L'Élu des Ténèbres (vols 1 et 2)
#10
Il est temps pour moi d’apporter du feedback à cette avh, ou plutôt à cette série d’avh. Procédant méthodiquement, chapitre par chapitre.

Hors Yaz

Chapitre 1
La première chose à laquelle j’ai pensé en découvrant que l’arme que l’on doit chercher est Helshezag a été : ouah, c’est la seule arme maléfique de Loup Solitaire où il est écrit noir sur blanc qu’elle explose en petits morceaux alors que toutes les autres ont tendance à disparaître mystérieusement, et il faut qu’il la choisisse. En plus, je n’aimais pas l’idée qu’elle dispose d’une puissance supérieure cachée. En ce cas, on voit mal pourquoi elle aurait l’arme d’un seigneur inférieur comme Kraagenskûl et non celle de Gnaag (qui aurait aisément pu la remplacer). Bref, une mauvaise idée selon moi de la prendre.
Pour le reste, cette première aventure a été rondement menée. Elle comprend un combat éliminatoire d’habileté faible au début (mon premier essai avec 10 s’est fini là, avec 19 cela n’a été qu’une formalité), un bon choix de capacités permet ensuite de franchir le terrain sans toucher à sa table de hasard ni perdre le moindre point d’Endurance. Il est nécessaire de trouver un objet particulier pour triompher, mais il n’est pas vraiment dur à dégotter. Bref, une petite introduction sympathique mais pas exceptionnelle.

Chapitre 2
On arrive dans un donjon ! Un vrai, un pur, avec un objet à trouver, des pièges, des monstres… enfin pas tout à fait classique, puisqu’il est possible d’en sortir sans tuer le boss, même si on tire bien plus de satisfaction à faire cette dernière chose (à défaut de vraies informations). Là encore, un objet obligatoire, plus un deuxième quasiment obligatoire si on veut s’amuser à jouer les Rambo. L’impossibilité d’abattre le vrai grand boss me fait dire qu’on le reverra un jour. Sympathique là aussi. Le Ghoulag réussit tout de même à nous parler d’ADN, ce qui nous permet de nous interroger sur les connaissances scientifiques des méchants…

Chapitre 3
On l’attendait au tournant ce chapitre, celui où le scénario dérape un brin. Au programme, un grand maître kaï qui nous bombarde depuis son navire lourd au lieu de grimper sur son voilier rapide pour nous trancher en deux d’un coup de Glaive de Sommer. Un Conrad Zaar du pauvre muni d’un pouvoir de téléportation bien pratique et plutôt tiré par les cheveux. Un magnifique choix gauche-droite mortel tout à la fin (j’emploierai à ce sujet le joli néologisme de Jehan : livingchoice). Bien évidemment, je suis mort, mais au moins cela m’aura-t-il permis de devenir seigneur des pirates, et de prouver ma folie au monde entier. Bref, ce chapitre bat de l’aile niveau logique, pour le reste c’est toujours aussi sympathique.

Yaz

Chapitre 4
Après toutes ces errances, nous arrivons enfin chez les Kaï, avec un petit coup de pouce de l’auteur tout de même. Globalement, la voie nous est ouverte et indiquée jusqu’à cette annexe du monastère. Naar veille vraiment sur nous. Le « monastère » a la particularité de posséder un bâtiment 100% mortel. Je vous laisse découvrir lequel, en espérant que vous y entrerez au début et non à la fin. Il y a cette fois deux objets indispensables, plus un bien utile. Et enfin, tombe entre nos mains Helshezag. En fait non, car ce n’est pas Helshezag. L’explication tarabiscotée de l’auteur a abouti chez moi à la conclusion : cette lame est une Darksommerswerd, mais je vais l’appeler Helshezag parce que le nom est cool et fera plaisir aux fans. L’auteur, réaliste, suggère d’ailleurs que cette lame n’est peut-être pas la Helshezag d’origine. Un gros combat final, et les pouvoirs de la lame sont enfin à nous. J’ai été assez déçu de découvrir que notre pierre maudite devait une décoration pour la garde de l’épée. Vous voyez Loup Solitaire fusionner ses pierres de sagesse avec son glaive ? Bref, une aventure plus difficile que les précédentes, où on a l’occasion de se procurer un sacré matériel (qui, accumulé avec celui des aventures précédentes, compose un ensemble fort intéressant).

Chapitre 5

Tiens, problème technique, l’auteur ne rappelle pas les pouvoirs d’Helshezag à ceux qui auraient eu la folie de commencer par ce chapitre. Il se compose de deux parties : multiples combats contre différents ennemis possédant des habiletés modérées, alors que l’on est blindé de bonus des 4 tomes précédents, plus Helshezag. Gentil pour le joueur commençant par ce volume, mais celui a fait les 4 précédents ne tombera jamais en dessous de +11 de QA. On a l’occasion de se procurer une nouvelle super pierre, qui ne servira encore qu’à décorer le pommeau de notre arme. Je sais, je pinaille, leurs pouvoirs sont bien faibles par rapport à la Darksommerswerd qui les absorbe en son sein. Mais tout de même, j’aime pinailler. Enfin, on entre dans la tour et on obtient nos supers nouvelles capacités. Une m’a aussitôt taper dans l’œil : la science du combat, qui augmente notre habileté naturelle de dix points. Là deux possibilités : l’auteur pense qu’on va prendre cette capacité, et j’ai intérêt à la choisir si je ne veux pas me retrouver dans les dernières colonnes, ou alors il pense qu’on ne la prendra pas, et la choisir me simplifiera bien les combats dans le futur. Sauf si l’auteur est Mason (qui aurait calculé son coup pour que 7 autres capacités soient indispensables), je ne peux donc logiquement que la choisir. La super puissance psy est par contre assez minable face aux pouvoirs psy des grands maîtres Kaï. On découvre enfin qui est le traître. Moyennement efficace quand même, n’ayant jamais osé nous éliminer lui-même quand il en avait l’occasion. M’enfin, les traîtres sont toujours lâches (dans les clichés en tout cas). Et voilà le combat que vous attendez tous contre Rune de Feu armé de… attendez, c’est quoi ce délire ? Où es le Glaive de Sommer ? Remboursez ! Prophétie ou pas, j’accuse Rune de Feu d’être un traître à mon service, seule raison pour laquelle il aurait pu décider de laisser sa super arme au vestiaire (ce qui expliquerait aussi qu’on l’ « épargne »). Et une fin qui partage quelques ressemblances avec Loup Solitaire tome 2, mais en beaucoup plus destructrice.

En résumé, j’ai plutôt bien aimé cette série sympathique, malgré quelques jolis raccords scénaristiques divins, directement issus de la courte taille des aventures prises indépendamment. Alors Oiseau, s’il te plaît, ne m’oblige pas à travailler mon anglais en lisant la suite en VO, laisse Aï s’exprimer en les traduisant.
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RE: Yazback 3 : L'Élu des Ténèbres - par Skarn - 10/01/2007, 21:21



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