19/06/2022, 07:58
Sujet sur le fameux "paragraphe de fin" qui, depuis les LDVH de notre adolescence, a quand-même et heureusement bien évolué...
Ne parlons pas ici du PFA, qui a son propre sujet.
Pendant très longtemps, la fin d'un LDVH a été d'un classicisme plutôt figé et guère inventif, attendu en tous cas : vous avez triomphé de votre ennemi, vous avez sauvé Allansia/le monde/l'univers, les habitants de tel bled ont retrouvé le bonheur grâce à vous et bien sûr, vous voilà plus riche que dans vos rêves les plus fous...
On a aussi l'une des fins les plus bâclées des LDVH avec Le mercenaire de l'espace. Une fin plus inhabituelle où l'on sauve simplement sa vie avec Le Manoir de l'Enfer (bien que l'on puisse soupçonner d'avoir délivré le monde d'une secte satanique). Trois fins différentes avec Le Marais aux scorpions : la bénéfique (qui rapporte rien financièrement parlant mais beaucoup moralement), la maléfique (avantageuse financièrement par contre et pas forcément morale) et la neutre (la plus égoïste et individualiste et qui rapporte pas mal). Enfin, la suite logique, celle qui s'inscrit dans une saga, comme dans Loup Solitaire. Mais en-dehors de ça, on reste sur du classique.
Les choses ont bien changé avec les AVH et les auteurs n'hésitent plus à proposer une fin ou même plusieurs fins, parfois inattendues.
C'est devenu, dès ma première AVH, une constante chez moi.
Retour à Griseguilde propose deux fins différentes, L'île des dieux sauvages en propose plusieurs dont certaines inattendues (on découvre un trésor en cours de route et on se barre avec, plantant là ceux qu'on venait sauver) et la trilogie Shamanka bat des records dans ce domaine, surtout le premier tome (de mémoire, huit fins différentes).
C'est pour moi quasiment obligatoire (sauf si le scénario impose une fin unique) par souci de réalisme je dirais. Surtout si on est embarqué dans l'histoire sans le vouloir, balloté par les évènements. Je trouve alors normal, crédible, que le héros/lecteur puisse avoir envie de tout plaquer, de partir sans tel PNJ ou au contraire de le sauver et fuir avec lui, de refuser de suivre tel chemin... Encore une fois, le personnage et l'histoire ont leur importance : on voit mal un Loup Solitaire en avoir soudain marre et envoyer chier tout le monde pour devenir ermite dans le désert vassagonien... Mais quand il s'agit d'un héros neutre et si l'histoire le permet, je m'impose de proposer des fins différentes. En général, je gradue mes fins, de la basique où l'on sauve simplement sa vie à la complète avec richesses, honneur et tout et tout. Mais j'aime aussi proposer des fins plus originales, en queue de poisson, ou inattendues... Dans Alshaya, on peut rejoindre Auro et sa bande de voleurs pour vivre avec eux, on peut refuser de chercher à se venger de Kosh et terminer l'aventure là... Ce qui me rappelle qu'on a un peu ça dans la saga du Prêtre Jean aussi : dans le premier tome, on peut choisir de devenir le chef des 40 voleurs et piller les caravanes jusqu'à la fin de sa vie et dans le quatrième, tout laisser tomber également pour passer le reste de sa vie dans les bras parfumés de la belle Nina-Dirat. J'aime beaucoup.
Et vous, en tant qu'auteur, qu'en est-il ?
Et en tant que lecteur, appréciez-vous d'avoir plusieurs fins, des fins originales, inattendues ? Ou êtes-vous plus classique ?
Ne parlons pas ici du PFA, qui a son propre sujet.
Pendant très longtemps, la fin d'un LDVH a été d'un classicisme plutôt figé et guère inventif, attendu en tous cas : vous avez triomphé de votre ennemi, vous avez sauvé Allansia/le monde/l'univers, les habitants de tel bled ont retrouvé le bonheur grâce à vous et bien sûr, vous voilà plus riche que dans vos rêves les plus fous...
On a aussi l'une des fins les plus bâclées des LDVH avec Le mercenaire de l'espace. Une fin plus inhabituelle où l'on sauve simplement sa vie avec Le Manoir de l'Enfer (bien que l'on puisse soupçonner d'avoir délivré le monde d'une secte satanique). Trois fins différentes avec Le Marais aux scorpions : la bénéfique (qui rapporte rien financièrement parlant mais beaucoup moralement), la maléfique (avantageuse financièrement par contre et pas forcément morale) et la neutre (la plus égoïste et individualiste et qui rapporte pas mal). Enfin, la suite logique, celle qui s'inscrit dans une saga, comme dans Loup Solitaire. Mais en-dehors de ça, on reste sur du classique.
Les choses ont bien changé avec les AVH et les auteurs n'hésitent plus à proposer une fin ou même plusieurs fins, parfois inattendues.
C'est devenu, dès ma première AVH, une constante chez moi.
Retour à Griseguilde propose deux fins différentes, L'île des dieux sauvages en propose plusieurs dont certaines inattendues (on découvre un trésor en cours de route et on se barre avec, plantant là ceux qu'on venait sauver) et la trilogie Shamanka bat des records dans ce domaine, surtout le premier tome (de mémoire, huit fins différentes).
C'est pour moi quasiment obligatoire (sauf si le scénario impose une fin unique) par souci de réalisme je dirais. Surtout si on est embarqué dans l'histoire sans le vouloir, balloté par les évènements. Je trouve alors normal, crédible, que le héros/lecteur puisse avoir envie de tout plaquer, de partir sans tel PNJ ou au contraire de le sauver et fuir avec lui, de refuser de suivre tel chemin... Encore une fois, le personnage et l'histoire ont leur importance : on voit mal un Loup Solitaire en avoir soudain marre et envoyer chier tout le monde pour devenir ermite dans le désert vassagonien... Mais quand il s'agit d'un héros neutre et si l'histoire le permet, je m'impose de proposer des fins différentes. En général, je gradue mes fins, de la basique où l'on sauve simplement sa vie à la complète avec richesses, honneur et tout et tout. Mais j'aime aussi proposer des fins plus originales, en queue de poisson, ou inattendues... Dans Alshaya, on peut rejoindre Auro et sa bande de voleurs pour vivre avec eux, on peut refuser de chercher à se venger de Kosh et terminer l'aventure là... Ce qui me rappelle qu'on a un peu ça dans la saga du Prêtre Jean aussi : dans le premier tome, on peut choisir de devenir le chef des 40 voleurs et piller les caravanes jusqu'à la fin de sa vie et dans le quatrième, tout laisser tomber également pour passer le reste de sa vie dans les bras parfumés de la belle Nina-Dirat. J'aime beaucoup.
Et vous, en tant qu'auteur, qu'en est-il ?
Et en tant que lecteur, appréciez-vous d'avoir plusieurs fins, des fins originales, inattendues ? Ou êtes-vous plus classique ?
Anywhere out of the world