Eh bien, dans ce cas, à quoi attribuer la diminution spectaculaire des ventes de disques au début des années 2000 ? (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_du_disque )
Je crois que c'est une erreur de considérer les choses de façon manichéenne et que c'est un sujet où il faudrait faire une typologie.
Je pense que le "petit" groupe profite du téléchargement, ça lui fait de la pub, et le "connaisseur" aura peut-être (voire sûrement) à cœur de le rétribuer en achetant le disque en support physique
Pour les "gros" comme Rihanna ou autre, c'est évident. Déjà parce que le "grand public" s'intéresse plutôt à la chanson qui marche en radio et pas forcément au reste (si tant est qu'il soit digne d'intérêt, d'ailleurs). Du coup, les gens téléchargent ce qui les intéresse et n'achètent rien.
Ce qui est sûr, c'est que les maisons de disques n'ont pas su réagir au téléchargement, et que l'offre en streaming aurait du se développer immédiatement plutôt que de faire la chasse aux "pirates". D'une certaine façon, c'est de plus bien fait pour elles, puisqu'elles avaient réussi le tour de passe-passe de faire racheter aux gens des disques qu'ils avaient déjà en vantant le support CD (alors que les premiers CD avaient un son désastreux), puis une autre fois avec les remastering (et bonus tracks, etc). Il est d'ailleurs intéressant de constater que les maisons de disques ont commencé à faire du travail sérieux sur leur catalogue (remasterisations correctes, éditions luxueuses, etc) à partir du moment où le téléchargement s'est vraiment implanté.
Il est amusant de constater aussi le retour actuel au vinyle (beaucoup moins facile à pirater) qui, couplé avec un code de téléchargement est une offre plutôt cool (pour le connaisseur, s'entend).
Bref, c'est un sujet complexe...
Ce raisonnement se transpose difficilement sur les bouquins. Je peux plus aisément concevoir une certaine complémentarité entre le gratuit et le support physique payant, parce que lire sur écran n'est pas très agréable. Cela dit, avec les liseuses et autres tablettes, il est possible que cet inconvénient disparaisse... et que le gratuit soit alors véritablement nocif pour le livre physique.
En l’occurrence, je pense qu'il est toujours plus attrayant pour le consommateur de payer pour quelque-chose d'inédit que pour un truc accessible gratuitement, surtout si le prix est élevé. Donc l'attitude du Grimoire ne me parait pas scandaleuse (la revue Héros fait de même, en passant). Par contre, ils pourraient jouer sur le fait de s'appuyer sur la "renommée" de certains auteurs dans le cercle des initiés (les "multi-Yazés" pour faire simple) pour proposer de l'inédit en support physique venant de ces auteurs fiables. Ou alors, éventuellement, proposer une AVH déjà dispo gratuitement, mais retravaillée, rallongée, etc.
Je crois que c'est une erreur de considérer les choses de façon manichéenne et que c'est un sujet où il faudrait faire une typologie.
Je pense que le "petit" groupe profite du téléchargement, ça lui fait de la pub, et le "connaisseur" aura peut-être (voire sûrement) à cœur de le rétribuer en achetant le disque en support physique
Pour les "gros" comme Rihanna ou autre, c'est évident. Déjà parce que le "grand public" s'intéresse plutôt à la chanson qui marche en radio et pas forcément au reste (si tant est qu'il soit digne d'intérêt, d'ailleurs). Du coup, les gens téléchargent ce qui les intéresse et n'achètent rien.
Ce qui est sûr, c'est que les maisons de disques n'ont pas su réagir au téléchargement, et que l'offre en streaming aurait du se développer immédiatement plutôt que de faire la chasse aux "pirates". D'une certaine façon, c'est de plus bien fait pour elles, puisqu'elles avaient réussi le tour de passe-passe de faire racheter aux gens des disques qu'ils avaient déjà en vantant le support CD (alors que les premiers CD avaient un son désastreux), puis une autre fois avec les remastering (et bonus tracks, etc). Il est d'ailleurs intéressant de constater que les maisons de disques ont commencé à faire du travail sérieux sur leur catalogue (remasterisations correctes, éditions luxueuses, etc) à partir du moment où le téléchargement s'est vraiment implanté.
Il est amusant de constater aussi le retour actuel au vinyle (beaucoup moins facile à pirater) qui, couplé avec un code de téléchargement est une offre plutôt cool (pour le connaisseur, s'entend).
Bref, c'est un sujet complexe...
Ce raisonnement se transpose difficilement sur les bouquins. Je peux plus aisément concevoir une certaine complémentarité entre le gratuit et le support physique payant, parce que lire sur écran n'est pas très agréable. Cela dit, avec les liseuses et autres tablettes, il est possible que cet inconvénient disparaisse... et que le gratuit soit alors véritablement nocif pour le livre physique.
En l’occurrence, je pense qu'il est toujours plus attrayant pour le consommateur de payer pour quelque-chose d'inédit que pour un truc accessible gratuitement, surtout si le prix est élevé. Donc l'attitude du Grimoire ne me parait pas scandaleuse (la revue Héros fait de même, en passant). Par contre, ils pourraient jouer sur le fait de s'appuyer sur la "renommée" de certains auteurs dans le cercle des initiés (les "multi-Yazés" pour faire simple) pour proposer de l'inédit en support physique venant de ces auteurs fiables. Ou alors, éventuellement, proposer une AVH déjà dispo gratuitement, mais retravaillée, rallongée, etc.