N'imposer aucune borne au pouvoir de décision de la majorité du peuple serait très dangereux. C'était précisément le problème de la démocratie athénienne : au cours d'une simple séance de l'assemblée populaire, la majorité pouvait y décider n'importe quoi. Les démagogues manipulaient les passions de la foule et lui ont fait prendre bien des décisions injustes, cruelles ou idiotes (c'est d'ailleurs ce qui a valu à Athènes de perdre sa guerre contre Sparte).
Et encore, ça ne marche que lorsque le choix a été réduit à deux possibilités. Et il ne s'agit que d'une opinion ponctuelle, qui pourrait être différente quelques mois plus tard.
A mon avis, le système politique français se porterait mieux s'il n'était pas à ce point centré sur le président, justement. Mais bon, ça fait presque un demi-siècle que le Parlement est dans les choux et ça ne s'annonce pas près de changer.
Je ne suis pas tout à fait d'accord sur ce point. Les libertés et droits fondamentaux ont en effet un caractère très subjectif, mais je ne pense pas que des personnes ou institutions données aient le pouvoir de décider librement de ce qu'ils englobent et de ce qu'ils n'englobent pas. Ces libertés et ces droits reflètent les idées politiques essentielles du pays où ils sont reconnus (idées qui ont bien entendu évolué au fil de son histoire).
(04/02/2011, 13:28)Nato a écrit : Et cette "volonté" n'est pas forcément claire. La majorité ne se met d'accord que sur une seule chose: le candidat choisi, ou le vote d'un texte.
Et encore, ça ne marche que lorsque le choix a été réduit à deux possibilités. Et il ne s'agit que d'une opinion ponctuelle, qui pourrait être différente quelques mois plus tard.
(31/01/2011, 00:09)Alendir a écrit : Néanmoins, l’idée de ce sujet, c’était simplement de réfléchir à un meilleur système de vote, à un moyen de rassembler davantage la population autour de son président notamment, qui n'aurait pas intérêt à diviser pour régner.
A mon avis, le système politique français se porterait mieux s'il n'était pas à ce point centré sur le président, justement. Mais bon, ça fait presque un demi-siècle que le Parlement est dans les choux et ça ne s'annonce pas près de changer.
(04/02/2011, 13:28)Nato a écrit : La vraie question n'est donc pas celle de leur définition, qui ne peut prétendre à aucune objectivité, mais celle des personnes ou institutions qui sont en mesure d'imposer leur définition.
Or, je pense que le peuple n'a pas ce pouvoir.
Je ne suis pas tout à fait d'accord sur ce point. Les libertés et droits fondamentaux ont en effet un caractère très subjectif, mais je ne pense pas que des personnes ou institutions données aient le pouvoir de décider librement de ce qu'ils englobent et de ce qu'ils n'englobent pas. Ces libertés et ces droits reflètent les idées politiques essentielles du pays où ils sont reconnus (idées qui ont bien entendu évolué au fil de son histoire).