28/10/2016, 18:39
Une explication possible de ce qui s'est passé :
(L’intérieur d’une cabine luxueusement aménagée. La reine des pirates, Bêlit, est étendue sur un lit orné de soieries exquises.)
Bêlit : J’ai mal au crââââne, je veux mouriiir…
(Agenouillée à ses côtés, son esclave Tamara – anciennement la concubine d’un riche marchand dont le navire a eu le tort de croiser la route de celui de Bêlit – essaie d’aider sa maîtresse à avaler quelques gorgées d’eau fraîche sans se vomir dessus.)
Tamara : Calmez-vous, maîtresse, vous allez vous remettre.
Bêlit : J’ai trop mal. Je ne survivrai pas.
Tamara : Mais non, mais non.
Bêlit : Comment ça, « Mais non, mais non. » ?!
Tamara : Euh… Mais si, mais si !
(On frappe à la porte de la cabine. Tamara va ouvrir, échange quelques mots avec l’un des membres de l’équipage, puis referme la porte et revient auprès de la reine des pirates.)
Bêlit (son visage cireux éclairé d’une soudaine lueur d’espoir) : Est-ce que c’est Conan ? Je veux qu’il vienne et qu’il me garde dans ses bras jusqu’à ce que nous guérissions ou que nous mourions ensemble.
Tamara : Conan va bien, maîtresse, Conan va bien.
Bêlit : Comment ? Il va bien ? Mais ce n’est pas possible, nous avons tous les deux bu de ce vin empoisonné !
(Tamara résiste à la tentation de faire observer à sa maîtresse qu’elle ne subit pas les effets d’un poison quelconque mais simplement ceux d’une nuit orgiaque pendant laquelle elle a tenu à vider autant de coupes qu’un homme pesant deux fois son poids et doté de la constitution d’un aurochs sauvage.)
Tamara : Conan vous fait savoir que la fille du roi a été enlevée par une tribu picte. Il veut la secourir avant qu’elle ne puisse être sacrifiée et vous demande de l’accompagner. Shevatas et Hadrathus vont vous rejoindre.
Bêlit : Non… Je n’ai pas la force de me lever… et je ne veux pas que Conan parte sans moi… Mais qu’est-ce que je peux faire ?
Tamara (saisie d’une soudaine inspiration) : Si vous le souhaitez, maîtresse, je peux aller voir le seigneur Conan et essayer de me faire… euh, de le faire changer d’avis.
(Un silence. Les joues de Bêlit sont toujours aussi pâles, mais le regard qu’elle adresse désormais à son esclave ferait fondre l’acier.)
Bêlit : Non, j’ai une meilleure idée. Tu vas te faire passer pour moi et les accompagner.
Tamara : Mais… Mais, maîtresse, ils vont bien voir que je ne suis pas vous !
Bêlit : Conan a beaucoup bu, Hadrathus est myope comme une taupe et Shevatas n’a jamais réussi à lever les yeux jusqu’à mon visage. Tu devrais faire illusion. Enfile les vêtements qui sont là-bas.
(Sous la direction de sa maîtresse, Tamara est contrainte de revêtir les « vêtements » en question, qui lui recouvrent le corps à peu près autant qu’un filet de pêche, encore qu’ils soient plus seyants.)
Bêlit : Et tu auras besoin d’une arme. Tiens, prends la lance de cérémonie qui est accrochée au mur.
(Tamara décroche la lance. Son absence totale d’expérience martiale ne lui permet pas d’apprécier la qualité de l’arme, mais le fait que sa pointe soit à peu près aussi aiguisée qu’une pomme de pin ne lui semble pas de bon augure.)
Tamara : Est-ce que… Est-ce que je pourrais prendre aussi un bouclier, maîtresse ?
Bêlit : Un bouclier ? Mais non, pourquoi faire ? Et puis, je suis sûre que tu me le rapporterais abîmé.
Tamara : Alors, est-ce que je pourrais me faire accompagner de quelques-uns de vos hommes ? Juste deux ou trois ? S’il vous plaît ?
Bêlit : Non ! J’ai besoin qu’ils restent ici pour… briquer le pont !
Tamara : Mais est-ce que… ?
Bêlit : Vas-y ou je te fais attacher à une ancre et jeter à l’eau.
Quelques heures plus tard, en plein milieu du village picte, Tamara regretta de ne pas avoir choisi l’ancre. Au cours de l’offensive, elle avait fait de son mieux pour rester cachée derrière le torse puissant de Conan, sans toujours beaucoup de succès. Pénétrant à sa suite dans une hutte en pierre, elle s’était retrouvée face au chef picte écumant de frénésie guerrière. Saisie de panique, elle avait eu la folle idée de le frapper de sa lance, mais s’était pris les pieds dans les fourrures qui recouvraient le sol et avait chu de la façon la moins élégante possible. Après que Conan ait réglé son compte au chef et qu’ils soient ressortis de la hutte, elle avait eu un bref moment d’espoir en voyant que Shevatas et Hadrathus étaient en train de les rejoindre. Peut-être réussirait-elle à survivre après tout ? Mais à ce moment-là, un serpent aussi gigantesque que monstrueux était apparu juste devant elle. Tétanisée, la jeune femme ne sut pas esquisser le moindre geste pour se défendre.
Alors que descendait le gosier reptilien qui allait l’engloutir, Tamara eu juste le temps de penser que sa maîtresse était tout de même une sacrée sa
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Une explication un peu plus réaliste :
Les trois héros de base pour ce scénario sont Conan, Hadrathus et Shevatas, qui ont chacun des compétences appropriées. Lorsqu'on joue à cinq, on ajoute Bêlit et le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'est pas à la hauteur des trois autres.
Dans les autres scénarios où elle apparaît, Bêlit est accompagnée de gardes du corps, mais ce n'est pas le cas dans celui-ci. Elle est clairement destinée à jouer un rôle de soutien (elle permet aux autres héros se trouvant sur sa case de relancer un dé par action), mais son utilité est limitée par les circonstances : les trois autres héros ont des points de départ différents et ont intérêt à rester séparés pendant une bonne partie du scénario (pour trouver la princesse plus vite). Shevatas et Hadrathus ont des capacités de mouvement particulières qui ne permettent guère à Bêlit de les accompagner ; il est donc logique qu'elle accompagne Conan... mais le Cimmérien est déjà tellement balaise en combat que le pouvoir de Bêlit ne lui est pas d'une énorme utilité.
Le pouvoir de Bêlit aurait été plus utile en fin de scénario, lorsque les héros se regroupent pour sortir du village, mais je n'ai pas survécu jusque-là. La reine des pirates n'utilise en effet que des dés jaunes (les plus faibles) pour se défendre, ce qui la rend terriblement vulnérable.
En plus de ça, les dés n'étaient guère de mon côté. Une attaque du désespoir avec trois dés oranges contre le chef picte n'a donné absolument aucun point de dommage (1 chance sur 27 !). Quant au pouvoir ultime de Bêlit - une attaque post-mortem avec trois dés rouge - il n'a réussi qu'à ôter un petit point de vie au serpent géant. Mais même avec une chance plus raisonnable, je ne crois pas que j'aurais survécu bien plus longtemps.
Bref, Valéria me paraît une héroïne beaucoup plus adéquate pour ce scénario. A défaut, il faudrait au moins donner un bouclier à Bêlit pour augmenter un peu sa durabilité.
(L’intérieur d’une cabine luxueusement aménagée. La reine des pirates, Bêlit, est étendue sur un lit orné de soieries exquises.)
Bêlit : J’ai mal au crââââne, je veux mouriiir…
(Agenouillée à ses côtés, son esclave Tamara – anciennement la concubine d’un riche marchand dont le navire a eu le tort de croiser la route de celui de Bêlit – essaie d’aider sa maîtresse à avaler quelques gorgées d’eau fraîche sans se vomir dessus.)
Tamara : Calmez-vous, maîtresse, vous allez vous remettre.
Bêlit : J’ai trop mal. Je ne survivrai pas.
Tamara : Mais non, mais non.
Bêlit : Comment ça, « Mais non, mais non. » ?!
Tamara : Euh… Mais si, mais si !
(On frappe à la porte de la cabine. Tamara va ouvrir, échange quelques mots avec l’un des membres de l’équipage, puis referme la porte et revient auprès de la reine des pirates.)
Bêlit (son visage cireux éclairé d’une soudaine lueur d’espoir) : Est-ce que c’est Conan ? Je veux qu’il vienne et qu’il me garde dans ses bras jusqu’à ce que nous guérissions ou que nous mourions ensemble.
Tamara : Conan va bien, maîtresse, Conan va bien.
Bêlit : Comment ? Il va bien ? Mais ce n’est pas possible, nous avons tous les deux bu de ce vin empoisonné !
(Tamara résiste à la tentation de faire observer à sa maîtresse qu’elle ne subit pas les effets d’un poison quelconque mais simplement ceux d’une nuit orgiaque pendant laquelle elle a tenu à vider autant de coupes qu’un homme pesant deux fois son poids et doté de la constitution d’un aurochs sauvage.)
Tamara : Conan vous fait savoir que la fille du roi a été enlevée par une tribu picte. Il veut la secourir avant qu’elle ne puisse être sacrifiée et vous demande de l’accompagner. Shevatas et Hadrathus vont vous rejoindre.
Bêlit : Non… Je n’ai pas la force de me lever… et je ne veux pas que Conan parte sans moi… Mais qu’est-ce que je peux faire ?
Tamara (saisie d’une soudaine inspiration) : Si vous le souhaitez, maîtresse, je peux aller voir le seigneur Conan et essayer de me faire… euh, de le faire changer d’avis.
(Un silence. Les joues de Bêlit sont toujours aussi pâles, mais le regard qu’elle adresse désormais à son esclave ferait fondre l’acier.)
Bêlit : Non, j’ai une meilleure idée. Tu vas te faire passer pour moi et les accompagner.
Tamara : Mais… Mais, maîtresse, ils vont bien voir que je ne suis pas vous !
Bêlit : Conan a beaucoup bu, Hadrathus est myope comme une taupe et Shevatas n’a jamais réussi à lever les yeux jusqu’à mon visage. Tu devrais faire illusion. Enfile les vêtements qui sont là-bas.
(Sous la direction de sa maîtresse, Tamara est contrainte de revêtir les « vêtements » en question, qui lui recouvrent le corps à peu près autant qu’un filet de pêche, encore qu’ils soient plus seyants.)
Bêlit : Et tu auras besoin d’une arme. Tiens, prends la lance de cérémonie qui est accrochée au mur.
(Tamara décroche la lance. Son absence totale d’expérience martiale ne lui permet pas d’apprécier la qualité de l’arme, mais le fait que sa pointe soit à peu près aussi aiguisée qu’une pomme de pin ne lui semble pas de bon augure.)
Tamara : Est-ce que… Est-ce que je pourrais prendre aussi un bouclier, maîtresse ?
Bêlit : Un bouclier ? Mais non, pourquoi faire ? Et puis, je suis sûre que tu me le rapporterais abîmé.
Tamara : Alors, est-ce que je pourrais me faire accompagner de quelques-uns de vos hommes ? Juste deux ou trois ? S’il vous plaît ?
Bêlit : Non ! J’ai besoin qu’ils restent ici pour… briquer le pont !
Tamara : Mais est-ce que… ?
Bêlit : Vas-y ou je te fais attacher à une ancre et jeter à l’eau.
Quelques heures plus tard, en plein milieu du village picte, Tamara regretta de ne pas avoir choisi l’ancre. Au cours de l’offensive, elle avait fait de son mieux pour rester cachée derrière le torse puissant de Conan, sans toujours beaucoup de succès. Pénétrant à sa suite dans une hutte en pierre, elle s’était retrouvée face au chef picte écumant de frénésie guerrière. Saisie de panique, elle avait eu la folle idée de le frapper de sa lance, mais s’était pris les pieds dans les fourrures qui recouvraient le sol et avait chu de la façon la moins élégante possible. Après que Conan ait réglé son compte au chef et qu’ils soient ressortis de la hutte, elle avait eu un bref moment d’espoir en voyant que Shevatas et Hadrathus étaient en train de les rejoindre. Peut-être réussirait-elle à survivre après tout ? Mais à ce moment-là, un serpent aussi gigantesque que monstrueux était apparu juste devant elle. Tétanisée, la jeune femme ne sut pas esquisser le moindre geste pour se défendre.
Alors que descendait le gosier reptilien qui allait l’engloutir, Tamara eu juste le temps de penser que sa maîtresse était tout de même une sacrée sa
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Une explication un peu plus réaliste :
Les trois héros de base pour ce scénario sont Conan, Hadrathus et Shevatas, qui ont chacun des compétences appropriées. Lorsqu'on joue à cinq, on ajoute Bêlit et le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'est pas à la hauteur des trois autres.
Dans les autres scénarios où elle apparaît, Bêlit est accompagnée de gardes du corps, mais ce n'est pas le cas dans celui-ci. Elle est clairement destinée à jouer un rôle de soutien (elle permet aux autres héros se trouvant sur sa case de relancer un dé par action), mais son utilité est limitée par les circonstances : les trois autres héros ont des points de départ différents et ont intérêt à rester séparés pendant une bonne partie du scénario (pour trouver la princesse plus vite). Shevatas et Hadrathus ont des capacités de mouvement particulières qui ne permettent guère à Bêlit de les accompagner ; il est donc logique qu'elle accompagne Conan... mais le Cimmérien est déjà tellement balaise en combat que le pouvoir de Bêlit ne lui est pas d'une énorme utilité.
Le pouvoir de Bêlit aurait été plus utile en fin de scénario, lorsque les héros se regroupent pour sortir du village, mais je n'ai pas survécu jusque-là. La reine des pirates n'utilise en effet que des dés jaunes (les plus faibles) pour se défendre, ce qui la rend terriblement vulnérable.
En plus de ça, les dés n'étaient guère de mon côté. Une attaque du désespoir avec trois dés oranges contre le chef picte n'a donné absolument aucun point de dommage (1 chance sur 27 !). Quant au pouvoir ultime de Bêlit - une attaque post-mortem avec trois dés rouge - il n'a réussi qu'à ôter un petit point de vie au serpent géant. Mais même avec une chance plus raisonnable, je ne crois pas que j'aurais survécu bien plus longtemps.
Bref, Valéria me paraît une héroïne beaucoup plus adéquate pour ce scénario. A défaut, il faudrait au moins donner un bouclier à Bêlit pour augmenter un peu sa durabilité.