Une idée qui m’est venue en voyant V pour Vandetta et qui me trottait déjà pas mal dans la tête mais sans espoir d’y trouver une solution… Car comme l’avait dit Churchill, « La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes ».
Le problème de la démocratie, c’est qu’elle permet potentiellement à une majorité d’exercer une tyrannie sur une minorité (cf Hitler, qui a été élu, et je pense qu’il y a d’autres exemples, parfois à peine moins visibles).
Plusieurs solutions s’offrent à nous, la plus évidente étant d’éclairer le peuple. Pas facile, encore moins si on ne veut pas tomber dans le dogmatisme. Y a-t-il une solution concrète permettant de changer de système, ou de l’améliorer ?
Une solution tranchée serait de permettre aux personnes en désaccord avec le résultat d’une élection de faire sécession et d’obtenir une partie du pays pour eux, puis d’organiser leurs propres élections. Inapplicable, destructeur, et assez ridicule quand on y pense (ne serait-ce que parce qu’un tel système pourrait engendre un grand nombre de micro-sécessions, qu’on pourrait certes limiter en plaçant une limite de nombre pour le groupe minoritaire souhaitant faire sécession).
Au final, on peut imaginer qu’il faille pondérer les choix des votants, afin de prendre en compte leurs préférences mais aussi leurs non-préférences. Un système simple serait un système de veto. Je vote pour tel candidat, et contre tel candidat dont l’élection me serait insupportable. Un système plus précis serait d’effectuer un classement des candidats, et pondérer les points que chaque électeur leur accorde.
Le système actuel français a bien compris qu’un gouvernement ne peut a priori pas tenir s’il ne possède pas le soutien d’une majorité (on ne serait plus en démocratie), c’est pourquoi la division en deux tours des élections garantit qu’un candidat la majorité des suffrages. Cela garantit aussi a priori l’avènement d’un parti radical. Mais en choisissant pour le moins pire des deux candidats, une partie des électeurs perd une partie de leur liberté (cf les élections de 2002), et elle peut être majoritaire ! (dans notre exemple, on peut imaginer que Jospin eût pu gagner face à Chirac s’il n’avait été devancé de peu par Le Pen. Bien sûr, même un face-à-face Jospin-Chirac n'aurait pas satisfait tout le monde...).
Question : existe-t-il des systèmes démocratiques s’appuyant sur un système de vote avec veto (en un ou deux tours) ou avec classement (un seul tour suffit) ? Et bien sûr, que pensez-vous de tout ça…
Correctif : contrairement à une idée reçue que j’avais moi-même mais dont je me suis judicieusement méfié, il semblerait qu’Hitler n’ait jamais été élu « directement » par le peuple (même si son parti fit des très bons scores), mais nommé chancelier par le président d’un autre parti, pour ensuite abuser de son pouvoir et surprendre et devancer ses partenaires des autres partis l’ayant soutenu. Il n’empêcher, cf mon dernier paragraphe, que le système actuel demeure imparfait.
Le problème de la démocratie, c’est qu’elle permet potentiellement à une majorité d’exercer une tyrannie sur une minorité (cf Hitler, qui a été élu, et je pense qu’il y a d’autres exemples, parfois à peine moins visibles).
Plusieurs solutions s’offrent à nous, la plus évidente étant d’éclairer le peuple. Pas facile, encore moins si on ne veut pas tomber dans le dogmatisme. Y a-t-il une solution concrète permettant de changer de système, ou de l’améliorer ?
Une solution tranchée serait de permettre aux personnes en désaccord avec le résultat d’une élection de faire sécession et d’obtenir une partie du pays pour eux, puis d’organiser leurs propres élections. Inapplicable, destructeur, et assez ridicule quand on y pense (ne serait-ce que parce qu’un tel système pourrait engendre un grand nombre de micro-sécessions, qu’on pourrait certes limiter en plaçant une limite de nombre pour le groupe minoritaire souhaitant faire sécession).
Au final, on peut imaginer qu’il faille pondérer les choix des votants, afin de prendre en compte leurs préférences mais aussi leurs non-préférences. Un système simple serait un système de veto. Je vote pour tel candidat, et contre tel candidat dont l’élection me serait insupportable. Un système plus précis serait d’effectuer un classement des candidats, et pondérer les points que chaque électeur leur accorde.
Le système actuel français a bien compris qu’un gouvernement ne peut a priori pas tenir s’il ne possède pas le soutien d’une majorité (on ne serait plus en démocratie), c’est pourquoi la division en deux tours des élections garantit qu’un candidat la majorité des suffrages. Cela garantit aussi a priori l’avènement d’un parti radical. Mais en choisissant pour le moins pire des deux candidats, une partie des électeurs perd une partie de leur liberté (cf les élections de 2002), et elle peut être majoritaire ! (dans notre exemple, on peut imaginer que Jospin eût pu gagner face à Chirac s’il n’avait été devancé de peu par Le Pen. Bien sûr, même un face-à-face Jospin-Chirac n'aurait pas satisfait tout le monde...).
Question : existe-t-il des systèmes démocratiques s’appuyant sur un système de vote avec veto (en un ou deux tours) ou avec classement (un seul tour suffit) ? Et bien sûr, que pensez-vous de tout ça…
Correctif : contrairement à une idée reçue que j’avais moi-même mais dont je me suis judicieusement méfié, il semblerait qu’Hitler n’ait jamais été élu « directement » par le peuple (même si son parti fit des très bons scores), mais nommé chancelier par le président d’un autre parti, pour ensuite abuser de son pouvoir et surprendre et devancer ses partenaires des autres partis l’ayant soutenu. Il n’empêcher, cf mon dernier paragraphe, que le système actuel demeure imparfait.