Jehan a écrit :Premièrement, si je te suis bien, une des raisons pour lesquelles les LDVELH sont considérés comme un genre enfantin, cest quil s'agit en partie dun jeu et que le mot jeu serait indéracinablement lié à l'enfance. Or, je ne suis déjà pas d'accord avec ça
J'ai été un peu plus nuancé que cela. J'ai dit que l'aspect jeu gênait l'épanouissement du livre car le lecteur, tout occupé à jouer, ne pouvait pas se concentrer sur le fond du livre (de plus, le fond en question est souvent un grand vide), comme il peut le faire avec un livre "normal".
En ce qui concerne le jeu en général, ce n'est malgré tout pas une préoccupation majeure de l'adulte, alors que l'enfant passe son temps à jouer. Les jeux que tu cites comme reconnus "adultes" le sont du fait de leur complexité plus grande, qui n'est pas accessible forcément à l'enfant. Mais, du reste, il est plus facile pour un enfant d'apprendre à jouer aux échecs que de livrer une analyse économico-sociale quelconque...
Le jeu, quoiqu'il arrive, reste un divertissement, il sert à s'occuper l'esprit. Lorsque tu joues aux échecs (ou au monopoly, etc...), ton esprit est uniquement tendu dans le but de battre ton adversaire, et pendant ce temps, il n'est pas occupé à la réflexion politique, sociologique ou philosophique que je considère comme étant la marque véritable de l'adulte (la fameuse élévation dont je parlais).
Lorsque tu joues, tu te rapproches de cet état enfantin, un peu bestial (ou humain, si tu préfères), où le jeu te permet de tester tes limites face aux autres.
Cela dit, je suis d'accord quand tu dis que le type de jeu (assez peu stratégique et dépendant en grande partie du hasard) n'arrange rien quant à la façon dont sont perçus les LDVELH.
On en vient aux échecs.
Je ne suis pas tout à fait d'accord pour dire que c'est un art. Une science, peut-être, et encore, car c'est plutôt un sous-ensemble des toutes puissantes mathématiques.
Cela ne te dérange t-il pas d'appeller art une discipline dans lequel le champion est un ordinateur ?
L'art est intimement lié à la création, à l'humain. Un ordinateur n'écrira jamais Le Bâteau Ivre ou ne composera jamais Baba O'Riley ( clin d'oeil à Dudur).
On peut sans doute, cependant, leur reconnaître la qualité de développer la logique, la stratégie... qui sont utiles (dans le sens de la mécanique du cerveau) pour appréhender de façon plus efficace certains enjeux ou problèmes.
Quant aux mots croisés, ils sont quand même ultra-limités comme enrichissement culturel (je le sais, j'en ai fait tous les jours pendant quelques mois ) !
Les jeux d'esprit, je ne connais pas spécialement ( si quelqu'un a un lien sur le sujet, qu'il le donne), mais je soupçonne fort qu'on ne soit plus dans le domaine du jeu strict, et qu'une importante part de création soit de la partie.