08/07/2013, 21:43
(06/06/2013, 11:21)Skarn a écrit : Ici, et bien que Lovecraft soit finalement un cocon assez lâche, cette imagination débridée se fait moins ressentir, et les thématiques sont vraiment très classiques. Les problèmes rencontrés par les personnages proviennent directement du mythe, et l'effet de surprise est nettement moins grand.
(...)Conséquence de ce classicisme, il est relativement facile de finir l'aventure en devinant où l'auteur veut en venir, c'est-à-dire en se montrant obtus, lâche et efficace. Courir vite, ne pas explorer, ne pas chercher à comprendre, se concentrer sur sa survie.
Je crois que Lovecraft ne m'inspire tout simplement pas. C'est un auteur que j'apprécie raisonnablement, mais il ne stimule pas mon imagination et cette AVH s'en ressent peut-être. J'ai largement repris des éléments qui se trouvaient dans Le cauchemar d'Innsmouth, sans guère innover, et cela a donné un scénario assez prévisible (ce qui est en effet problématique dans la mesure où le lecteur devine qu'il a tout intérêt à éviter de se montrer curieux et de prendre des risques s'il veut survivre).
(19/06/2013, 09:05)tholdur a écrit : Cette dernière partie me semble un ton en dessous du reste, avec certains passages limite crédibles comme quand on repousse les assauts en balançant ce qu'on trouve sous la main, ou la fille qui comprend tout sans savoir pourquoi (le plus gros des "passages en force").
J'ai eu du mal à trouver une façon de résoudre toute la situation. Etant donné le format de l'aventure, le héros n'avait pas le temps de découvrir par lui-même tout ce dont il retournait ainsi qu'une solution pour se tirer d'affaire.
J'ai donc eu recours à cette artifice d'avoir l'une des deux amies du héros affectée par ce qu'elle vit de telle manière que cela la change et lui donne accès à des intuitions/connaissances inhumaines (connaissances qu'elle renforce un peu plus tard en lisant une copie du Nécronomicon, ce à quoi elle est occupée lorsque le héros la retrouve). L'épilogue suggère assez clairement que, contrairement à ses amis, Leïla ne revient pas à la normale une fois l'aventure passée.
Citation :J'ai raté le test de déchiffrage au début, et je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas décidé de garder le papier pour le montrer à mes deux amies.
A ce stade de l'histoire, mon raisonnement était que le héros ne réalisait pas encore qu'il était plongé dans une aventure et qu'il n'avait pas de raison d'attacher d'importance particulière à ce papier.
(08/07/2013, 19:29)Maléfisse a écrit : Les règles sont originales, bien équilibrées et contrairement à "70 minutes de la vie d'un mercenaire", bien dosées.
Est-ce que tu veux dire que les règles de "70 minutes" sont déséquilibrées ou qu'elles interviennent trop souvent dans l'aventure ?
Citation :Le gros défaut est la linéarité qui commence à poindre le bout de son nez dans tes AVHs récentes.
C'est vrai et c'est sans doute particulièrement agaçant pendant la course-poursuite, qui traverse plusieurs quartiers de Venise et n'offre cependant pas des masses de choix au lecteur.
Il est tout à fait possible d'avoir une aventure de 100 paragraphes qui soit non-linéaire, mais dans le cas de "Acqua Alta", je visais une histoire relativement développée et suffisamment longue (une sorte de roman très bref), ce qui était difficile à concilier avec une taille de ce genre.
Merci à vous pour vos commentaires !