Droits d'auteur et cie
#31
Je sais pas, y a des bouquins écrits pour bouffer que je regrette pas qui existent (Les Trois Mousquetaires, par exemple).
Et dans l'œuvre purement commercial du cinéma, il y a des grandes œuvres artistiques (les films de Hitchcock, les premiers Star Wars...)

Et je suis pas vraiment d'accord avec le fait de différencier les deux métiers, et dire qu'artiste, ou en tout cas écrivain, c'est pas "un vrai" métier, sous prétexte qu'on en a envie et qu'on y prend plaisir. Je suis d'accord que les métiers les plus pénibles devraient être les mieux rémunérés, mais en même temps, quel artiste n'aimerait pas pouvoir gagner sa vie en faisant juste ce qu'il lui plait, à savoir, écrire ou créer ? On fait un métier alimentaire à côté pour vivre par obligation, pas par choix moral selon un principe qu'on ne devrait pas gagner des sous avec son art.
D'ailleurs y a aucune loi qui dit qu'on doit forcément se faire chier dans son boulot. Si on n'est pas assez bon, pas assez éduqué, ou simplement, qu'on n'a pas assez de chance, on va avoir un métier qui nous emmerde ou nous dégoûte, faire le ménage, l'éboueur, le poinçonneur des Lilas... Mais si on peut, on choisit un métier qui nous apporte aussi du plaisir (même si dans TOUS les métiers, y aura TOUJOURS des côtés chiants ou stressants ou difficiles). Le médecin l'est ptêtre parce qu'il aime sauver et soigner les gens, le boulanger est peut-être passionné par son artisanat, le vendeur d'informatique est peut-être passionné par l'électronique et les dernières technologies et trouve de la fierté et de la satisfaction à aider le client à trouver juste ce qu'il lui faut pour ce qu'il cherche.

Non moi ce qui me gêne dans les régimes juridiques du copyright et des droits d'auteurs, c'est qu'ils sont mal foutus, qu'ils prétendent être de l'ordre du droit fondamental, inaliénable, inchangeable, alors que pas du tout. Et pour moi la vraie différence, c'est que dans les autres métiers, le produit qu'on vend à la fin est une marchandise ou un service, alors que dans le métier d'artiste, on vend de la culture.
Or depuis toujours (ou du moins, des générations et des générations), la consommation de la culture a été gratuite et libre, non contrôlée. Le droit fondamental c'est ça : tout le monde doit avoir accès à la culture. La culture c'est "sacré". C'est protégé par l'UNESCO au nom des droits de l'homme et du patrimoine de l'Humanité. Une culture ne doit pas disparaître pour des raisons aussi pragmatiques et privées que l'offre et la demande et les intérêts de certains lobbies. Et le contrôle de toute la culture par une culture unique, la domination culturelle ou impérialisme culturel, c'est aussi détestable qu'une invasion militaire ou une domination physique.

Ce qui doit être contrôlé c'est la vente et la diffusion, pas la consommation.

On ne fait aucun mal à un auteur en consommant gratuitement son œuvre. Il y a plein de fois où on consomme un produit culturel sans payer : emprunt gratuit à une bibliothèque, voir un film chez quelqu'un (même si on a soi-même pas de télé et qu'on paie pas une redevance), découvrir une œuvre dans le cadre d'un événement culturel ("collège au cinéma", différents festivals), écouter les chansons qui passent à la radio.
Oui, ceux qui diffusent pour qu'on consomme gratuitement paient des droits, mais pas le consommateur. Il est donc faux de dire que par nature, le consommateur gratuit fait du mal. C'est juste faux.
Ce qui est à punir, c'est quand quelqu'un vend une œuvre ou fait un bénéfice grâce à elle (publicité, etc...) alors qu'il n'a aucune autorisation et que l'auteur légitime n'a pas sa part. Ça s'appelle de la contrefaçon.
(Et encore... dans certains cas, comme la parodie, il ne semble pas judicieux de punir)
Par contre, copier une œuvre, s'en inspirer... Ça encore c'était la règle depuis la nuit des temps de la culture. Les bardes se repassaient des chansons, les joueurs d'orgue reprenaient les créations de Bach à leur manière, les contes ont été refaits, triturés, modifiés, pour être finalement adaptés en dessin animé par Disney, "les 7 mercenaires", film américain, est un plagiat total des "7 samouraïs", film japonais... C'est comme ça que la création fonctionne, en bâtissant sur le passé.

Et même s'il faut contrôler les abus, beaucoup de domaines de la culture devraient rester sans contrôle (et surtout, sans un contrôle financier). Et le contrôle actuel devient maladif. Les durées de protection du copyright ne cessent d'augmenter. 50 ans après l'œuvre, 70 ans après l'œuvre... En 1970, une œuvre tombait dans le domaine public au bout de 30 ans.
Normal que la culture s'essouffle : on la jugule.

Alors oui, la consommation gratuite de la culture se heurte un peu à un autre droit fondamental qui est celui de la propriété intellectuelle. De la même façon que je tiens la culture pour "sacrée", je considère aussi que la propriété intellectuelle est sacrée, comme la propriété tout court.

Mais la propriété intellectuelle, ça ne veut pas dire avoir absolument tout contrôle sur ta propriété. Ça veut dire qu'on peut pas t'en voler les fruits, qu'on ne peut pas t'en voler la paternité, qu'on ne peut pas t'interdire d'en jouir tant que tu ne menaces pas la société...
(En plus, la propriété intellectuelle, comme la propriété tout court, toute sacrée qu'elle est, doit s'effacer devant l'intérêt général. On te confisque ton arme -qui pourtant t'appartient- si tu fais des dégâts avec, on te prend ta propriété si ton immeuble est vétuste et crée un danger public pour les gens dans la rue... Si on décrète que l'intérêt général est qu'on ait accès à l'œuvre, les droits de l'auteur passent en second plan. Si Shakespeare avait subitement décidé avant de mourir que personne n'avait le droit de lire ou de jouer ses pièces, on serait d'accord pour dire que son œuvre est trop importante et trop riche pour que l'Humanité passe à côté et que ça disparaisse après sa mort.)

Sur cette idée que l'artiste a tout contrôle sur son œuvre au nom de la propriété intellectuelle, j'avoue que j'ai toujours trouvé quelque chose d'assez arrogant dans l'idée même de signer un contrat d'exclusivité...
Considérons le principe du truc :
Un artiste crée une œuvre, il n'a pas les moyens physiques de la distribuer, il fait donc un accord par contrat avec un éditeur, un producteur, un distributeur, bref, quelqu'un qui lui a les moyens, pour diffuser son œuvre. Et dans le contrat il y a une clause qui dit "oui, mais, je suis le seul qui a l'exclusivité d'avoir le droit de diffuser". Même si je comprends l'intérêt privé du diffuseur qui se dit "bah ouais, je veux pas que l'artiste me fasse des petits dans le dos en allant aussi voir ma concurrence", je trouve ça arrogant, parce que ces deux là, tous seuls, dans leur coin, sans nous avoir consulter, ni vous ni moi, prenne la décision pour le monde entier que AUCUN d'entre nous n'a le droit de diffuser cet œuvre, paf, c'est interdit. Et c'est protégé par la loi en plus. Y a quelque chose d'arrogant là dedans, alors qu'on parle d'un produit particulier, la culture qui n'est pas une marchandise comme les autres.
Regardez un contrat d'embauche à côté. C'est signé entre juste deux personnes, et la loi s'assure qu'elles doivent le respeter, mais ça n'affecte QU'EUX, et leurs droits respectifs l'un envers l'autre. Pas les droits de tout le reste de l'Humanité.

Mais de toute façon l'argument du paragraphe précédent est un peu vain. Parce que c'est pas comme si c'était les gentils pirates d'un côté contre quelques méchants artistes refermés sur eux-mêmes de l'autre qui ne voudraient pas partager leur œuvre, ou seulement à une petite élite capable de la payer. De même que, les grosses associations et les grosses boîtes qui tapent sur le piratage mentent de façon éhontée en disant que les méchants pirates "volent" les gentils artistes, parce que chaque œuvre consommée gratuitement est un manque à gagner pour le gentil auteur qui va finir dans la misère à cause d'eux.
Parce que la réalité, c'est que les régimes juridiques du copyright et des droits d'auteurs, actuellement, ne protègent pas du tout les auteurs. Au contraire, ils les dépossèdent potentiellement de leur œuvre.
Quand je vois comment ça a été difficile à l'équipe du jeu de rôle Shadowrun de récupérer les droits de l'univers Shadowrun pour sortir le jeu vidéo "Shadowrun Returns" alors que c'est LEUR invention, sous prétexte que quelqu'un d'autre possédait ses droits.
Quand je vois comment la SACEM s'est comporté comme une mafia en intimidant et forçant à payer le pauvre mec de coucou-circus qui diffusait GRATUITEMENT (sans aucun enrichissement pour lui) des enregistrements de mauvaise qualité des génériques des dessins animés de notre enfance, alors même que les études montrent que la SACEM ne verse pas un centime aux vrais artistes, d'une part, et qu'il est vraisemblable d'autre part que plus personne ne sait qui sont les auteurs de certains de ces génériques.

On commence à se demander si les droits de diffusion et d'exploitation ne devraient tout simplement pas être interdits d'être vendus, de la même façon qu'on ne peut pas vendre sa liberté (abolition de l'esclavage) ou vendre des parties du corps humain (on n'achète pas des greffes en France). Un auteur devrait toujours avoir le droit d'utiliser et de retoucher son œuvre (c'est ÇA la propriété intellectuelle) même si elle a été exploitée par d'autres à des fins commerciales. Et un consommateur qui n'est pas en mesure de payer une œuvre culturelle devrait toujours pouvoir la consommer gratuitement, de la même façon que, même s'il y a des ventes d'eau, il est interdit de refuser à boire à quelqu'un.


(Bah voilà, j'arrive à écrire, de temps en temps...)
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#32
pour te faire hurler : ^^
Les contrats d'éditions actuels comportent des clauses impliquant que l'auteur doit payer pour tout changement du texte après une date donnée.
Là encore il s'agit juste de ne pas ralentir le circuit de production, ce genre de clause assure à l'éditeur de ne pas être embêté par l'auteur alors que tout est "bouclé".


Tous ces raisonnements philanthropiques peuvent coller avec les très grosses boites de productions, d'éditions, qui sont à fond dans le business, se souciant peu de leur artistes parfois.
Mais quid des petits éditeurs qui ont souvent un but plus "éthique" en parallèle de la la rentabilité (nécessaire) ? Doivent-ils passer dans un système de bénévolat pur sous prétexte que leurs auteurs touchent une rente fort réduite (souvent à cause des faibles volumes, et ça grâce aux gros distributeurs qui font la pluie et le beau temps, chacun roulant pour une grosse maison d'édition). Si on va par là, alors le résultat sera inverse, il ne restera plus que les très grosses machines, ne craignant ni le piratage, ni le domaine du libre.

Conserver des droits d'auteurs, des copyrights, des trademarks, c'est justement assurer au monde de la culture une vraie diversité des acteurs en jeu, des plus petits au plus gros.
Et malgré les distributeurs qui ne jouent plus le jeu (c'est le cas de le dire pour le jdr !) le fonctionnement actuel permet à tous de tirer son épingle du jeu, de se faire reconnaitre, et de gagner des sous (c'est précisément cet argent, en lien avec la notion de droits, qui assure la diversité, la liberté, de publier comme de lire).

Il ne faut pas se tromper de combat.
Quand Gallimard arrive à refourguer 10.000 pièces par titre, avec des ldvelh vieux de plus de 30 ans, c'est une hérésie et c'est à combattre. En écrivant, en proposant, en éditant (et vous le savez je me propose de le faire, plusieurs ldvelh papiers et électroniques sont déjà prévus, dans une nouvelle collection).
Quand des éditeurs JdR arrêtent ce qui leur a permis de voir le jour, sans se soucier de leurs auteurs ou clients, afin de s'engouffrer dans ce qui rapporte vite et beaucoup, c'est aussi à combattre. En prenant le relais, en publiant du jeu, du papier, en prouvant au public qu'il n'est pas forcément nécessaire de suivre le sens du vent, qu'il y a, encore, des alternatives.
Quand un éditeur va surfer sur une mode nostalgique pour refourguer un matériel ancien et cher, à des clients qui ont tellement soif de nouveautés, et qui ne peuvent en trouver à cause d'un marché quasi-monopolistique. C'est aussi à combattre en montrant encore qu'il y a des alternatives, des nouveautés, et qu'en plus elles sont bonnes !
Par contre quand on refuse la notion de droits d'auteur, de prix, d'achat, sous le prétexte d'une mauvaise distribution des gains, notamment pour l'auteur. Il faut rétablir la vérité, celui qui touche le plus d'argent est celui qui prend le plus de risque, et heureusement ! Un distributeur prend 45% du prix du livre, dont 30 à 35% iront au libraire, l'auteur touche une somme à peu près égale à 1/3 de ce que touche le diffuseur final. L'éditeur frôle les 20% mais il a de nombreux frais, l'imprimeur prend le moins de risque et oscille à 10-15%.
Encore une fois, c'est ce qui permet justement aux petits éditeurs d'être encore là.

S'il y a une bataille à mener c'est celle de l'ebook qui ne décollera pas en France tant que les gros éditeurs, et leur chaine d'impression, distribution, ne voudront pas baisser leur prix et enfin provoquer une nouvelle consommation de l'écrit. L'histoire du livre à prix unique les arrange bien, mais c'est surtout que l'ebook leur fait peur, supprimant de nombreux intermédiaires, des frais, et permettant aux auteurs de s'affranchir de l'éditeur s'il le souhaite.
Mais combien d'auteurs sont aptes à s'en affranchir ? Qui peut faire de la mise en page correcte, de la relecture et correction parfaite, de la comm., du graphisme,... et tout ça seul ?
(à part le Grümph je ne vois pas).
Éditions La Saltarelle - Ldvelh & JdR - http://www.saltarelle.net
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Le Blog : http://delarmgo.jimdo.com/le-blog/
Fanzine : http://tinyurl.com/Saltarelle
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#33
Je refuse pas "la notion de droits d'auteur". Bien sûr qu'un auteur a des droits !
Je dis que les régimes juridiques des droits d'auteurs actuels sont mal foutus, dangereux et illégitimes.
Donc oui les "droits d'auteurs" actuels sont pourris et doivent absolument changer.

Et non, ils ne permettent pas actuellement "à tout le monde de tirer son épingle du jeu", c'est bien ça le problème. Fait le tour des gens qui essaient de sortir des livres, des séries, etc... Et qui sont freinés par des monopoles qui leur empêchent de faire ce qu'ils veulent. Sauf exceptions, les œuvres qui se vendent le plus sont pas les meilleures, mais celles qui ont eu le plus d'investissement niveau publicité et visibilité. Ce pourquoi on a beaucoup de merdes très bien soutenus dans les meilleures ventes. Et pour les petits indépendants, c'est très très dur d'exister. (Maintenant je dis pas que tout est forcément merdique dans le Top 10 des ventes. Encore heureux que de temps en temps, quelque chose a un succès phénoménal et sort de l'obscurité grâce simplement à sa qualité).

Mais le truc qui rétablit UN PEU la balance, c'est qu'il y a maintenant des façons de se diffuser soi-même et gratuitement, au lieu de passer par un barrage que sont les grosses boîtes. Vive Internet pour ça. François Descraques a commencé sur Dailymotion, et maintenant, il a des financements de chaîne télé en gardant son indépendance artistique. L'équipe de Noob s'est auto-financée grâce à l'aide de ses fans. En espérant que ce soit les pionniers d'un renouveau dans le paysage télé français, sachant que les productions refusent absolument toute œuvre de culture geek (SF, méd-fan) parce qu'en France on fait soit du policier, soit Joséphine Ange Gardien, mais surtout pas du fantastique. (Ou très rarement... Y a eu Fantomas, y a les Revenants aujourd'hui... Kaamelott était vaguement med fan mais c'était vendu surtout comme de l'humour...)

Moi j'ai aussi pas de problème avec le fait qu'on rémunère la prise de risque. Mais qu'on vienne pas dire "les pirates volent les gentils auteurs" quand les auteurs sont les derniers à toucher le bénéfice de leurs œuvres.

Et je dis pas qu'ils doivent être bénévoles. Je dis que la consommation de culture doit être gratuite et non contrôlée dans la mesure du possible.
Les médecins et pompiers sont payés pour leur travail, mais on n'a pas à payer pour être sauvé d'un feu ou pour être soigné. (Ou du moins on devrait pas, dans les faits, la sécurité sociale est loin de tout prendre en compte... Et si les urgences sont gratuites, on paie la séance -chère- quand on va chez le médecin).
L'accès à la culture est un droit vital. Beaucoup plus que celui d'une société de faire plus facilement des bénéfices.

Pour le fait qu'un auteur ait toujours le droit de retoucher son œuvre ("droit de repentir" dans le jargon), et les contrats qui demandent à ce qu'on ne retouche pas le texte à la dernière minute juste avant l'édition, je pense pas qu'il s'agisse de la même chose. Ne confondons pas tout.
C'est un peu comme Mad Martigan qui confondait une œuvre dans le domaine public et la permission pour n'importe qui d'en revendiquer la paternité sans contrôle. Ce n'est pas la même chose.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#34
(02/11/2013, 21:30)Lyzi Shadow a écrit : qu'on vienne pas dire "les pirates volent les gentils auteurs" quand les auteurs sont les derniers à toucher le bénéfice de leurs œuvres.
C'est la deuxième fois que tu dis ça, mais personne n'a réagi ici en soutenant ce point de vue. (Mad Martigan s'oppose à ce que la gratuité de leur oeuvre soit imposée aux travailleurs de l'art, il n'a rien dit contre ou pour le piratage).
Ca donne l'impression un peu vide d'un fil à tribunes plus que d'un fil à débat. Il faut éviter les discours, quoique bien argumentés, qui ne répondent qu'à des positions prédéfinies, dans lesquelles on range les autres intervenants d'une oreille superficielle. J'aimerais voir ce que cela donne en s'écoutant vraiment, parce que les intervenants de RV1 sont assez réfléchis et sont véritablement concernés par le droit d'auteur, il y a un certain potentiel; et aussi parce partout, les débats sur ce sujet s'enlisent dans des guerres de tranchées depuis des années.
Seul Delarmgo semble finalement avoir une piste pour sortir des marais.
AVH: Les noyés,  La chute.

Jeu: Conflux
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#35
(02/11/2013, 21:30)Lyzi Shadow a écrit : Je dis que la consommation de culture doit être gratuite et non contrôlée dans la mesure du possible.

Oui ça c'est super, ça marche bien dans le monde des bisounours. Dans la vie réelle c'est pas comme ça que ça marche car chacun doit gagner sa vie pour vivre.
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#36
Dans la vie réelle, ça a marché comme ça pendant très longtemps...
Rien à voir avec les bisounours.
Encore une fois, il faut pas confondre diffusion et vente avec consommation.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#37
Citation :Oui ça c'est super, ça marche bien dans le monde des bisounours. Dans la vie réelle c'est pas comme ça que ça marche car chacun doit gagner sa vie pour vivre.
Ah bon ? Pourtant... le monde s'en sortirait très bien en utilisant uniquement des logiciels open sources par exemple.
Et tous les gens qui font de l'open source gagnent (parfois très bien) leur vie... non ?
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#38
Ça n'a rien avoir avec les droits d’auteurs Wink

Toi tu bosses gratuitement ?
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#39
(02/11/2013, 21:30)Lyzi Shadow a écrit : Je dis que la consommation de culture doit être gratuite et non contrôlée dans la mesure du possible.
Tout à fait d'accord. Pareil pour la nourriture. Free food for everyone! Je rêve d'une société comme ça.
D'ailleurs, les vêtements, la maison, l'eau et l'électricité. Tout cela devrait être gratuit parce que c'est vital.

Sauf que.

Comment on fait? Au final y faut qu'il y en ait qui bossent pour produire ça. Alors soit 1) on est dans l'exploitation de l'humain par l'humain (une caste de travailleurs reçoivent moins que leurs efforts, une classe de profiteurs reçoivent plus); soit 2) chacun reçoit autant qu'il fournit.

Si tu penses sincèrement que tu devrais recevoir la culture gratuitement, en échange de rien, à aucun moment de ta vie, alors soit tu penses que les travailleurs du culturel ne méritent rien, on est dans le cas 1. Soit tu penses que c'est quelqu'un d'autre que toi qui devrait payer. Par exemple les riches, les anciennes générations, ou les futures, ou les étrangers... enfin pas toi quoi. On revient au cas 1.
Ou bien tu acceptes qu'en échange de cette culture, tu donnes de ton temps et de tes efforts pour compenser ceux des travailleurs culturels. Si cela te dérange de payer à la pièce consommée, tu t'abonnes, tu paies une licence universelle, un impôt culturel; mais ce n'est plus gratuit.

Bref, l'idée de la gratuité me semble un faux débat. C'est intenable dès qu'on déroule un peu l'idée.

Le problème repose selon moi sur d'autres questions, qui ne sont que des pistes - tout est à construire - :
- y a t il un public réel et suffisant prêt à donner d'eux-mêmes pour sustenter un artiste qu'ils apprécient? Sinon, faut-il faire amortir ces auteurs à pertes par une masse consommatrice plus large pour conserver une diversité?
- combien faut-il rétribuer un artiste pour ses efforts et ses prises de risques (*)?
- avec la virtualisation de nombreuses œuvres de l'esprit, de combien peuvent baisser réellement les coûts de fabrication / distribution.
- quel modèle commercial (dans le sens d'échange de services et de rétribution) permet de redistribuer les bénéfices aux acteurs du circuit d'une manière équilibrée et auto-contrôlée?


*: d'ailleurs Delarmgo, si un artiste ne risque pas son capital, il risque par contre son temps; une carrière artistique est un engagement fort, il faut des milliers d'heures d'entraînement, plus des dizaines ou des centaines d'heures de processus créatif selon l'art, pour pondre un produit culturel honnête, sans aucune garantie de toucher le moindre centime.
AVH: Les noyés,  La chute.

Jeu: Conflux
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#40
Je me suis absenté 2 semaines, et je prend le sujet en cours.

Je ne vais pas répondre à qui que ce soit mais rappeler quelques points qui me semblent importants ici.

D'abord, il faut distinguer le droit d'auteur patrimonial du droit d'auteur moral.

Le droit patrimonial, c'est le droit de gagner de l'argent avec ce que l'on fait. Si je fabrique un objet et que je le vend, je fais de l'argent. Le problème d'une œuvre de l'esprit est qu'elle est « fabriquée » une fois, mais peut être reproduite indéfiniment (imprimée, enregistrée, jouée,…).

D'où cette possibilité de faire de l'argent sur chaque reproduction de l'idée, et de permettre à ses enfants d'en faire pendant 70 ans (+/-, ça dépend du type d'œuvre et du pays).

Mais comme effectivement l'œuvre de l'esprit s'est nourrie de la culture commune et qu'elle y contribue, ce droit patrimonial a une fin (+/-70 ans après la mort de l'auteur) ; c'est le domaine public.

Le droit moral, c'est le droit qu'a l'auteur de faire ce qu'il veut de son œuvre : il a le droit de la faire publier ou pas. Ce droit ne s'éteint pas, même après la mort de l'auteur. Par exemple, on doit obligatoirement indiquer le nom de l'auteur d'une œuvre même si elle est dans le domaine public.

Lire par exemple sur Wikipédia Droit moral, Droit d'auteur, …

Après, il y a ce que l'on fait de tout ça. Vouloir se préserver d'une duplication numérique en espérant vendre plus de produits matériels, ou au contraire l'autoriser en espérant attirer plus de personnes vers un achat de produit matériel, c'est une choix propre à l'auteur. Bon ou mauvais calcul, c'est son problème, il fait bien ce qu'il veut.

Et tant pis si ça frustre certaines personnes.

On dispose de plusieurs siècles de production culturelle gratuite, on a 70 ans de production culturelle qui ne l'est pas. La vie est dure.
--
Vous êtes mort.
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#41
@Cdang, bravo ! Je sors justement d'une formation droit de l'édition et il aurait été en effet nécessaire de commencer par ces rappels juridiques essentiels !

@Lizy tu dis les régimes juridiques des droits d'auteurs actuels sont mal foutus, dangereux et illégitimes.
Pardon mais c'est tout l'inverse, il n'y a même pas besoin de lois pour gérer ces droits. Un auteur possède les droits sur son oeuvre, de manière totale, globale, absolue. Et il n'a rien à faire pour ça, pas de dépôt, ou de papiers à remplir.
Un auteur produit = il possède les droits complets sur ses oeuvres.
Je ne vois pas ce qu'il y a de dangereux et illégitimes.

tu dis ensuite Et pour les petits indépendants, c'est très très dur d'exister.Évidemment ! c'est un pléonasme ! Et sans même être "indé", être petit éditeur est difficile, mais il en est de même pour toutes les catégories de métier. Les grosses boites ont bcp d'argent et s'en servent pour se mettre en avant, et leurs produits aussi.
En quoi est-ce si actuel ou scandaleux ? Les civilisation pré-romaines avaient déjà des pratiques commerciales identiques.
Je ne porte pas de jugement de valeur sur ces pratiques, mais il faut bien reconnaitre que c'est aussi vieux que la civilisation. Lutter contre la nature humaine est souvent vain, et dans le cas présent je doute que la solution doit être un "combat frontal", un refus d'un système pourtant évident pour tous, et ce depuis toujours.

Continuons...
Je cite : il y a maintenant des façons de se diffuser soi-même et gratuitement, au lieu de passer par un barrage que sont les grosses boîtes. Vive Internet pour ça.
C'est une blague ?!
Alors les méthodes... parlons de l'auto-publication amazon, ils dépassent les 50% en droits d'auteurs, waouh se dit notre jeune auteur avide de succès et de roupies. Et quelle joie ensuite, pour lui, d'avoir affaire à un robot, un serveur web avec des scripts (bye bye un des plaisirs de l'édition, communiquer, échanger), pour "faire" son livre numérique, qui sera noyé dans une masse faramineuse, à un prix dérisoire, et sans aucune garantie de qualité pour le lecteur. Relecture ? A quoi ça sert ! Mise en page ? Oui c'est justifié ! Respect du code typo ? Le quoi !
Bref même si les éditeurs font, aussi, tous des erreurs, il faut bien reconnaitre leur utilité...
On peut citer Lulu aussi, et il y en a de plus en plus... joli business pour ces sites je dois dire !

Ce qui t'échappes, lizy, c'est que lors d'un contrat auteur-éditeur, l'éditeur a des obligations, notamment la diffusion. Et c'est précisément ce que veux l'auteur, être diffusé. Il en a même besoin !
Si l'éditeur ne le diffuse pas, l'auteur récupère ses droits, c'est aussi simple que ça. Libre a lui d'aller voir ailleurs (bonne idée) ou de s'auto éditer (haha).

tu dis quand les auteurs sont les derniers à toucher le bénéfice de leurs œuvres.
Arrête c'est du Zola, j'suis en train d'chialer sur mon clavier !
Personne ne gagne beaucoup sur un livre, aucun des intermédiaires.
Les libraires 35% : vu leurs frais et risques, ce n'est pas si énorme comme marge. Idem pour le distrib, l'imprimeur, l'éditeur, etc...
Tout le monde s'y retrouve, mais sans grosses marges.
SAUF ! SAUF : pour l'auteur doué.
Bah oui si l'auteur vend du volume, il sera celui dans la chaine à gagner le plus d'argent, il n'a aucun frais, aucun risque, aucun salarié, etc.
Bref tu vois les choses à l'envers, je suis désolé mais tu te trompes.

tu dis : Et je dis pas qu'ils doivent être bénévoles.
Et pourquoi pas, c'est courant dans bcp de domaines du livre. Le jeu de rôle par exemple.
Ca n'empêche pas l'éditeur de vendre, et même de faire une petite marge (pendez-le pour ça !).
Il n'y a juste aucune règle stricte, tout n'est que contrat et entente entre au moins 2 parties.
Concernant le droit de repentir, il s'agit du retrait de l’œuvre du circuit commercial, mais c'est encadré légalement cette fois. Et un auteur n'a pas le droit d'interdire à son éditeur, soudainement, de ne plus publier. Et heureusement !

L'auteur est libre de faire ce qu'il veut, accepter ou non une diffusion, un contrat, il est libre de céder, ou pas, ses droits (patrimoniaux).
@Cdang Par contre les choix physiques/numériques, de diffusion, sont propres à l'éditeur ; sauf pour les auteurs qui s'éditent... mais j'aimerai bien savoir où est l'intérêt pour l'auteur, combien sont aptes à gérer le process de publication de A à Z, et ce de manière correcte ? (déjà que les éditeurs avec salariés ont du mal...).

@Zyx
- y a t il un public réel et suffisant prêt à donner d'eux-mêmes pour sustenter un artiste qu'ils apprécient? Sinon, faut-il faire amortir ces auteurs à pertes par une masse consommatrice plus large pour conserver une diversité? la dernière solution est celle qui est actuellement utilisée, 1 livre en paie 9. Mais les sites comme ulule prouve que les gens sont prêts, parfois, à se mobiliser.
- combien faut-il rétribuer un artiste pour ses efforts et ses prises de risques (*)? La loi est très claire, ce doit être proportionnel au prix public HT. Libre à l'auteur de discuter un contrat, de l'accepter, de le refuser.
- avec la virtualisation de nombreuses œuvres de l'esprit, de combien peuvent baisser réellement les coûts de fabrication / distribution.
Tous les salariés que je connais chez des gros éditeurs, albin, nathan, etc. me soutiennent que les frais sont encore plus élevés pour le numérique... franchement je ne comprends pas, et ils n'arrivent jamais à me persuader.
- quel modèle commercial (dans le sens d'échange de services et de rétribution) permet de redistribuer les bénéfices aux acteurs du circuit d'une manière équilibrée et auto-contrôlée? le communisme ? (joke) Les syndicats d'auteurs ont obtenu des droits déjà essentiels, et sécurisant pour les auteurs. Le système actuel est très fonctionnel, ces textes de lois, bien que très larges, aux bords flous, sont aussi très complets, surtout pour les auteurs.

*: d'ailleurs Delarmgo, si un artiste ne risque pas son capital, il risque par contre son temps; une carrière artistique est un engagement fort, il faut des milliers d'heures d'entraînement, plus des dizaines ou des centaines d'heures de processus créatif selon l'art, pour pondre un produit culturel honnête, sans aucune garantie de toucher le moindre centime.

>> Zyx, voyons ! C'est la liberté de créer, d'utiliser son temps pour faire quelque chose. Si un auteur décide de passer des années à écrire, je lui souhaite d'avoir du talent, d'être un gros bosseur, et d'avoir aussi de la chance.
Mais je ne vois pas ce qu'il faudrait récompenser là.
L'auteur est-il générateur d'argent ? Non, mais de création oui.
L'éditeur génère des sous, par le biais de tous les intermédiaires.
Mais l'auteur n'a pas à toucher d'argent pour quelque chose qu'il a créé, c'était son choix, sa liberté, et à la fin il obtient précisement ce qu'il cherchait à faire : un livre (ou un tableau, une sculpture,...).
Ce sont les faux monnayeurs qui génèrent de l'argent comme but unique.
L'auteur génère du signe, des lignes, pas des sous.
(mais heureusement que ça se transforme ensuite, pas toujours, en rémunération !)
Éditions La Saltarelle - Ldvelh & JdR - http://www.saltarelle.net
Site : http://delarmgo.jimdo.com
Le Blog : http://delarmgo.jimdo.com/le-blog/
Fanzine : http://tinyurl.com/Saltarelle
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#42
Globalement d'accord avec Delarmgo, à quelques détails près :

Delarmgo a écrit :Un auteur possède les droits sur son oeuvre, de manière totale, globale, absolue. Et il n'a rien à faire pour ça, pas de dépôt, ou de papiers à remplir.
Préciser que ça, c'est en droit français ; ce n'est pas le cas du copyright par exemple.

Ensuite, il y a le problème de la preuve : pour faire valoir ses droit, l'auteur doit pouvoir prouver qu'il l'est (l'auteur), d'où les dépôts à des organismes (Société des auteurs, Sacem) ou des solutions +/- foireuses devant les tribunaux (s'envoyer à soi-même une enveloppe cachetée en recommandé AR).

C'est le même problème pour les contrats : un contrat est un consentement, il n'a pas besoin d'être écrit (sauf si c'est imposé par la loi, genre bail locatif ou contrat de travail). Mais en cas de litige, il faut pouvoir prouver ce sur quoi les parties étaient d'accord…

Delarmgo a écrit :Concernant le droit de repentir, il s'agit du retrait de l’œuvre du circuit commercial, mais c'est encadré légalement cette fois. Et un auteur n'a pas le droit d'interdire à son éditeur, soudainement, de ne plus publier. Et heureusement !

De ce que je crois savoir : le droit de repentir est absolu, il n'est pas encadré en soi. Ce qui l'est, c'est le préjudice que l'exercice de ce droit cause à l'éditeur. L'auteur s'est engagé par contrat auprès de l'éditeur (qui a dépensé des sous pour faire publier l'œuvre), il rompt le contrat, il lui doit donc réparation. C'est « juste » une question de sous.

Rappelons enfin que si un auteur ne peut pas toucher d'argent pour les reproductions de son œuvre, il lui reste soit le mécénat, mais les princes d'Esterházy se font rares, soit avoir un boulot bien payé mais peinard et une famille compréhensive qui lui laissent assez de temps pour créer.
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#43
Même si il y a des différences, le droit d'auteur est globalement respecté de la même manière en Europe, et dans le monde. (et en effet rien à voir avec le © que nous ne reconnaissons pas ici).

Bien sûr que l'auteur peut faire un dépôt dans un organisme ou même chez un notaire. Mais qui dépose ainsi, par peur de se faire piquer son ouvrage ? ...ceux qui ne publient pas tout simplement.
Ces organismes sont pleins de manuscrits qui ne seront jamais publiés, le meilleur moyen d'établir une preuve face à un plagiat par exemple, c'est d'avoir été édité, et de laisser son éditeur régler le souci juridique.

Pour les contrats, même en cas de travail non rémunéré, il faut en faire un !
Éditions La Saltarelle - Ldvelh & JdR - http://www.saltarelle.net
Site : http://delarmgo.jimdo.com
Le Blog : http://delarmgo.jimdo.com/le-blog/
Fanzine : http://tinyurl.com/Saltarelle
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#44
(06/11/2013, 14:18)Delarmgo a écrit : Mais qui dépose ainsi, par peur de se faire piquer son ouvrage ? ...ceux qui ne publient pas tout simplement.

Il y a toujours le risque de se faire plagier par un éditeur indélicat.

Je n'ai pas l'impression que ce soit un réel problème pour les œuvres écrites avec les éditeurs ayant pignon sur rue en France, mais la Société des gens de lettre n'a probablement pas été crée par hasard (et ça semble beaucoup plus délicat pour la musique par exemple, où la Sacem et la Spedidam ont un rôle important pour la rémunération des auteurs-compositeurs-interprètes).

J'ai par exemple souvenir d'un éditeur associatif dont certains membres sont partis fonder une autre association, mais qui a publié sans leur consentement, et à leur grand mécontentement, après leur départ, des scénars qu'ils avaient écrit ;-)
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Vous êtes mort.
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#45
Bah la Sgdl sert surtout à défendre les droits des auteurs, surtout pour le respect des contrats ou les histoires de TVA des droits qui passe à 10% prochainement (et finalement les livres restent à 5.5).
Ils prennent des dépôts, mais je reste persuadé que le meilleur dépôt est celui fait chez un éditeur.

Les indélicats ne sont pas chez les éditeurs (même si ça existe) mais sont généralement des auteurs (rares) qui sont beaucoup trop versés dans la copie de passages d'autres œuvres, et à chaque fois le plaignant à gagné, car son livre avait tout simplement été publié avant, pas déposé.
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