Cette aventure m'a bien plu. Il faut, pour être tout à fait honnête, que je vous avoue d'abord ne pas avoir respecté les règles : faire trente-six fois le même chemin pour récupérer l'influence ad hoc n'est pas très amusant, ce qu'ont déjà souligné les critiques précédentes. Toutefois, comme je comprends l'intention qui a pu pousser l'auteur à poser cette règle, j'ai décidé de m'accorder royalement toute influence requise à la condition que je me souvienne de l'avoir acquise préalablement et que je me souvienne du chemin qui y mène. Au finale, j'ai donc quand même pas mal relu... Ah, et puis j'ai aussi sauté aux paragraphes solaires quand ça me chantait, mais là c'est juste parce que je n'avais pas bien lu la règle, comme je m'en suis aperçu en lisant les critiques ci-dessus.
L'ambiance est très bonne : les descriptions ne tournent pas au pavé indigeste et contre-productif, ce qui m'aurait ennuyé, mais au contraire savent avec concision planter le décor et de surcroît le colorer (le passage de la tour blanche, du lac miroitant au soleil et du vol entre ces deux endroits en est le meilleur exemple). De même, si dans ce passage l'angoisse s'estompe (ce qui doit contribuer à le rendre mémorable), elle est toujours rappelée de la meilleure façon qui soit, c'est-à-dire en donnant fréquemment un tour inquiétant voire à la limite de l'horrible à chaque fin de paragraphe, quand le héros ne dispose pas de la solution demandée, avant que le rêve ne s'interrompe brutalement pour recommencer à une étape plus apaisante. Le lecteur s'enferme donc dans un cycle qui contribue au sentiment d'oppression, coincé entre la nécessité d'explorer pour se remémorer les étapes et découvrir la clef, et la crainte d'oublier des éléments importants au fur et à mesure que le territoire exploré en songe s'accroît. C'était franchement pas mal.
Du coup, emporté par l'élan, j'ai fait plusieurs boucles en cherchant l'issue après avoir résolu l'énigme du reflet dans la lame de Telessa, jusqu'à me résigner à accepter le pacte avec les Êtres sombres alors que cela me répugnait. J'ai été surpris d'ailleurs de constater que ce n'était pas forcément une mauvaise chose et cela me conduit à m'interroger sur les tenants et les aboutissants de l'existence de ces êtres. En somme, cette AVH a piqué ma curiosité pour l'univers de Titan, que je connais mal (idem pour la figure de Yaztromo ; je me suis donc finalement décidé à taper son nom dans Google ). Si je me souviens bien, cette AVH a été écrite dans le cadre d'un concours destiné à promouvoir l'univers des Défis fantastiques : force est de constater qu'elle remplit ce rôle avec brio. C'est là que ce qui était une qualité est devenu un léger défaut, ou bien cela était calculé puisque la réponse à ma critique a déjà été placée dans la bouche du shaman himself ! Oui, j'aurais bien aimé en apprendre plus au sujet de ces Êtres sombres, de leur univers étrange et de leur ruche mystérieuse ! Mais comme c'est subjectif, il reste préférable de s'en tenir à une unité de traitement des descriptions pour toute la durée du récit. Je note tout de même que certains lieux majeurs font l'objet d'une description plus détaillée, ce qui est normal et contribue à la qualité de cette AVH bien construite.
Autrement, les énigmes ne m'ont pas paru insurmontables. Quand j'ai rencontré Yaztromo, j'ai tout de suite fait le lien avec la lame de l'épée. En revanche, j'ai tout aussitôt oublié le conseil après coup et j'ai donc dû, comme dit plus haut, tourner en rond un certain moment, aller voir du côté des Êtres sombres et recommencer la partie avant que de songer à me mirer dans le lac. Une fois cet obstacle franchi, je suis allé assez vite, sans toutefois négliger de tomber dans le gros panneau du père d'Abitha... Concernant la dernière énigme, je vois que beaucoup la trouvent injustement difficile. Pour ma part, je ne le pense pas. Il s'agit de jouer avec les numéros de paragraphes, en se repérant grâce à des informations disséminées dans le texte. Comme c'est exactement le même principe qu'avec la première énigme, avec pour seule différence que les informations à retrouver sont dans le premier cas situées dans un seul paragraphe et dans le second, dans deux paragraphes, cela est tout à fait fairplay.
Je ne peux en revanche que regretter le grand nombre d'erreurs non pas d'orthographe, mais d'inattention. Il y a beaucoup de phrases bizarres où un mot manque, se répète ou se promène là où il ne devrait pas. En somme, on voit l'auteur hésiter entre différentes tournures et, surtout, on le voit ne pas se relire suffisamment !
Quoi qu'il en soit, j'aimerais beaucoup voir paraître une suite car au-delà du système de jeu spécial (qu'il faut savoir apprécier à petite dose), l'ambiance, l'univers et le style m'ont séduit.
L'ambiance est très bonne : les descriptions ne tournent pas au pavé indigeste et contre-productif, ce qui m'aurait ennuyé, mais au contraire savent avec concision planter le décor et de surcroît le colorer (le passage de la tour blanche, du lac miroitant au soleil et du vol entre ces deux endroits en est le meilleur exemple). De même, si dans ce passage l'angoisse s'estompe (ce qui doit contribuer à le rendre mémorable), elle est toujours rappelée de la meilleure façon qui soit, c'est-à-dire en donnant fréquemment un tour inquiétant voire à la limite de l'horrible à chaque fin de paragraphe, quand le héros ne dispose pas de la solution demandée, avant que le rêve ne s'interrompe brutalement pour recommencer à une étape plus apaisante. Le lecteur s'enferme donc dans un cycle qui contribue au sentiment d'oppression, coincé entre la nécessité d'explorer pour se remémorer les étapes et découvrir la clef, et la crainte d'oublier des éléments importants au fur et à mesure que le territoire exploré en songe s'accroît. C'était franchement pas mal.
Du coup, emporté par l'élan, j'ai fait plusieurs boucles en cherchant l'issue après avoir résolu l'énigme du reflet dans la lame de Telessa, jusqu'à me résigner à accepter le pacte avec les Êtres sombres alors que cela me répugnait. J'ai été surpris d'ailleurs de constater que ce n'était pas forcément une mauvaise chose et cela me conduit à m'interroger sur les tenants et les aboutissants de l'existence de ces êtres. En somme, cette AVH a piqué ma curiosité pour l'univers de Titan, que je connais mal (idem pour la figure de Yaztromo ; je me suis donc finalement décidé à taper son nom dans Google ). Si je me souviens bien, cette AVH a été écrite dans le cadre d'un concours destiné à promouvoir l'univers des Défis fantastiques : force est de constater qu'elle remplit ce rôle avec brio. C'est là que ce qui était une qualité est devenu un léger défaut, ou bien cela était calculé puisque la réponse à ma critique a déjà été placée dans la bouche du shaman himself ! Oui, j'aurais bien aimé en apprendre plus au sujet de ces Êtres sombres, de leur univers étrange et de leur ruche mystérieuse ! Mais comme c'est subjectif, il reste préférable de s'en tenir à une unité de traitement des descriptions pour toute la durée du récit. Je note tout de même que certains lieux majeurs font l'objet d'une description plus détaillée, ce qui est normal et contribue à la qualité de cette AVH bien construite.
Autrement, les énigmes ne m'ont pas paru insurmontables. Quand j'ai rencontré Yaztromo, j'ai tout de suite fait le lien avec la lame de l'épée. En revanche, j'ai tout aussitôt oublié le conseil après coup et j'ai donc dû, comme dit plus haut, tourner en rond un certain moment, aller voir du côté des Êtres sombres et recommencer la partie avant que de songer à me mirer dans le lac. Une fois cet obstacle franchi, je suis allé assez vite, sans toutefois négliger de tomber dans le gros panneau du père d'Abitha... Concernant la dernière énigme, je vois que beaucoup la trouvent injustement difficile. Pour ma part, je ne le pense pas. Il s'agit de jouer avec les numéros de paragraphes, en se repérant grâce à des informations disséminées dans le texte. Comme c'est exactement le même principe qu'avec la première énigme, avec pour seule différence que les informations à retrouver sont dans le premier cas situées dans un seul paragraphe et dans le second, dans deux paragraphes, cela est tout à fait fairplay.
Je ne peux en revanche que regretter le grand nombre d'erreurs non pas d'orthographe, mais d'inattention. Il y a beaucoup de phrases bizarres où un mot manque, se répète ou se promène là où il ne devrait pas. En somme, on voit l'auteur hésiter entre différentes tournures et, surtout, on le voit ne pas se relire suffisamment !
Quoi qu'il en soit, j'aimerais beaucoup voir paraître une suite car au-delà du système de jeu spécial (qu'il faut savoir apprécier à petite dose), l'ambiance, l'univers et le style m'ont séduit.