Et voilà, c'est parti !
Et j'ai l'honneur de vous annoncer que cette année, Your Story compte deux invités surprises !
Résumé des tomes précédents :
vous êtes pourchassé par l’auteur des livres à succès xhoromag qui envoie des psychopathes sexuels à votre poursuite. Tout cela parce que vous avez rendu la série Xhoromag célèbre, depuis que vous l’avez empruntée à la bibliothèque. Vous avez découvert que l’auteur s’appelle The Oiseau, et ce dernier vous a enfermé dans l’hôtel Crystal Gold Jewels Crown Beach Palace, en menaçant de détruire le monde en lançant une bombe atomique. Votre seule échappatoire : contacter le président de la république.
Mais qui est du bon côté ? Car souvent, celui qui fait le mal involontairement n’est pas méchant puisqu’il ne le sait pas. Or pour savoir qu’on fait le mal il faut pouvoir faire autre chose, et donc seuls les bons peuvent faire le mal. Les choses sont donc beaucoup plus compliquées quelles en ont l’air. Qui est vraiment mauvais ? Et qui est vraiment bon ?
Seuls les carottes peuvent répondre à cette question : « Oh la la ! disent-elles. Nous on ne se mêle pas de ces conneries là. On s’occupe de notre jardinier. »
N’est-ce pas là le meilleur des enseignements ?
Et vous, qui êtes-vous en fait ?
Si vous êtes plutôt intello, rendez-vous au 2.
Si vous êtes manuel, rendez-vous au 3.
Si vous êtes plutôt communicatif, rendez-vous au 4.
Si ce genre de catalogage des individus selon des concepts totalement puérils vous fait gerber, et si vous trouvez qu’il s’agit bien d’un symptôme de l’horreur de notre civilisation que de mettre les individus dans des cases selon leur compétence et non pas leur vision poétique, créatrice, existentielle et amoureuse de la vie, rendez-vous au 5.
Si vous êtes un pauvre, rendez-vous au 6.
Si a contraire, vous jugez que c’est l’égalité qui doit primer sur la liberté, que chaque être humain peut être défini par des caractéristiques et qu’il est bon de connaître, pour ainsi mieux se connaître soi-même, mieux s’assumer, avoir moins honte de soi, goûter à la sérénité, au bonheur et le faire partager aux autres, rendez-vous au 7.
Si vous préférez gagner du temps, ne pas répondre à cette question et tenter de vous détacher de vos liens, rendez-vous au 8.
Vous placez le poing sous votre menton, et à la manière du penseur de Rodin, vous réfléchissez. Ce verbe vous fait éclater de rire. Réfléchir ! Voilà une astuce verbale tout à fait cocasse ! Car votre cerveau réfléchit exactement comme un miroir réfléchit. La pensée ne ferait donc pas partie de l’âme mais serait un miroir de l’âme ? Un peu comme le miroir est le reflet de la destinée, puisqu’il entrevoit un futur que l’existence ne fait que révéler ! Cela signifierait que les cornichons dans la soupe sont… non, non ce n’est pas ça...
Rendez-vous au 8.
Mais ne vous en faites pas, ne pas avoir de diplôme, ne vous handicapera en rien dans cette aventure.
Rendez-vous au 8.
Rendez-vous au 8.
Mais faut réfléchir un peu dans la vie. Pourquoi t’es pauvre ? Si t’avais de l’argent, et pourrais t’acheter plein de trucs, alors t’es con aussi, pourquoi t’es pauvre ? Ben ouais, faut réfléchir un peu, hé ouais.
Rendez-vous au 8.
Rendez-vous au 8.
Il reste encore bien de sombres recoins mystérieux empli de questionnements obscurs et secrets dans cette histoire.
Mais pour l’instant, l’urgence, c’est sauver le monde !
Vos liens sont en carton.
Si vous êtes un facteur, rendez-vous au 9.
Si vous faites une maison avec, rendez-vous au 10.
Si vous y montez, rendez-vous au 11.
Si vous préférez rester prisonnier, rendez-vous au 12.
Si vous y montez, rendez-vous au 11.
Si vous préférez rester prisonnier, rendez-vous au 12.
Aïe ! Vous vous êtes cassé le bout du nez !
Si vous le recousez avec du fil doré, rendez-vous au 13.
Si vous préférez du fil de pêche, rendez-vous au 14.
Aïe aïe aïe ! Quel choix cornélien ! Heureusement, un éminent savant va vous donner d'utiles conseils. Voici...
***L'analyse du professeur Dicule***
Bonjour, je suis le professeur Dicule, j'interviendrai régulièrement dans Your Story 4 pour vous donner des conseils. Si Sukumvit a pensé à moi pour assumer ce rôle de guide spirituel, c'est sans doute parce que je suis un expert des livres dont le héros c'est vous. Quoique... Maintenant que j'y pense, je mets toujours plus de tentatives que la moyenne avant de finir un livre. Quand il y a des dés, je suis malchanceux. Et quand il y a une mort subite, elle est pour moi. Pour ces raisons, voici mon tout premier conseil: ne suivez pas mes conseils. Si vous suivez ce conseil, vous devriez sauver le monde haut la main. Alors c'est parti, nous arrivons à mon deuxième conseil. Dans ce paragraphe, la première phrase sous-entend que The Oiseau est très cruel. Il aime les pièges, c'est clair. Mais en même temps, il vous met en garde sur son côté machiavélique. Sympa. Pour cette raison, il est très probable qu'il soit amoureux de vous. Son côté protecteur, le fait qu'il vous tend des pièges mais vous avertit ensuite, tout cela indique qu'il a beaucoup d’estime pour vous. Et si vous êtes précieux à ses yeux, autant se recoudre avec le fil doré, ce qui vous rendra encore plus précieux.
***C'était l'analyse du professeur Dicule***
Aïe, votre fil s’est cassé et le bout de votre nez s’est envolé !
Si vous vivez au moyen-âge, rendez-vous au 17.
Si vous vivez à l’époque contemporaine, rendez-vous au 18.
Vous sentez aussitôt le fil vous tirer vers le plafond. Mince, vous venez de vous faire pêcher !
Vous bondissez en l’air et traversez le plafond.
S’il vous reste plus d’une vie, rendez-vous au 15.
S’il malheureusement, il ne vous en restait qu’une, rendez-vous au 16.
Tout à coup, un avion à réaction passe au-dessus de vous !
Rendez-vous au 19.
Vous êtes mort.
Allez donc au 18 et ne pleurez pas pour moi. Occupez-vous plutôt de vous-même, vous en avez bien besoin. Laissez-moi à mon désespoir existentiel, c’est mieux ainsi.
Un avion à réaction a rattrapé le bout du nez !
Rendez-vous au 19.
Ah ouais je vois. On n’a aucune imagination en fait. Alors si je ne suis pas là pour proposer des choix, ce n’est pas vous qui vous creuserez la tête à trouver des solutions, non, vous vous ne faites que choisir, bien au chaud dans vos espadrilles. Vous n’êtes pas un créateur qui plonge les mains dans le cambouis de son âme.
Heureusement que dans ce monde il existe des héros pour sauver les gens tels que vous. Et justement, l’un d’eux vient de passer par là !
Attention, mesdames et messieurs, il va arriver !
Il est venu d’un météore
Pour que le mal s’évapore
Voyageant de port en port
Il a affronté la mort
C’est Captain A… !
Avec son costume d’or
Et les muscles qu’il arbore
C’est toujours lui le plus fort
Toutes les belles filles l’adorent
C’est Captain A… !
Il trouve toujours des trésors
Allant jusqu’au bout de l’aurore
Fier comme un toréador
Viril comme un dinosaure
C’est Captain A… !
C’est Captain Alendir !
« Pom pom pom… Bonjour, messieurs, c’est un plaisir de vous rencontrer. Oh, je m’excuse pour les éventuels membres de la gente féminine, mais je suis habitué à travailler avec des hommes (pour ce qui relève des loisirs, c’est tout autre chose…). Pas d’offuscation s’il vous plaît, ce n’est après tout pas de ma faute si les seules personnes lisant des livres interactifs ont toutes leurs organes sexuels situés à l’extérieur de leur corps.
Bien. Vous faites donc face à une épreuve. Qui appeler à l’aide, vous demandez-vous, quand nous avons un problème ? Allons ouste, tonnes de soucis et quête éperdue d’assistance, sachez déjà que la solution existe ! La solution ? Cela signifierait-il qu’elle est seule et unique ? Certes non, à un problème donné, il y a toujours au moins deux solutions. Par LA solution, nous entendons ici la meilleure des solutions possible.
Bien. Mais alors, une question fondamentale se pose alors : laquelle est-ce (je parle de la meilleure des solutions, pour ceux qui ne suivent pas, dans le fond, là-bas, oui vous, non, pas vous, lui, non… vous, quoi !) ?
Tout d’abord, posons proprement le problème. N’avoir plus de nez, est-ce un handicap ? Pour rattraper un avion, a priori non, et c’est là la seule chose qui importe ici. Le problème, sérieusement présenté, revient donc à se demander : comment rattraper un avion volant au plafond qui tire derrière lui le bout de votre nez.
L’idée la plus triviale et qui vient immédiatement à l’esprit est d’utiliser quelque fumet susceptible d’engendrer une force de traction inverse au sens de parcours de l’avion. En effet, nous savons, c’est bien connu, que tout nez cherche à revenir à son propriétaire. Mais il faut parfois l’y encourager : si vous préparez le plat succulent qu’est le goulasch à la Hongroise, il est certain que le nez, qui a, par définition, du nez, voudra tirer sur son fil doré pour rejoindre le plat. Que le fil casse, ou que l’avion ne puisse contrer l’effort du nez, la soupe sera bientôt vidée, et le nez retrouvé !
Mais on peut aussi penser à l’avion, qui va souffrir du fait que le nez tirera fortement sur sa carlingue. Si on éprouve de l’empathie -bien compréhensible, je suis humain moi aussi, je peux le comprendre- pour cet amas inepte et inutile de ferrailles rouillée, on peut suivre la voie de moindre résistance, en cherchant à rattraper l’avion, plutôt qu’essayer de l’obliger à revenir par la force. Alors, comment rattraper un avion à réaction ? Avec un autre avion, bien sûr, et vous pourrez en trouver un modèle convenable à la première quincaillerie du coin ! Simple, non ?
Ça ne vous suffit pas ? Vous êtes en forme, aujourd’hui, vous en voulez encore ? Quoi, vous n’aimez pas le goulasch ?! Pour les plus fines bouches, allez demandez à Nathalie Portman comment elle s’est transformée en cygne, faites de même et volez dans le sillage du navion. Finira bien par se poser. En plus, c’est bon, le cygne…
Bien, ce sera tout, messieurs, c’est l’heure de ma pause clope. »
Merci Captain alendir !
Et maintenant, faites rentrer les filles !
Les filles : « Oh, il s’en va déjà. Il est si beau ! Merci captain A .. ! Captain A... ! »
Alendir bien sûr !
Maintenant, voyons, voir si vous avez compris.
Comment allez-vous rattraper l’avion à réaction ?
Si vous demandez à Nathalie Portam de faire un goulash, rendez-vous au 20.
Si vous aller acheter un avion miniature à la quincaillerie du coin, rendez-vous au 21.
Si vous buvez de la soupe, rendez-vous au 22.
Rendez-vous au 23.
Et comment vous faites pour rentrer dans l’avion qui vous permettra de vous évader s’il est miniature ? Mais vous ne réfléchissez pas une seule seconde ! Le temps que vous perdez à faire les boutiques en plus ! Oh la la, n’en parlons même pas !
Rendez-vous au 23.
Rendez-vous au 23.
Il s’agit de celle par qui tout a commencé.
La bibliothécaire.
A suivre dans la deuxième partie, qui s’intitule :
Et j'ai l'honneur de vous annoncer que cette année, Your Story compte deux invités surprises !
YOUR STORY 4 - LE CONCERT SILENCIEUX DU DERNIER HOMME PERDU SOUS L’HORIZON VERTICAL
Résumé des tomes précédents :
vous êtes pourchassé par l’auteur des livres à succès xhoromag qui envoie des psychopathes sexuels à votre poursuite. Tout cela parce que vous avez rendu la série Xhoromag célèbre, depuis que vous l’avez empruntée à la bibliothèque. Vous avez découvert que l’auteur s’appelle The Oiseau, et ce dernier vous a enfermé dans l’hôtel Crystal Gold Jewels Crown Beach Palace, en menaçant de détruire le monde en lançant une bombe atomique. Votre seule échappatoire : contacter le président de la république.
Partie 1 :
L’évasion du repaire souterrain de The Oiseau sous le Crystal Gold Jewels Crown Beach Palace
L’évasion du repaire souterrain de The Oiseau sous le Crystal Gold Jewels Crown Beach Palace
1
Ah ! Ce The Oiseau est vraiment méchant ! Il menace de faire sauter la terre entière avec une bombe atomique ! Vous avez trente minutes pour trouver le président de la république et sauver votre patrie. Pour Dieu, l’honneur, la justice, l’existence, l’amour, la paix, la tendresse, la vertu, l’humilité, la survie de l’espèce, pour vaincre le pétainisme transcendantal de nos âmes, pour louer enfin un monde d’écoute, de partage, et non plus un monde où les êtres humains se tueraient comme de vulgaires animaux. Contre la faim dans le monde, contre la guerre dans le monde, contre le malheur dans le monde, car d’un point de vue symbolique, c’est ce combat que vous menez. Le combat symbolique de l’amour contre la haine.Mais qui est du bon côté ? Car souvent, celui qui fait le mal involontairement n’est pas méchant puisqu’il ne le sait pas. Or pour savoir qu’on fait le mal il faut pouvoir faire autre chose, et donc seuls les bons peuvent faire le mal. Les choses sont donc beaucoup plus compliquées quelles en ont l’air. Qui est vraiment mauvais ? Et qui est vraiment bon ?
Seuls les carottes peuvent répondre à cette question : « Oh la la ! disent-elles. Nous on ne se mêle pas de ces conneries là. On s’occupe de notre jardinier. »
N’est-ce pas là le meilleur des enseignements ?
Et vous, qui êtes-vous en fait ?
Si vous êtes plutôt intello, rendez-vous au 2.
Si vous êtes manuel, rendez-vous au 3.
Si vous êtes plutôt communicatif, rendez-vous au 4.
Si ce genre de catalogage des individus selon des concepts totalement puérils vous fait gerber, et si vous trouvez qu’il s’agit bien d’un symptôme de l’horreur de notre civilisation que de mettre les individus dans des cases selon leur compétence et non pas leur vision poétique, créatrice, existentielle et amoureuse de la vie, rendez-vous au 5.
Si vous êtes un pauvre, rendez-vous au 6.
Si a contraire, vous jugez que c’est l’égalité qui doit primer sur la liberté, que chaque être humain peut être défini par des caractéristiques et qu’il est bon de connaître, pour ainsi mieux se connaître soi-même, mieux s’assumer, avoir moins honte de soi, goûter à la sérénité, au bonheur et le faire partager aux autres, rendez-vous au 7.
Si vous préférez gagner du temps, ne pas répondre à cette question et tenter de vous détacher de vos liens, rendez-vous au 8.
2
Vous placez le poing sous votre menton, et à la manière du penseur de Rodin, vous réfléchissez. Ce verbe vous fait éclater de rire. Réfléchir ! Voilà une astuce verbale tout à fait cocasse ! Car votre cerveau réfléchit exactement comme un miroir réfléchit. La pensée ne ferait donc pas partie de l’âme mais serait un miroir de l’âme ? Un peu comme le miroir est le reflet de la destinée, puisqu’il entrevoit un futur que l’existence ne fait que révéler ! Cela signifierait que les cornichons dans la soupe sont… non, non ce n’est pas ça...
Rendez-vous au 8.
3
« Oh la honte ! » voilà ce que vous avez entendu toute votre vie, moqué par les prétentieux, les narcissiques et les pédants. Un peu à l’image de ce qu’à subi le poète : « Houuu ! Il a trois couilles ! » Poète qui se maria ensuite avec une veuve aux trois fesses, et ils furent tous très malheureux.Mais ne vous en faites pas, ne pas avoir de diplôme, ne vous handicapera en rien dans cette aventure.
Rendez-vous au 8.
4
Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Pourquoi est-ce que vous me racontez votre vie comme ça ? Alors voilà on est dans une aventure dont le héros est vous, alors l’autre ça y est il se met en avant ! Et ouais, et je me la pète, et je suis communicatif ! Je vous emmerde, est-ce que je vous raconte ce que je suis, moi ! Si ça commence comme ça Your Story 4 je m’arrête tout de suite, je vous préviens. Non mais c’est vrai quoi à la fin, je suis communicatif et tout, et bla bla bla et bla bla bla, moi aussi je peux l’être si je veux, alors fermez votre clapet ! Incroyable cette outrecuidance de rayon aspirateur de supermarché. Ne m’énervez pas, d’accord ?Rendez-vous au 8.
5
En même temps, ça c’est votre vie on s’en fout. Rendez-vous au 8.6
Ah, quelle horreur ! Mais va-t-en, tu pues ! Cette aventure, tu sais où je l’écris ? Dans ma ferrari ! Hé ouais, hé ouais !Mais faut réfléchir un peu dans la vie. Pourquoi t’es pauvre ? Si t’avais de l’argent, et pourrais t’acheter plein de trucs, alors t’es con aussi, pourquoi t’es pauvre ? Ben ouais, faut réfléchir un peu, hé ouais.
Rendez-vous au 8.
7
Oh, j’ai la flemme de l’écrire, ce paragraphe.Rendez-vous au 8.
8
Avant tout, une question vous turlupine. Pourquoi ce mystérieux ‘The Oiseau’ vous en veut-il d’avoir à vos dépens rendu Xhoromag célèbre ?Il reste encore bien de sombres recoins mystérieux empli de questionnements obscurs et secrets dans cette histoire.
Mais pour l’instant, l’urgence, c’est sauver le monde !
Vos liens sont en carton.
Si vous êtes un facteur, rendez-vous au 9.
Si vous faites une maison avec, rendez-vous au 10.
9
‘Ha ha’, s’écrie The Oiseau, qui est toujours dans la salle avec son rire machiavélique bien que vous ne le voyez toujours pas (vous regardez au plafond, mais vous ne voyez rien voler, d’ailleurs un oiseau, ça ne parle pas ?). Si tu veux que je te libère de tes liens, tu devras monter un escalier en papier !Si vous y montez, rendez-vous au 11.
Si vous préférez rester prisonnier, rendez-vous au 12.
10
Les escaliers de la maison sont en papiers.Si vous y montez, rendez-vous au 11.
Si vous préférez rester prisonnier, rendez-vous au 12.
11
‘Ah ah, s’écrie The Oiseau. C’était un piège !’Aïe ! Vous vous êtes cassé le bout du nez !
Si vous le recousez avec du fil doré, rendez-vous au 13.
Si vous préférez du fil de pêche, rendez-vous au 14.
Aïe aïe aïe ! Quel choix cornélien ! Heureusement, un éminent savant va vous donner d'utiles conseils. Voici...
***L'analyse du professeur Dicule***
Bonjour, je suis le professeur Dicule, j'interviendrai régulièrement dans Your Story 4 pour vous donner des conseils. Si Sukumvit a pensé à moi pour assumer ce rôle de guide spirituel, c'est sans doute parce que je suis un expert des livres dont le héros c'est vous. Quoique... Maintenant que j'y pense, je mets toujours plus de tentatives que la moyenne avant de finir un livre. Quand il y a des dés, je suis malchanceux. Et quand il y a une mort subite, elle est pour moi. Pour ces raisons, voici mon tout premier conseil: ne suivez pas mes conseils. Si vous suivez ce conseil, vous devriez sauver le monde haut la main. Alors c'est parti, nous arrivons à mon deuxième conseil. Dans ce paragraphe, la première phrase sous-entend que The Oiseau est très cruel. Il aime les pièges, c'est clair. Mais en même temps, il vous met en garde sur son côté machiavélique. Sympa. Pour cette raison, il est très probable qu'il soit amoureux de vous. Son côté protecteur, le fait qu'il vous tend des pièges mais vous avertit ensuite, tout cela indique qu'il a beaucoup d’estime pour vous. Et si vous êtes précieux à ses yeux, autant se recoudre avec le fil doré, ce qui vous rendra encore plus précieux.
***C'était l'analyse du professeur Dicule***
12
Mais quelle poule mouillée ! Vous n’avez pas le choix ! Il faut monter ! Rendez-vous au 11. Mais si mais si ! Non, mais arrêtez de lire ce paragraphe, il faut que vous montiez au 11. C’est fini, il n’y aura pas d’autres choix je suis désolé. Il faut aller au 11. Mais ce n’est pas vrai arrêtez de lire ce paragraphe, hé hé, on redescend sur terre, c’est un faux-choix, il faut aller au 11. Non mais écoutez, faut arrêter d’être un mouton comme ça, ce n’est pas parce que le texte de ce paragraphe n’est pas fini que vous ne devez pas aller au 11 ! Parce que dans ce cas, tant que vous n’y allez pas, je continue d’écrire ce paragraphe, et tant qu’il y a du texte, vous n’allez pas au 11, donc on n’a pas fini ! Là, c’est la porte ouverte à tous les débordements là ! Ah, mais dites donc, peut-être que c’est moi qui est con en fait, peut-être que si je stoppe l’écriture de ce paragraphe, vous arrêterez de le lire ! Bon allez, j’arrête, c’est bon, j‘arrête d’écrire, mais alors arrête, arrête d’écrire que tu arrêtes, bon allez c’est bon cette fois j’arrête promis… je vouais juste ajouter, non j’arrête, j’arrête, ok.13
Aïe, votre fil s’est cassé et le bout de votre nez s’est envolé !
Si vous vivez au moyen-âge, rendez-vous au 17.
Si vous vivez à l’époque contemporaine, rendez-vous au 18.
14
Vous sentez aussitôt le fil vous tirer vers le plafond. Mince, vous venez de vous faire pêcher !
Vous bondissez en l’air et traversez le plafond.
S’il vous reste plus d’une vie, rendez-vous au 15.
S’il malheureusement, il ne vous en restait qu’une, rendez-vous au 16.
15
Malheureusement, vous vous heurtez au plafond. N’oubliez pas que vous êtes dans un repaire souterrain tout de même !Tout à coup, un avion à réaction passe au-dessus de vous !
Rendez-vous au 19.
16
A un endroit du plafond, vous apercevez un champignon vert magique. Vite, c’est votre dernière chance ! Sauf qu’il est au plafond, donc vous ne pouvez pas l’atteindre.(********************+++++++++++%%%%%%** code secret)Vous êtes mort.
17
Ouais ouais, bien sûr ! Il est évident que les gens du moyen-âge lisaient des aventures en pdf sur leur ordinateur ! Je vous rappelle le concept de Your Story, mais bon, vu le titre faut être complètement stupide pour ne pas avoir encore compris, c’est que le héros c’est vous. Alors si vous comptez faire n’importe quoi, c’est vous que ça regarde, mais cela signifie que vous vous éloignez petit à petit de vous-même. Et cela je l’ai vécu, et je ne le souhaite à personne. On se sent lésé, abandonné, mis à l’écart sur le bas côté de la route, c’est vraiment une épreuve douloureuse à traverser, des moments terribles, mais tout ceci est inexplicable, ne faites l’erreur de ceux qui se sont perdus avant vous dans Your Story. Allez, vous êtes un homme contemporain, assumez le (et en plus le moyen-âge, à moins d’être un noble ou un religieux, ce qui était très rare, c’était carrément de la merde comme époque, vous aviez toues les chances de finir dézingué, utilisé comme chair à canon par un chef militaire stupide pour combler les douves adverses).Allez donc au 18 et ne pleurez pas pour moi. Occupez-vous plutôt de vous-même, vous en avez bien besoin. Laissez-moi à mon désespoir existentiel, c’est mieux ainsi.
18
Un avion à réaction a rattrapé le bout du nez !
Rendez-vous au 19.
19
Mais comment allez-vous faire pour atteindre l’avion ? Comment ? Vous ne dites rien ?Ah ouais je vois. On n’a aucune imagination en fait. Alors si je ne suis pas là pour proposer des choix, ce n’est pas vous qui vous creuserez la tête à trouver des solutions, non, vous vous ne faites que choisir, bien au chaud dans vos espadrilles. Vous n’êtes pas un créateur qui plonge les mains dans le cambouis de son âme.
Heureusement que dans ce monde il existe des héros pour sauver les gens tels que vous. Et justement, l’un d’eux vient de passer par là !
Attention, mesdames et messieurs, il va arriver !
Il est venu d’un météore
Pour que le mal s’évapore
Voyageant de port en port
Il a affronté la mort
C’est Captain A… !
Avec son costume d’or
Et les muscles qu’il arbore
C’est toujours lui le plus fort
Toutes les belles filles l’adorent
C’est Captain A… !
Il trouve toujours des trésors
Allant jusqu’au bout de l’aurore
Fier comme un toréador
Viril comme un dinosaure
C’est Captain A… !
C’est Captain Alendir !
« Pom pom pom… Bonjour, messieurs, c’est un plaisir de vous rencontrer. Oh, je m’excuse pour les éventuels membres de la gente féminine, mais je suis habitué à travailler avec des hommes (pour ce qui relève des loisirs, c’est tout autre chose…). Pas d’offuscation s’il vous plaît, ce n’est après tout pas de ma faute si les seules personnes lisant des livres interactifs ont toutes leurs organes sexuels situés à l’extérieur de leur corps.
Bien. Vous faites donc face à une épreuve. Qui appeler à l’aide, vous demandez-vous, quand nous avons un problème ? Allons ouste, tonnes de soucis et quête éperdue d’assistance, sachez déjà que la solution existe ! La solution ? Cela signifierait-il qu’elle est seule et unique ? Certes non, à un problème donné, il y a toujours au moins deux solutions. Par LA solution, nous entendons ici la meilleure des solutions possible.
Bien. Mais alors, une question fondamentale se pose alors : laquelle est-ce (je parle de la meilleure des solutions, pour ceux qui ne suivent pas, dans le fond, là-bas, oui vous, non, pas vous, lui, non… vous, quoi !) ?
Tout d’abord, posons proprement le problème. N’avoir plus de nez, est-ce un handicap ? Pour rattraper un avion, a priori non, et c’est là la seule chose qui importe ici. Le problème, sérieusement présenté, revient donc à se demander : comment rattraper un avion volant au plafond qui tire derrière lui le bout de votre nez.
L’idée la plus triviale et qui vient immédiatement à l’esprit est d’utiliser quelque fumet susceptible d’engendrer une force de traction inverse au sens de parcours de l’avion. En effet, nous savons, c’est bien connu, que tout nez cherche à revenir à son propriétaire. Mais il faut parfois l’y encourager : si vous préparez le plat succulent qu’est le goulasch à la Hongroise, il est certain que le nez, qui a, par définition, du nez, voudra tirer sur son fil doré pour rejoindre le plat. Que le fil casse, ou que l’avion ne puisse contrer l’effort du nez, la soupe sera bientôt vidée, et le nez retrouvé !
Mais on peut aussi penser à l’avion, qui va souffrir du fait que le nez tirera fortement sur sa carlingue. Si on éprouve de l’empathie -bien compréhensible, je suis humain moi aussi, je peux le comprendre- pour cet amas inepte et inutile de ferrailles rouillée, on peut suivre la voie de moindre résistance, en cherchant à rattraper l’avion, plutôt qu’essayer de l’obliger à revenir par la force. Alors, comment rattraper un avion à réaction ? Avec un autre avion, bien sûr, et vous pourrez en trouver un modèle convenable à la première quincaillerie du coin ! Simple, non ?
Ça ne vous suffit pas ? Vous êtes en forme, aujourd’hui, vous en voulez encore ? Quoi, vous n’aimez pas le goulasch ?! Pour les plus fines bouches, allez demandez à Nathalie Portman comment elle s’est transformée en cygne, faites de même et volez dans le sillage du navion. Finira bien par se poser. En plus, c’est bon, le cygne…
Bien, ce sera tout, messieurs, c’est l’heure de ma pause clope. »
Merci Captain alendir !
Et maintenant, faites rentrer les filles !
Les filles : « Oh, il s’en va déjà. Il est si beau ! Merci captain A .. ! Captain A... ! »
Alendir bien sûr !
Maintenant, voyons, voir si vous avez compris.
Comment allez-vous rattraper l’avion à réaction ?
Si vous demandez à Nathalie Portam de faire un goulash, rendez-vous au 20.
Si vous aller acheter un avion miniature à la quincaillerie du coin, rendez-vous au 21.
Si vous buvez de la soupe, rendez-vous au 22.
20
Mais arrêtez ! Vous croyez franchement que Nathalie Portam fait la cuisine elle-même ? Et à quoi ça servirait de gagner de l’argent, alors, si on continue à bosser comme un pauvre ?Rendez-vous au 23.
21
Et comment vous faites pour rentrer dans l’avion qui vous permettra de vous évader s’il est miniature ? Mais vous ne réfléchissez pas une seule seconde ! Le temps que vous perdez à faire les boutiques en plus ! Oh la la, n’en parlons même pas !
Rendez-vous au 23.
22
Vous pensiez peut-être que ça faisait grandir ? Mais ça ce sot les grands-mères débiles qui le disent ! oh la la ! Quelle crédulité, mais quelle crédulité !Rendez-vous au 23.
23
Vous vous rendez compte que le Captain Alendir est un sacré nullard quand même ! Il n’a même pas trouvé la solution la plus évidente. Vous sautez en l’air et entrez dans l’avion à réaction. Grâce à lui, vous fuyez loin du repaire de The Oiseau. Et là vous attend un des personnages les plus énigmatiques de la saga Your Story.Il s’agit de celle par qui tout a commencé.
La bibliothécaire.
A suivre dans la deuxième partie, qui s’intitule :
JE N'AI PAS ENCORE TROUVE LE TITRE