande tout à coup au djinn de s'arrêter.
Il s'exécute et lève sa main pour mieux voir le voleur. "Qu'y a-t-il ? Notre voyage est-il trop long à ton goût ? Ou est-il si rapide que tu as la nausée ? Parle franchement, je n'existe que pour te satisfaire."
"Ce n'est pas un souhait à proprement parler,
mais j'aimerais que tu t'abstiennes de railler.
Notre association sera bientôt terminée,
il est inutile entretemps de nous quereller.
"Très bien. Pourquoi demandais-tu une halte ?"
Pharéole désigne les ruines du doigt :
"Quelqu'un s'est établi apparemment
dans la citadelle de Sa'aknatur.
Il pourrait se révéler intéressant
que notre petit groupe s'y aventure."
"En vertu de notre toute nouvelle amitié, permets-moi de te le déconseiller. Il est peu probable que celui qui vit dans les ruines du palais de Sahaknatur ait envie de compagnie. La curiosité peut être dangereuse ; ne connais-tu pas l'histoire du vizir et des quatre nains...?"
Pharéole l'arrête avant qu'il ne puisse se lancer dans une histoire certainement assommante.
- Vous pouvez explorer les ruines (cette pause sur votre trajet ne compte pas comme un voeu)
- ou poursuivre vers Hakbad sans vous arrêter.