14/08/2009, 08:23
J'ai commencé à m'intéresser à Robert Silverberg après avoir commencé un recueil de nouvelles (son anthologie chez J'ai lu, qui est divisé en trois ou quatre tomes différents. Mais ce ne sont pas des tomes minces histoire de faire de la vente : ils sont vraiment tout simplement énormes).
De cet auteur prolifique, je n'avais pas trop envie de me lancer dans des romans. La qualité de ses nouvelles me ravissait, à la manière d'un Bradbury, mais je sentais que le roman m'épuiserait. Fort heureusement, c'est par un artifice détourné qu'il a créé les Monades Urbaines. Il s'agit en fait d'un recueil de sept nouvelles, dont les personnages principaux se connaissent tous, ou font alors momentanément connaissances. Outre le croisement entre les individus (qui est plus que plausible, voire naturel dans le livre), c'est donc sept histoires différentes autour d'un même thème : un monde vertical, des tours dans lesquelles s'entassent une population qui a trouvé des solutions pour l'agriculture et la pollution. C'est dans un univers dénué de guerre, que les habitants vaquent à leurs occupations : travailler et se reproduire.
La première nouvelle donne le ton puisqu'il introduit l'univers : un visiteur de Vénus visite la Terre et s'indigne de leur culture : les Terriens passent leur temps à forniquer, à se reproduire. Faire des enfants est sacré, avoir des enfants assure la promotion sociale (comme l'indique la troisième nouvelle), refuser de se donner dans la nuit, ou d'offrir sa femme ou son épouse, est considérée comme une offense.
Chaque nouvelle joue alors que ce système social, mis plusieurs fois en réflexion par les divers protagonistes ; malheureusement ils restent minoritaires devant les habitudes des monades, qui continuent à s'étendre. C'est donc une réflexion sur le fait de continuer à se multiplier, si jamais les possibilités de la Terre (pollution anéantie, ressources maîtrisées, paix mondiale) sont parfaitement maîtrisées.
Personnellement, je trouve que certaines histoires (notamment la deuxième) sont bien menées ; mais le livre qui pourtait s'amorçait bien (après donc un prologue sympathique et une seconde histoire haletante) perd vite en rythme. On commence alors à lire au travers des lignes, se demandant quelle population décadente s'autorise à l'adultère avec le plus grand des sourires. L'idée globale du bouquin est sympathique, mais Silverberg, connu pour sa prose volubile (quasiment un roman par an, sans compter les bouquins de vulgarisation et les nouvelles) s'est embourbé dans de très nombreux passages inutiles.
Au final, un bouquin à la trame originale, malheureusement trop mal menée à partir du tiers...
De cet auteur prolifique, je n'avais pas trop envie de me lancer dans des romans. La qualité de ses nouvelles me ravissait, à la manière d'un Bradbury, mais je sentais que le roman m'épuiserait. Fort heureusement, c'est par un artifice détourné qu'il a créé les Monades Urbaines. Il s'agit en fait d'un recueil de sept nouvelles, dont les personnages principaux se connaissent tous, ou font alors momentanément connaissances. Outre le croisement entre les individus (qui est plus que plausible, voire naturel dans le livre), c'est donc sept histoires différentes autour d'un même thème : un monde vertical, des tours dans lesquelles s'entassent une population qui a trouvé des solutions pour l'agriculture et la pollution. C'est dans un univers dénué de guerre, que les habitants vaquent à leurs occupations : travailler et se reproduire.
La première nouvelle donne le ton puisqu'il introduit l'univers : un visiteur de Vénus visite la Terre et s'indigne de leur culture : les Terriens passent leur temps à forniquer, à se reproduire. Faire des enfants est sacré, avoir des enfants assure la promotion sociale (comme l'indique la troisième nouvelle), refuser de se donner dans la nuit, ou d'offrir sa femme ou son épouse, est considérée comme une offense.
Chaque nouvelle joue alors que ce système social, mis plusieurs fois en réflexion par les divers protagonistes ; malheureusement ils restent minoritaires devant les habitudes des monades, qui continuent à s'étendre. C'est donc une réflexion sur le fait de continuer à se multiplier, si jamais les possibilités de la Terre (pollution anéantie, ressources maîtrisées, paix mondiale) sont parfaitement maîtrisées.
Personnellement, je trouve que certaines histoires (notamment la deuxième) sont bien menées ; mais le livre qui pourtait s'amorçait bien (après donc un prologue sympathique et une seconde histoire haletante) perd vite en rythme. On commence alors à lire au travers des lignes, se demandant quelle population décadente s'autorise à l'adultère avec le plus grand des sourires. L'idée globale du bouquin est sympathique, mais Silverberg, connu pour sa prose volubile (quasiment un roman par an, sans compter les bouquins de vulgarisation et les nouvelles) s'est embourbé dans de très nombreux passages inutiles.
Au final, un bouquin à la trame originale, malheureusement trop mal menée à partir du tiers...
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.