14/07/2016, 20:02
Le style, très fin et poétique, est clairement le point fort de cette AVH. A la première lecture, les choix apparaissent cornéliens, mais cette impression s'estompe vite au fil des tentatives, puisqu'on se rends compte que nos décisions, quelles qu'elles soient, n'ont que peu d'incidence sur notre destin, ce qui est quand-même assez frustrant. Je me suis demandé pourquoi j'avais eu ici ce sentiment de frustration que je n'ai pas ressenti pour l'AVH "Fille de...", où les choix proposés n'ont finalement pas plus d'incidence. J'en ai conclu que c'était parce que "Fille de..." ne propose qu'une fin, plutôt positive, alors que toutes les fins de "Le Roi est Mort" sont négatives et assez semblables (sauf celle du 12, dans une petite mesure). A mon avis, l'existence de ces différentes fins encourage le lecteur à chercher "la bonne", qui, n'existant pas, lui donne finalement à penser qu'il s'est fait piéger dans une sorte de labyrinthe sans issue bourré de PFA.
En y réfléchissant, je pense qu'il y aurait peut-être eu deux moyens d'éviter cet écueil:
- Conserver les points de Honte: chercher à obtenir le meilleur score possible aurait pu donner au lecteur persévérant le sentiment de réussite qui lui manque. Mais attention à la subjectivité de l'attribution des points!
- Amoindrir l'aspect tragique des fins en permettant de conserver certains protagonistes vivant (la soeur, le rebelle, le père ou la mère). Par exemple, trouver enfin grâce aux yeux du père, finir seul survivant et abandonner le pouvoir à la rébellion, régner au côté de sa mère... tout en conservant les regrets du héros pour les morts qu'il n'a pas su empêcher.
... mais ce n'est que mon point de vue, et c'est ton AVH après tout, c'est comme tu la vois toi qu'elle est la plus belle!
Sinon, j'ai bien aimé le moment passé en compagnie de notre amie Inciyet, j'aurais bien aimé la retrouver par la suite. J'ai ressenti également beaucoup de sympathie pour notre rebelle de petite soeur. Certes, les personnages sont peu développés, mais j'ai trouvé que tu avais très bien retranscrit les relations qui les unissent. D'évidence, tu possèdes une grande sensibilité, également perceptible dans l'élégante brièveté de tes descriptions. Je pense en particulier au paragraphe 15. "Les pins projettent leurs ombres comme en plein jour". C'est beau!
Au final, une tragédie très réussie, poignante, mais un aspect jeu insatisfaisant en l'état. En même temps, tu annonces clairement la couleur sur littéraction: "une aventure qui se lit plus qu'elle ne se joue". Il n'y a donc pas tromperie sur la marchandise...
PS1: pour info, j'ai fini ma première tentative (que j'estimais très réussie, ayant eu de la chance dans l'usage des flacons) au paragraphe 20, après avoir ressuscité mon père.
PS2: j'ai pensé un moment que Siyah et l'Ange n'étaient qu'une seule et même personne.
PS3: les dessins sont vraiment très beaux!
En y réfléchissant, je pense qu'il y aurait peut-être eu deux moyens d'éviter cet écueil:
- Conserver les points de Honte: chercher à obtenir le meilleur score possible aurait pu donner au lecteur persévérant le sentiment de réussite qui lui manque. Mais attention à la subjectivité de l'attribution des points!
- Amoindrir l'aspect tragique des fins en permettant de conserver certains protagonistes vivant (la soeur, le rebelle, le père ou la mère). Par exemple, trouver enfin grâce aux yeux du père, finir seul survivant et abandonner le pouvoir à la rébellion, régner au côté de sa mère... tout en conservant les regrets du héros pour les morts qu'il n'a pas su empêcher.
... mais ce n'est que mon point de vue, et c'est ton AVH après tout, c'est comme tu la vois toi qu'elle est la plus belle!
Sinon, j'ai bien aimé le moment passé en compagnie de notre amie Inciyet, j'aurais bien aimé la retrouver par la suite. J'ai ressenti également beaucoup de sympathie pour notre rebelle de petite soeur. Certes, les personnages sont peu développés, mais j'ai trouvé que tu avais très bien retranscrit les relations qui les unissent. D'évidence, tu possèdes une grande sensibilité, également perceptible dans l'élégante brièveté de tes descriptions. Je pense en particulier au paragraphe 15. "Les pins projettent leurs ombres comme en plein jour". C'est beau!
Au final, une tragédie très réussie, poignante, mais un aspect jeu insatisfaisant en l'état. En même temps, tu annonces clairement la couleur sur littéraction: "une aventure qui se lit plus qu'elle ne se joue". Il n'y a donc pas tromperie sur la marchandise...
PS1: pour info, j'ai fini ma première tentative (que j'estimais très réussie, ayant eu de la chance dans l'usage des flacons) au paragraphe 20, après avoir ressuscité mon père.
PS2: j'ai pensé un moment que Siyah et l'Ange n'étaient qu'une seule et même personne.
PS3: les dessins sont vraiment très beaux!