26/11/2012, 21:45
Je suis d'accord avec tout ce qui a été écrit ci-dessus, mais je voudrais insister sur le style et la volonté des auteurs de, non seulement créer un univers riche et dense, mais aussi développer une ambiance et un contexte psychologique. Astre d'Or est perdu dans le monde dans lequel il vient d'aborder et il doute, par moments, de sa capacité à accomplir sa quête. L'occupation des Chadakines est très bien décrite, avec une évocation oppressante de l'atmosphère qui règne dans la ville soumise à leur férule. L'un des points forts du livre est la densité des relations humaines qui se tissent entre Astre d'Or et les autres personnages, dont la psychologie n'est pas sommairement esquissée en quelques lignes contrairement à la plupart des LVDH. Tanith et Chan ont une vraie épaisseur, inter-agissent avec Astre d'Or mais aussi entre eux et on ressent vraiment de l'empathie pour nos deux compagnons : c'est ce qui fait de la mort de Chan l'un des moments les plus poignants des LVDH car, la première fois qu'on lit "Le sorcier Madjar", on se dit que l'auteur n'ira pas jusqu'au bout de l'agonie du marchand... La mort et la douleur font partie de l'univers d'Astre d'or, avec une densité qu'on ne retrouve que dans "Chroniques Crétoises". Il y a un vrai stress, qui naît de rencontres avec des créatures bien plus puissantes qu'Astre d'Or et d'une ambiance faite de nombreuses courses-poursuites où Astre d'or n'est qu'un homme luttant pour survivre !