26/03/2016, 17:37
(Modification du message : 26/03/2016, 17:37 par ashimbabbar.)
Donc. Nous sommes un capitaine mercenaire qui a eu la mauvaise idée de se mettre au service du perdant, plus encore nous avons pris l’initiative discutable de tuer au combat le petit frère du vainqueur. Il nous faut fuir, vu que sinon c’est l’écorchement à vif compliqué d’enfermement dans un tonneau de scorpions et autres gâteries espiègles. Et on n’a guère que quelques jours de nourriture et notre fidèle épée…
Notre fuite nous fait prendre par la version locale de l’Afrique. Dès le début le style nous transporte dans un monde plus qu’étrange…
Une rencontre fortuite attire sur nous l’attention d’Olmec, roi de la cité de Méroé, haï d’une bonne part de ses sujets et environné de complots. Il va décider que c’est le destin qui nous a mis sur sa route.
Alors… un colosse qui s’appelle Olmec, roi d’une cité volée à une race perdue, en factorant ça de la passion de VS pour Howard on se dit qu’il y a de quoi s’inquiéter. Néanmoins nous ne traînons pas de Valéria après nous et c’est plutôt un Olmec sympa* si on se fait à ses sautes d’humeur.
Les descriptions sont prenantes et parfois d’une éloquence barbare, je recommande en particulier les hommes-lions.
Ce sur quoi repose l’AVH, c’est essentiellement notre relation avec le souverain. Celle-ci est–elle bien traitée ?
À cette question, je réponds : oui. Olmec est une personnalité alternativement violente et mélancolique, hantée; un homme que la conscience qu’il a d’être dans un piège pousse plus au fond. La difficulté qu’a notre personnage à gérer cet homme erratique de qui il dépend absolument est bien retranscrite.
Je n’aurais qu’un seul problème d’écriture à signaler, aux §140 et §530, quand Olmec dit « je suis plus secret, taciturne et solitaire » Ce sont plutôt des termes qu’on utilise en parlant d’un autre que de soi-même, il faudrait tourner les choses autrement. ( Aussi, négligence au §378 : que de ces couards )
Donc le socle de cette AVH est solide. Sauf que…
J’aurais à redire à la structure de cette AVH : il y a de nombreuses fins et de nombreux itinéraires, je ne m’en plains pas, mais ils sont assez étanches entre eux : ainsi beaucoup de paragraphes et de fins ne peuvent être atteints que si on est passé auparavant par un chemin bien précis et souvent tortueux. Pour moi, le problème est que cette structure force le lecteur à ne voir qu’un aspect à la fois d’une situation complexe, alors qu’on devrait en voir plusieurs ; cela restreint énormément notre implication et notre rôle dans ce qui se passe. Il est ainsi ( pour ne prendre qu’un exemple ) parfaitement possible de faire plusieurs parties de suite sans apprendre qu’Olmec est marié ou à qui. Bref, on est frustré ; on a certes du plaisir à découvrir de nouvelles choses mais ça se mêle souvent d’un « mais pourquoi on ne nous l’a pas dit plus tôt ? ».
Également, cette AVH a subi des amputations et pourrait être plus développée. En traitant un univers complexe et luxuriant, on ne peut pécher par excès mais seulement par défaut ( pourquoi est-ce que j’ai mis 933§ dans mon AVH, hein ? ); plus il y a, et surtout plus l’auteur nous donne à faire, plus on se sent impliqué.
VS mentionne deux passages qu’il a éliminés sur Salomé et Yavin. Je ne sais pas ce qui était prévu pour Yavin, mais plus j’y pense plus je trouve que le coup de Salomé en reine des amazones infiltrée pour préparer une attaque est une excellente occasion perdue, vu les nombreuses options que ça aurait permis
- avertir Olmec pour la prendre au piège
- si nous les connaissons, prévenir certains comploteurs pour amener l’union contre les ennemis extérieurs ( quitte à les voir trahir aussitôt après la bataille… )
- faire un deal avec elle…
Là, au mieux on couche avec elle ( et éventuellement son esclave mâle… non merci pour moi ) et puis au revoir, bonjour chez vous. Et c’est si et seulement si on fait sa connaissance… si c’était bien la reine des amazones, il faudrait, si quelque chose dans notre comportement lui donne à penser que nous pouvons être utile, qu’elle s’arrange pour nous contacter, peut-être pour nous tester aussi.
J’ajoute pour ma part que, puisque nous avons une certaine influence sur Olmec, il faudrait que différents individus nous approchent pour nous souffler ce qu’on devrait lui dire dans l’intérêt du royaume. Rien n’interdirait qu’il y ait un ou deux fourbes dans le tas…
Quelques reproches mineurs supplémentaires
• au §143 on ne voit pas trace de réprobation ou de mépris des seigneurs de voir Olmec s’adonner au culte de Zargheba
• les noms sortent d’un peu n’importe où
- Olmec est mésoaméricain et tant qu’à rester dans les clous ( fine allusion ) Alkemek évoque beaucoup Tolkemec…
- Ahamès est égyptien-révisé-par-les-grecs, de même Méroé ( éthiopien-révisé en fait mais ne pinaillons pas )
- Darfo, Mongo sont africains
- Yavin… vient de Star Wars ?
- Néroli : aucune idée !
- Pour les indigènes, Nur-Banu, Bélisa, Salomé, Ismaël sont sémites ; je ne vois que Lalibela et Makeda qui fassent africains. Isaé, je ne sais vraiment pas
Je pense qu’il aurait mieux valu donner des noms égyptiens-révisés à tous les aristocrates, ça se serait marié avec le look peau blanche-cheveux noirs.
Au niveau jeu :
• les 4 caractéristiques sont bien pensées
• je ne suis absolument pas fan du système de combat QdG, parce qu’il garantit pratiquement que les deux adversaires blessent à chaque assaut**, avec ça que nos ennemis frappent souvent les premiers comme des lâches. Brennan compensait ça en nous donnant une armure et un stock massif de potions de guérison, mais là la récupération est hasardeuse. Si on a été blessé par le chien sauvage et qu’on se joint à la chasse d’Olmec il faudrait récupérer des pdV à ce moment ( vu qu’au minimum on mange et on dort dans l’intervalle ), sans quoi il y a un risque non négligeable de se faire éliminer si on se tape le 2° combat.
Mais il faudrait savoir si des potions de soins ou équivalent existent dans ce monde ; ça pourrait être un produit local qui surprend le héros ( tant qu’à faire, ça pourrait prolonger la longévité de la caste dirigeante…). Si comme je le pense ce n’est pas le cas, qu’on est dans un monde ‘Conanien’ – le nôtre avec de la sorcellerie puissante pour bousiller le corps et l’esprit mais incapable de soigner qui que ce soit – alors le système de combat y est franchement mal adapté.
• le combat du §431 est très bien pensé*** ( et la description est du VS à son meilleur )
• concernant spécifiquement le combat contre le démon-hyène, il est de fait qu’il est trop fort pour nous donner des chances raisonnables****, mais on ne peut pas non plus l’affaiblir étant donné qu’un démon ça n’est pas de la tarte molle. Je suggérerais donc de quitter le modèle howardien du démon qu’on peut taillader à grands coups d’épée pour une créature plus lovecraftienne, une chose noirâtre et amorphe que notre épée traverse sans lui nuire mais qu’on peut détruire par le feu avec un jet avec 3dés sous l’Habileté et dont le contact brûle comme un acide, ou quelque chose de ce genre.
* je voulais faire ce jeu de mots pourri, je l’ai fait. PARCE QUE.
** un adversaire qui touche sur 6+ et fait des dommages supplémentaires a donc 26/36 = 72,22% de chances de nous blesser à chaque assaut, c’est nettement trop à mon goût.
*** au plus suggérerais-je de faire perdre 1 point de Volonté aux deux adversaires en cas d’égalité ; mais c’est de peu d’importance.
**** j'aimerais bien qu'on puisse avoir l'option de le laisser dévorer cette esclave sans importance.
Notre fuite nous fait prendre par la version locale de l’Afrique. Dès le début le style nous transporte dans un monde plus qu’étrange…
Une rencontre fortuite attire sur nous l’attention d’Olmec, roi de la cité de Méroé, haï d’une bonne part de ses sujets et environné de complots. Il va décider que c’est le destin qui nous a mis sur sa route.
Alors… un colosse qui s’appelle Olmec, roi d’une cité volée à une race perdue, en factorant ça de la passion de VS pour Howard on se dit qu’il y a de quoi s’inquiéter. Néanmoins nous ne traînons pas de Valéria après nous et c’est plutôt un Olmec sympa* si on se fait à ses sautes d’humeur.
Les descriptions sont prenantes et parfois d’une éloquence barbare, je recommande en particulier les hommes-lions.
Ce sur quoi repose l’AVH, c’est essentiellement notre relation avec le souverain. Celle-ci est–elle bien traitée ?
À cette question, je réponds : oui. Olmec est une personnalité alternativement violente et mélancolique, hantée; un homme que la conscience qu’il a d’être dans un piège pousse plus au fond. La difficulté qu’a notre personnage à gérer cet homme erratique de qui il dépend absolument est bien retranscrite.
Je n’aurais qu’un seul problème d’écriture à signaler, aux §140 et §530, quand Olmec dit « je suis plus secret, taciturne et solitaire » Ce sont plutôt des termes qu’on utilise en parlant d’un autre que de soi-même, il faudrait tourner les choses autrement. ( Aussi, négligence au §378 : que de ces couards )
Donc le socle de cette AVH est solide. Sauf que…
J’aurais à redire à la structure de cette AVH : il y a de nombreuses fins et de nombreux itinéraires, je ne m’en plains pas, mais ils sont assez étanches entre eux : ainsi beaucoup de paragraphes et de fins ne peuvent être atteints que si on est passé auparavant par un chemin bien précis et souvent tortueux. Pour moi, le problème est que cette structure force le lecteur à ne voir qu’un aspect à la fois d’une situation complexe, alors qu’on devrait en voir plusieurs ; cela restreint énormément notre implication et notre rôle dans ce qui se passe. Il est ainsi ( pour ne prendre qu’un exemple ) parfaitement possible de faire plusieurs parties de suite sans apprendre qu’Olmec est marié ou à qui. Bref, on est frustré ; on a certes du plaisir à découvrir de nouvelles choses mais ça se mêle souvent d’un « mais pourquoi on ne nous l’a pas dit plus tôt ? ».
Également, cette AVH a subi des amputations et pourrait être plus développée. En traitant un univers complexe et luxuriant, on ne peut pécher par excès mais seulement par défaut ( pourquoi est-ce que j’ai mis 933§ dans mon AVH, hein ? ); plus il y a, et surtout plus l’auteur nous donne à faire, plus on se sent impliqué.
VS mentionne deux passages qu’il a éliminés sur Salomé et Yavin. Je ne sais pas ce qui était prévu pour Yavin, mais plus j’y pense plus je trouve que le coup de Salomé en reine des amazones infiltrée pour préparer une attaque est une excellente occasion perdue, vu les nombreuses options que ça aurait permis
- avertir Olmec pour la prendre au piège
- si nous les connaissons, prévenir certains comploteurs pour amener l’union contre les ennemis extérieurs ( quitte à les voir trahir aussitôt après la bataille… )
- faire un deal avec elle…
Là, au mieux on couche avec elle ( et éventuellement son esclave mâle… non merci pour moi ) et puis au revoir, bonjour chez vous. Et c’est si et seulement si on fait sa connaissance… si c’était bien la reine des amazones, il faudrait, si quelque chose dans notre comportement lui donne à penser que nous pouvons être utile, qu’elle s’arrange pour nous contacter, peut-être pour nous tester aussi.
J’ajoute pour ma part que, puisque nous avons une certaine influence sur Olmec, il faudrait que différents individus nous approchent pour nous souffler ce qu’on devrait lui dire dans l’intérêt du royaume. Rien n’interdirait qu’il y ait un ou deux fourbes dans le tas…
Quelques reproches mineurs supplémentaires
• au §143 on ne voit pas trace de réprobation ou de mépris des seigneurs de voir Olmec s’adonner au culte de Zargheba
• les noms sortent d’un peu n’importe où
- Olmec est mésoaméricain et tant qu’à rester dans les clous ( fine allusion ) Alkemek évoque beaucoup Tolkemec…
- Ahamès est égyptien-révisé-par-les-grecs, de même Méroé ( éthiopien-révisé en fait mais ne pinaillons pas )
- Darfo, Mongo sont africains
- Yavin… vient de Star Wars ?
- Néroli : aucune idée !
- Pour les indigènes, Nur-Banu, Bélisa, Salomé, Ismaël sont sémites ; je ne vois que Lalibela et Makeda qui fassent africains. Isaé, je ne sais vraiment pas
Je pense qu’il aurait mieux valu donner des noms égyptiens-révisés à tous les aristocrates, ça se serait marié avec le look peau blanche-cheveux noirs.
Au niveau jeu :
• les 4 caractéristiques sont bien pensées
• je ne suis absolument pas fan du système de combat QdG, parce qu’il garantit pratiquement que les deux adversaires blessent à chaque assaut**, avec ça que nos ennemis frappent souvent les premiers comme des lâches. Brennan compensait ça en nous donnant une armure et un stock massif de potions de guérison, mais là la récupération est hasardeuse. Si on a été blessé par le chien sauvage et qu’on se joint à la chasse d’Olmec il faudrait récupérer des pdV à ce moment ( vu qu’au minimum on mange et on dort dans l’intervalle ), sans quoi il y a un risque non négligeable de se faire éliminer si on se tape le 2° combat.
Mais il faudrait savoir si des potions de soins ou équivalent existent dans ce monde ; ça pourrait être un produit local qui surprend le héros ( tant qu’à faire, ça pourrait prolonger la longévité de la caste dirigeante…). Si comme je le pense ce n’est pas le cas, qu’on est dans un monde ‘Conanien’ – le nôtre avec de la sorcellerie puissante pour bousiller le corps et l’esprit mais incapable de soigner qui que ce soit – alors le système de combat y est franchement mal adapté.
• le combat du §431 est très bien pensé*** ( et la description est du VS à son meilleur )
• concernant spécifiquement le combat contre le démon-hyène, il est de fait qu’il est trop fort pour nous donner des chances raisonnables****, mais on ne peut pas non plus l’affaiblir étant donné qu’un démon ça n’est pas de la tarte molle. Je suggérerais donc de quitter le modèle howardien du démon qu’on peut taillader à grands coups d’épée pour une créature plus lovecraftienne, une chose noirâtre et amorphe que notre épée traverse sans lui nuire mais qu’on peut détruire par le feu avec un jet avec 3dés sous l’Habileté et dont le contact brûle comme un acide, ou quelque chose de ce genre.
* je voulais faire ce jeu de mots pourri, je l’ai fait. PARCE QUE.
** un adversaire qui touche sur 6+ et fait des dommages supplémentaires a donc 26/36 = 72,22% de chances de nous blesser à chaque assaut, c’est nettement trop à mon goût.
*** au plus suggérerais-je de faire perdre 1 point de Volonté aux deux adversaires en cas d’égalité ; mais c’est de peu d’importance.
**** j'aimerais bien qu'on puisse avoir l'option de le laisser dévorer cette esclave sans importance.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna