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18/07/2017, 08:17
(Modification du message : 18/07/2017, 08:24 par tholdur.)
Je ne crois pas du tout que l'ennui exprimé par Sukumvit soit lié à l'intrigue, mais plutôt à ce qu'il décrit ensuite, l'absence du côté "jeu", en fait le sentiment de n'avoir pas de prise sur les événements de l'intrigue, à cause d'une présence d'aléatoire trop prégnante. Du coup, si on s'attend vraiment à être acteur et qu'on se rend compte qu'on ne peut pas l'être, on décroche forcément. C'est totalement indépendant de la qualité de l'intrigue, et même comme ici, quand le texte est de qualité, l'histoire ne pourra susciter que bâillements.
Pour apprécier le texte à sa juste valeur il faut accepter de changer de point de vue, de se plonger dedans en se laissant guider, sans vouloir du tout chercher à aller contre, à imposer une quelconque direction.
Même si on restera toujours quelque peu frustré de ne pouvoir vraiment peser dans les décisions, dans le déroulement.
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18/07/2017, 13:35
(Modification du message : 18/07/2017, 13:35 par Skarn.)
Merci pour ces retours.
Outremer a écrit :Mein Gott. Je ne sais pas ce qu'il te faut.
L'aventure est quand même plus classique que Fille de par pas mal d'aspects, notamment car elle se centre sur du combat, en partie à l'épée, contre un antagoniste clairement défini et pas forcément très innovant. Le world building y est également moins poussé.
Akka a écrit :on retrouve au moins un personnage d'une autre AVH du même auteur
Je n'ai toujours pas décidé si les deux aventures étaient dans le même univers ou pas, et donc s'il s'agissait bel et bien du même personnage ou de sa sœur jumelle alternative.
Mais je trouvais trop rigolo de la recaser là pour m'en priver.
Outremer a écrit :Quelques choix de comportement auraient pu être rajoutés à l'intérieur des divers affrontements, mais il est évident que cela aurait representé un travail considérable. Étant donné qu'il aurait fallu gérer leurs conséquences, le simple fait d'insérer quelques choix supplémentaires aurait facilement pu doubler ou tripler le nombre de sections nécessaires, tout en n'allongeant qu'assez peu le temps qu'aurait mis le lecteur pour aller du début jusqu'à l'une des fins.
Pour m'auto-citer :
Skarn a écrit :Autrement dit, avec une structure pareille, pour donner l'illusion d'une avh de 50 paragraphes, je dois en écrire 200.
Ce qui en soit n'est pas tant un problème. Ça fait partie de mon job en tant qu'auteur, et la plupart des paragraphes additionnels ne seront pas parmi les plus compliqués à écrire, car plus courts, plus dynamiques. Et cela permettrait de mettre en place une structure où les conséquences de nos actions sont plus logiques et transparentes, comme évoqués dans ma réponse à Salla.
En revanche, ça ne tenait pas dans les limites du mini-Yaz', et c'est là que je me suis pris les pieds dans le tapis.
Outremer a écrit :D'entrée de jeu…
Je ne saurais dire combien de temps j'ai réellement passé sur cette introduction, mais, en efforts ressentis, elle doit bien compter pour la moitié de l'aventure.
Outremer a écrit :Le simple concept d'un ordre qui pratique la possession par les esprits des morts pour en tirer des connaissances et des capacités est très inventif en lui-même. Mais l'aventure va encore au-delà, puisqu'elle nous fait incarner une rebelle, possiblement hérétique.
C'est ce qu'aurait pu être Shaman King, si cette série n'avait pas fait le choix de l'arc de tournoi à rallonge et de la montée en puissance permanente avec de nouvelles formes d'incarnation de plus en plus éloignées du concept de base.
…
Attendez. Ne me dites pas que, sans même le vouloir, j'aurais écrit un micro-tournoi avec une montée en puissance subite de l'héroïne dedans ?
Shonen mangas, qu'avez-vous fait de moi ?
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Comme pour l'AVH d'Outremer, et bien que l'ayant jouée plusieurs fois, je n'ai pas décortiqué cette AVH comme je l'aurais dû, du coup je serai assez bref. Le cadre est très bon, j'aime beaucoup le début mais je dois dire que j'ai difficilement accroché au concept de jeu avec les successions d'invocations. Contrairement à Ora est Labora, on a ici des indications plus claires sur les conséquences possibles des invocations, mais dans les faits ça reste fortement aléatoire.
En parcourant les réactions, j'ai l'impression qu'il y a un réel alea derrière (est-ce que j'ai bien compris ?). Dans tous les cas, alors que j'avais été convaincu par le format de Cactus Blue Motel, ici le support électronique m'a laissé un sentiment de froideur. Le fait que la mécanique soit cachée, au lieu d'être explicitée comme dans un livre, retire une certaine forme de charme à mon avis. Cela dit, techniquement je ne vois pas de défaut majeur à cette AVH, ni dans le fond, ni dans la forme. C'est bon, et même très bon, mais elle ne m'a pas séduite autant que d'autres concurrentes.
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gynogege a écrit :ici le support électronique m'a laissé un sentiment de froideur
J'ai choisi le numérique pour pouvoir gérer quelques astuces de jeu assez tordues… Que je n'ai pas au final pas utilisées.
L'analyse à froid de la conception de cette avh va être compliquée.
Puisqu'on est dans les devinettes post-Yaz' :
Ionna est (très librement) inspirée d'un personnage historique tellement connu qu'il est devenu un archétype. Elle en reprend d'ailleurs le prénom à une variante orthographique près.
Rebecca puise elle ses racines chez une héroïne de manga. Elle porte là aussi le même prénom, mais ne l'utilise pour ainsi dire pas au profit d'un diminutif.
Dans les deux cas, de qui s'agit-il ?
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02/08/2017, 10:24
(Modification du message : 02/08/2017, 10:25 par tholdur.)
Ilona Mitrecey?
Non sérieusement je ne vois pas. Pour l'héroïne de manga je n'ai aucune chance de trouver, mais pour l'autre je pensais pouvoir. Mais ce prénom Ionna me bloque... Je pensais plutôt à Hypatie comme référence.
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(02/08/2017, 10:15)Skarn a écrit : Rebecca puise elle ses racines chez une héroïne de manga. Elle porte là aussi le même prénom, mais ne l'utilise pour ainsi dire pas au profit d'un diminutif.
Je n'ai pas accroché des masses à Black Lagoon (en dehors de l'épisode 7, tout à fait excellent).
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(02/08/2017, 10:15)Skarn a écrit : Puisqu'on est dans les devinettes post-Yaz' :
Ionna est (très librement) inspirée d'un personnage historique tellement connu qu'il est devenu un archétype. Elle en reprend d'ailleurs le prénom à une variante orthographique près.
Rebecca puise elle ses racines chez une héroïne de manga. Elle porte là aussi le même prénom, mais ne l'utilise pour ainsi dire pas au profit d'un diminutif.
Dans les deux cas, de qui s'agit-il ?
J'adore les devinettes auteur-lecteur
Alors, voyons...
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Spoiler
Pour Ionna, j'ai spontanément pensé à Jeanne d'Arc. Qui pourrait correspondre niveau "variante orthographique".
Pour Rebecca, j'ai brièvement pensé à Rally, mais le prénom ne correspond pas. Ce doit être donc Revy, même si le personnage de manga m'a l'air encore beaucoup plus vicieux et gratuitement brutal que l'esprit.
La violence n'est pas la bonne réponse !
La violence est la question. La bonne réponse est "oui".
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Vous avez tous raison (sauf tholdur).
Après, c'est effectivement juste une inspiration, j'ai pas mal déformé les personnages.
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En fait pour tout avouer, pour Ionna j'ai surtout pensé à Saber (que tu es, de plus, un des rares dont je suis à peu près sûr qu'il connaît bien le personnage ^^). Mais ça collait pas niveau prénom
La violence n'est pas la bonne réponse !
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Akka a écrit :En fait pour tout avouer, pour Ionna j'ai surtout pensé à Saber
En même temps, Saber est tellement fidèle à l'archétype qu'ils font des blagues dessus dans Fate/zero : Gilles de Rais lui-même les confond.
Pour la blague dans la blague, ils ont décliné le personnage dans de multiples coloris avec une identité différente à chaque fois, et la version rouge renvoie directement à une autre avh de ce mini-Yaz'. Coïncidence ? Complot ? Conspiration ?
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[Comme d’habitude, ne lisez pas ce qui suit si vous ne voulez pas de révélations sur l’histoire.]
J’ai réussi à trouver le plus court chemin vers l’une des sept fins de l’A.V.H. à ma première tentative : combat non requis. Une fin que j’estimais plutôt satisfaisante, mais sans doute pas la meilleure.
J’ai ensuite eu « ennui » (qui s’apparente à une défaite pure et simple), « pacte de sang » (oui, j’aime bien Rebecca), de nouveau « ennui », puis, finalement, « gagner selon les règles », qui me plaisait davantage que la fuite. J’ai arrêté de réfléchir après cela, me contentant de lire les indices pour découvrir les autres fins.
J’ai beaucoup aimé cet univers. Au début, le lecteur est un peu perdu, ne sachant pas vraiment dans quel monde il se trouve. Puis, au fur et à mesure que l’on suit les pensées du personnage principal, on réalise que l’on est à notre époque, dans notre monde, les mentions d’Internet ou de l’Asie, par exemple, ne laissant guère de doutes. Cette manière de procéder n’est pas désagréable, en ce qu’elle laisse la place à l’essentiel : les personnages.
Tout le texte tourne autour d’eux, qu’ils soient faits de chair et de sang ou qu’ils soient de plus ou moins lointains échos du passé. La lutte entre l’ordre établi, représenté par Eschyle, et la rebelle Iphigénie… pardon, Misty, est intéressante à observer. En tant que joueur, on n’a pas le choix : le but est de faire triompher le parti de l’héroïne. Ce qui n’est pas gênant : être dans le camp rebelle est souvent le plus stimulant, d’un point de vue ludique.
Toutefois, je crois que j’aurais aimé un peu plus de nuances, un peu moins de manichéisme. Tel qu’il nous est présenté, l’Ordre représente vraiment la rigidité dans tout ce qu’elle a de négatif ; or, si un système, quel qu’il soit, doit régulièrement se remettre en question pour ne pas devenir sclérosé, les règles et la stabilité jouent aussi un rôle important dans sa survie, pour qu’il ne soit pas dévoyé. Là, on n’a que le point du vue d’une Misty rebelle qui ne souhaite en faire qu’à sa tête et tout envoyer valser. Un contre-point de vue aurait été bienvenue, Eschyle étant d’emblée disqualifié pour jouer ce rôle, vu son côté détestable — pour le coup, il représente vraiment ce qu’un tel système peut engendrer de plus mauvais.
J’ai quand même décelé un début de remise en question de l’héroïne — et donc de la rébellion qu’elle incarne — lors de la fin « pacte de sang ». Une fin intéressante : l’héroïne culpabilise et préfère se voiler la face, laissant le champ libre à la criminelle avec laquelle elle s’est acoquinée… au point de devenir progressivement cette criminelle, de voir son esprit en passe d’être complètement dominé par elle. Une intéressante illustration des risques que la pratique de l’incarnation comporte. Un peu léger, mais tout de même présent et plaisant.
Je ne reviendrai pas sur le style de Skarn, toujours aussi bon, mais je m’attarderai un peu plus sur le format, franchement agréable. Son seul défaut, finalement, est d’empêcher toute lecture hors connexion (sauf si on a chargé la page avant), ce qui peut être handicapant quand on lit sur son ordiphone ou sa tablette. L’idée de raccourcir le texte aux endroits déjà passés est aussi très bonne. Cela enlève le côté vraiment fastidieux des relectures, d’autant plus que ces dernières s’enchaînent très vite, étant donné le format court de l’A.V.H. (Par contre, j’ai été perturbé la première fois que j’ai invoqué Onawa : j’ai cru qu’il y avait un bug dans le système, car l’introduction du personnage m’a paru bien courte. Je me suis dit qu’une partie du texte avait été zappée par erreur, du coup j’ai fini par décocher l’option.)
J’ai donc pris beaucoup de plaisir à lire et relire Incarnation. Là où le bât blesse, pour moi, c’est du point de vue de la jouabilité.
En effet, au début, on est perdu. On n’a aucune idée de ce qu’Eschyle va nous balancer, aussi le choix des premières invocations se fait au hasard. Pourquoi pas, à la limite. C’est du die and retry, à la Another World (un excellent jeu vidéo), adapté à la fiction interactive. Sauf que ce type de jeu est beaucoup plus sympathique, à mon sens, quand il y a une seule (ou guère plus) bonne fin à trouver, et que, tant qu’à faire, le cheminement est long.
Là, ce n’est clairement pas le cas. Les différentes tentatives sont très courtes. Au bout de quelques essais, j’ai fini par trouver l’enchaînement qui me paraissait le plus intelligent, compte tenu des invocations d’en face, ce qui m’a amené à la fin numéro 6 (gagner selon les règles), mais j’étais un peu frustré par ce système un peu bâtard. J’aurais aimé une aventure n’ayant qu’une issue, dans laquelle j’aurais progressé par essais et erreurs en profitant du style et de l’univers, ou alors une histoire dotée de multiples fins, où j’aurais pu dès le départ employer ma matière grise pour éviter les mauvais chemins et prendre les bons, mais pas un récit où l’on parcourt au hasard de multiples chemins sans pouvoir anticiper où ils nous mènent.
Ou alors, si, mais dans ce cas on est dans le cadre de la littérature « pure », et alors je veux lire un roman interactif, pas une nouvelle. : ) Je veux pouvoir me promener au hasard dans le labyrinthe en essayant de trouver l’une des sorties, puis recommencer pour en trouver le plus possible — sans que rien (ou pas grand chose) dans ce labyrinthe ne m’oriente vers une issue plutôt qu’une autre —, mais à la condition que ledit labyrinthe soit suffisamment long pour que je puisse en profiter.
Sur un format aussi court, je veux pouvoir mettre ma sagacité à l’épreuve. Là, hormis le moment où je suis parvenu à la sixième fin, le plaisir du jeu était plutôt absent de mes différentes lectures.
Incarnation m’a ainsi paru moins aboutie qu’Un poignard dans le dos, alors que, pour moi, elle a un potentiel beaucoup plus grand. J’aimerais beaucoup découvrir ce que donnerait cette histoire dans un format un peu plus long.
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