28/02/2017, 17:40
Merci pour ta lecture et ce retour !
Les tambours de Shamanka est effectivement très sensuelle et, comme l'a souligné l'ami Fitz, sensorielle également. C'est un reproche que j'ai toujours fait à la plupart des LDVH : se concentrer, dans les descriptions, sur le visuel principalement avec parfois l'impression de regarder un album de photos... J'ai donc voulu insister sur les sons, les odeurs, les parfums... Les sensations aussi : la douleur lorsque l'on se retrouve crucifié par Zarallo, cette langueur pesante sous la chaleur caniculaire ou au contraire le froid mordant des nuits noires d'encre et glacées des Montagnes Rouges... Il est vrai que Shamanka est un monde sensuel, païen, où la nudité ne choque pas, où les sentiments sont exacerbés, violents. Un monde aux mœurs assez libres également : les sentiments d'Olmec ne choquent personne, Tananda nous propose d'associer son esclave masculin à nos ébats ("Il tiendra le rôle que tu voudras"), Olmec nous dit de la fausse danseuse "qu'elle brûle d'un feu que nul homme, nulle femme n'a pu assouvir jusqu'ici"... L'AVH baigne dans une sensualité certaine, parfois ambiguë ou troublante.
Je verrais plutôt Olmec en symbole des Anciens, de ce qu'ils étaient avant, à une époque où tout cela ne signifie plus rien ou presque. Sa caste n'est plus qu'une minorité figée, sclérosée, qui s'accroche à ses règles et ses rêves mais qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Car il ne faut pas se fier aux moments de faiblesse d'Olmec : politiquement parlant, il reste farouchement conservateur, orgueilleux de sa race, imbu de sa supériorité et sourd à tout changement. Même si, paradoxalement, il a bien conscience de la révolte qui gronde et qui monte, se désolant que ses seigneurs ne fassent pas bloc autour de lui.
Alkemek est un autre symbole de cette caste agonisante : il a projeté d'assassiner Olmec afin de prendre sa place mais il n'a même pas pensé que la population noire pourrait en profiter pour se soulever tant il est aveuglé, tant il croit impossible, muré dans ses préjugés, que cela se produise.
Du coup, on pourrait se demander si la fin où l'on devient conseiller d'Olmec est si gratifiante que ça... Conseiller d'un roi en perdition, souverain d'un monde condamné, forcément englouti un jour ou l'autre par un soulèvement inéluctable...
Merci encore de ta lecture et de tes impressions !
Les tambours de Shamanka est effectivement très sensuelle et, comme l'a souligné l'ami Fitz, sensorielle également. C'est un reproche que j'ai toujours fait à la plupart des LDVH : se concentrer, dans les descriptions, sur le visuel principalement avec parfois l'impression de regarder un album de photos... J'ai donc voulu insister sur les sons, les odeurs, les parfums... Les sensations aussi : la douleur lorsque l'on se retrouve crucifié par Zarallo, cette langueur pesante sous la chaleur caniculaire ou au contraire le froid mordant des nuits noires d'encre et glacées des Montagnes Rouges... Il est vrai que Shamanka est un monde sensuel, païen, où la nudité ne choque pas, où les sentiments sont exacerbés, violents. Un monde aux mœurs assez libres également : les sentiments d'Olmec ne choquent personne, Tananda nous propose d'associer son esclave masculin à nos ébats ("Il tiendra le rôle que tu voudras"), Olmec nous dit de la fausse danseuse "qu'elle brûle d'un feu que nul homme, nulle femme n'a pu assouvir jusqu'ici"... L'AVH baigne dans une sensualité certaine, parfois ambiguë ou troublante.
Je verrais plutôt Olmec en symbole des Anciens, de ce qu'ils étaient avant, à une époque où tout cela ne signifie plus rien ou presque. Sa caste n'est plus qu'une minorité figée, sclérosée, qui s'accroche à ses règles et ses rêves mais qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Car il ne faut pas se fier aux moments de faiblesse d'Olmec : politiquement parlant, il reste farouchement conservateur, orgueilleux de sa race, imbu de sa supériorité et sourd à tout changement. Même si, paradoxalement, il a bien conscience de la révolte qui gronde et qui monte, se désolant que ses seigneurs ne fassent pas bloc autour de lui.
Alkemek est un autre symbole de cette caste agonisante : il a projeté d'assassiner Olmec afin de prendre sa place mais il n'a même pas pensé que la population noire pourrait en profiter pour se soulever tant il est aveuglé, tant il croit impossible, muré dans ses préjugés, que cela se produise.
Du coup, on pourrait se demander si la fin où l'on devient conseiller d'Olmec est si gratifiante que ça... Conseiller d'un roi en perdition, souverain d'un monde condamné, forcément englouti un jour ou l'autre par un soulèvement inéluctable...
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Anywhere out of the world