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(18/07/2016, 10:54)Namron le Barbu a écrit : Mais là... passé l'intro que j'ai relu 2 fois, je me suis aperçu que le paragraphe 1 faisait presque autant de lignes et je n'ai su retenir toutes les informations entre les personnages et les lieux.
J'aurais certainement dû rechercher un moyen de condenser un peu l'introduction. J'ai trouvé intéressant de décrire le cadre et le passé du héros, mais beaucoup des choses qui sont mentionnés à leur sujet n'ont en fin de compte que peu ou pas d'impact sur l'histoire même.
(26/07/2016, 13:31)Jehan a écrit : c’est quand même agréable de jouer une histoire dans un cadre inspiré de l’Afrique, tant ce continent et ses cultures sont riches de possibilités encore sous-exploitées
Je ne cache pas que l'idée m'a été inspirée par "Les tambours de Shamanka" de Voyageur Solitaire.
L'Afrique (en-dehors de l'Egypte ancienne) est en effet un cadre négligé et une source d'inspiration sous-utilisée, ce qui est dommage.
(26/07/2016, 13:31)Jehan a écrit : Ceci dit, est-ce que le sorcier est obligé de s’enfuir suite à cette issue ? Ne peut-il pas prétendre que le « sceptre » lui a simplement été volé, pour éviter le courroux de Malal ?
Non, parce que j'avais besoin d'un PFA clair et net.
(J'avais renoncé à le mentionner parce que le paragraphe 1 était déjà bien assez long, mais mon idée était que le chef de tribu, ayant obtenu ce qu'il voulait, voyait désormais le sorcier avec une certaine méfiance - craignant qu'il ne soit capable de reprendre ce qu'il avait accordé - et qu'il n'aurait pas fallu grand-chose pour que cela lui fasse prendre des actions radicales.)
(26/07/2016, 20:28)Fitz a écrit : Le fait que ça se passe sur une dizaine d'années est un peu déroutant et ne facilite pas l'immersion, d'autant plus que chaque période passe très vite, sans enchaînement.
C'est vrai que cet écoulement rapide du temps est assez étrange ! J'avais initialement envisagé des bonds en avant plus brefs (un ou deux ans), mais ça aurait compliqué la mise en scène de Kassi.
(26/07/2016, 20:28)Fitz a écrit : Ah j'allais oublier, j'ai aussi pensé à un parallèle politique, à quelque chose voulant critiquer ou mettre le doigt sur le thème du pouvoir, de l'ambition politique mais pouvant aussi bien s'appliquer à notre quotidien réel. Y avais-tu songé Outremer en écrivant?
Le thème du pouvoir (sa conquête et son exercice) est très riche et certainement intemporel, mais je n'avais pas l'intention de l'utiliser d'une façon autre que littéraire. Il n'y a jamais de message politique ou social dans ce que j'écris, je ne me sens pas la compétence nécessaire pour une telle chose.
(27/07/2016, 13:53)Jehan a écrit : J’ai tendance à en conclure qu’il n’y a aucune magie dans cet univers, et que même les esprits n’en sont pas vraiment.
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SpoilerEn effet. Mon idée était que les "esprits" étaient en réalité des intelligences artificielles. La civilisation humaine s'est auto-détruite dans un cataclysme indéfini, mais ses créations (plus avancées que la technologie actuelle) lui ont survécu. L'humanité survivante a oublié une bonne partie de ce qu'elle avait su et considère désormais tout ce qui touche à la science ancienne comme de la magie, avec toute la superstition que cela entraîne.
Un grand merci à tous pour vos commentaires !
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(28/07/2016, 00:23)Outremer a écrit :
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SpoilerEn effet. Mon idée était que les "esprits" étaient en réalité des intelligences artificielles. La civilisation humaine s'est auto-détruite dans un cataclysme indéfini, mais ses créations (plus avancées que la technologie actuelle) lui ont survécu. L'humanité survivante a oublié une bonne partie de ce qu'elle avait su et considère désormais tout ce qui touche à la science ancienne comme de la magie, avec toute la superstition que cela entraîne.
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SpoilerIl était clair que les esprits étaient soit des ordinateurs, soit des IA avec ou sans hologramme (comme dans la machie à voyager dans le temps)
Mes deux théories étaient donc soit un post-apo (ce que outremer vient de confirmer), soit des survivants de colons venus de la Terre (genre PERN ou Ténébreuse)
сыграем !
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SpoilerIl était clair que les esprits étaient soit des ordinateurs, soit des IA avec ou sans hologramme (comme dans la machie à voyager dans le temps)
Mes deux théories étaient donc soit un post-apo (ce que outremer vient de confirmer), soit des survivants de colons venus de la Terre (genre PERN ou Ténébreuse)
Intéressant. J'ai lu les deux séries en question, mais je n'avais pas pensé à cette deuxième possibilité.
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SpoilerJe ne voulais pas révéler la vérité trop directement concernant le cadre, mais quelques-uns des noms qui sont mentionnés dans l'introduction sont des versions déformés de noms du monde réel : les fleuves Ngal et Njer sont les fleuves Sénégal et Niger, les cités de Bukt et de Kar sont les villes de Tombouctou et Dakar, etc.
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Après avoir lu l'ensemble des feedback concernant cette AVH, je n'ai pas grand chose à ajouter. Si ce n'est mon regard neuf par rapport à l'ensemble de ce qu'à pu écrire l'auteur, puisque je ne l'ai jamais lu.
L'ensemble est abouti. Le cadre et l'histoire se tiennent en ce qui me concerne. Et en dehors de quelques points un peu gênants mais anecdotiques (la "voiture"), l'AVH fait (très) bien son boulot.
En revanche l'introduction est interminable - voire décourageante - pour ce format, l'aspect jeu réduit et certains paragraphes surdéveloppés. Pourtant, cela ne nuit pas de façon excessive au déroulement de l'aventure, que j'ai eu envie de jouer coûte que coûte. Etant normalement plus porté sur la jouabilité des livres au détriment éventuel de la qualité littéraire, je me suis étonné de pouvoir ainsi poursuivre ma lecture le long de ces longs paragraphes sans m'ennuyer. Comme quoi il y a des choses au-delà du désert .
Bref, très positif.
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Déjà merci d'avoir fait remonter des souvenirs d'un vieux voyage au Nord du Cameroun... faire une AVH futuriste dans le cadre d'un village sahélien était un pari osé et bien tenu. Mais s'agit-t-il d'une AVH ou d'un conte déguisé ? On ne va pas rentrer dans cet interminable débat, il suffit de dire que l'aspect ludique est bien présent à travers le choix des fétiches mais qu'il est essentiellement un prétexte. Le schéma me fait un peu penser aux aventures de Kirikou (avec les robot-fétiche), sans offense aucune, c'est un dessin animé que j'adore !
Je rejoins Overlords pour dire que l'intro est vraiment très (trop) longue, tout ça pour apporter un tas d'informations qui ne sont nécessaires ni au fonctionnement du jeu ni à mon avis à l'intérêt de l'histoire, les éléments disséminés par la suite étant beaucoup plus marquants parce qu'on est déjà embarqué dans la mécanique de l'histoire.
Après c'est juste très bon, c'est la première AVH que je lis d'Outremer (il faut bien un début) et je ne suis pas déçu (ce qui est déjà remarquable en soi au vu des concerts de louanges qui accompagnent en général ce pseudonyme). Il reste parfois quelques défauts peut-être dans l'unité du style, qui est difficile à établir, vu la synthèse de l'esprit africain et de l'univers technologique. Ah, et puis j'ai découvert le mot "brasillement" que je me promets d'utiliser dans mon AVH...
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02/08/2016, 16:00
(Modification du message : 02/08/2016, 17:49 par Gwalchmei.)
Comme en musique où certains sont très doués pour exprimer (dans le cadre d'une improvisation ou d'une mélodie) des sentiments, une création artistique par des gammes dites ethniques (orientales, arabisantes), Outremer a ce même réel talent en écriture. Que se soit "Fleurir en hiver" (la chine impériale), "Au cœur d'un cercle de sable et d'eau" (culture polynésienne) ou ici pour cette AVH, l'Afrique , à chaque fois l'immersion est immédiate dès les premières lignes. Cela vient bien entendu d'une technique irréprochable et riche mais aussi dans l'emploi subtil des mots, des sonorités, de la rythmique induite, spécifique à chaque culture, sans jamais tomber dans les clichés. Bien au contraire, aux travers des descriptions, on perçoit un observateur curieux, ouvert , enchanté par la beauté du monde et la différence, adepte aussi de la contemplation émerveillée.
C'est très fort et très prenant. Face à l'introduction longue de plusieurs pages, on imagine qu'à l'instar d'un coureur de fond s'entrainant pour le marathon, Outremer propose là presque une ébauche de ce qui pourrait débuter un roman. Une fois happée par l'ambiance distillée dans ce texte initial, on se dit que finalement on pourrait bien terminer l'histoire sans obligatoirement rester dans un canevas interactif. Certes, l'aspect ludique apporte un plus, bien amené d'ailleurs, mais on est là à une certaine frontière des genres.
On ne peut que noter la parenté avec "Y" puisqu'on envoie en quête différents "héros/voyageurs" venus chercher des conseils auprès du sage que nous sommes. Ces derniers ont la conviction d'accomplir leur destinée en réalisant les tâches qui leur sont confiées même si le but caché est de servir, dans un premier temps, nos intérêts (avec ici des conséquences pas toujours souhaitées malgré la sagacité de notre personnage). Mais pour moi c'est beaucoup plus proche d'un conte, avec cette répétition d'un schéma narratif où les héros successifs (princes ou fils du forgeron ^^) accomplissent la même quête, le même rituel avec des dialogues et péripéties identiques. Le dernier (souvent d'ailleurs le plus jeune, le plus fragile d'apparence, le moins ambitieux) réussit là où les autres, trop sûr de leur force, trop arrogant ou narcissiques échouent à chaque fois et payent lourdement leurs erreurs.
Entre les lignes, une morale transparait, fustigeant autant la convoitise (et l'attrait) du pouvoir que l'individualisme tout en se moquant du manichéisme habituel du bien et du mal trop souvent imprégné de considérations sociales (c'est ici par une voleuse, espiègle qui vient la solution et non pas d'un chevalier à l'honneur irréprochable).
J'ai beaucoup aimé cette symbolique tellurique qui sied au continent africain. Vraiment un excellent moment.
PS : j'aimerais bien parfois dire un peu de mal pour la forme, mais je n'ai pas trouvé ^^ Ah si ! paragraphe 10, je cite : "...pour se faire construire une vaste et somptueuse demeure, presque comparable aux palais de l'ancient temps" Faute ! Nul ! Zéro ! Redoublement demandé ^^
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Des sources d’inspirations ?
Projet collectif :
- Sorcier qui a commis une boulette dont les conséquences concernent les villages environnants. Il doit la réparer.
- Comme il est physiquement amoindri il ne peut combattre.
- On avait évoqué aussi une touche SF avec le peuple qui prend des trucs hi-tech pour des dieux.
On peut aussi dire qu’il y a du « Y ». Mais le dira-t-on pour toutes les AVH où le héros doit envoyer des gens à sa place ? Mais bon, c’est vrai que ça y fait beaucoup penser.
Le style
Outremer, c’est LE style que je préfère. Mais je vais en dire du mal pour l’intro de cette AVH. Alors attention : même avec les réserves que je vais évoquer, l’écriture reste excellente, qu’on soit bien d’accord ! J’ai cherché pourquoi j’ai été moins émerveillé que d’habitude. Ici les phrases trop travaillées perdent de leur sensibilité et de leur « pouvoir ». Elles sont souvent longues et se construisent autour de liens de conséquence, de comparaison ou d’opposition très recherchés. Le raisonnement prend le pas sur l’image. Je pense à l’effort de l’auteur et hop, je perds mon immersion.
Si j’ose critiquer ton style – que j’envie tellement ! hors de portée malheureusement – c’est parce que j’ai trop peur qu’il évolue vers quelque chose de trop complexe et donc moins sensible. Tant pis si on me châtie ! C’est dit !
Dans le reste de l’AVH, c’est comme j’aime !
Focalisation
J’aime qu’on respecte la focalisation interne dans les AVH. Ici l’astuce des « hirondelles » fait le boulot : c’est effectivement nous en tant que héros qui voyons la progression de notre championne. Bien vu !
Structure
Je trippe sur ces concepts ingénieux. Quelle bonne idée d’utiliser le temps et
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Spoilerle fait de piloter des champions pour détrôner nos anciens champions, encore équipés des objets qu’on leur a donné
!
Avec Magana, même si c’est dit dans le texte, sensation de répétition. Mais la première fois était cool alors on recommence de bon cœur… Et puis avec le système des objets conservés d’un persos à l’autre, on commence à cogiter à n+1 ou d’après ce qu’on a déjà donné (n-1 ?). Trop cool !!! Quelle arme lui donner afin qu’elle ne se retourne pas contre le champion suivant ? Qu’est-ce que j’ai donné à l’autre déjà ? Juste dommage que ça n’aille pas plus loin. Je reste un peu sur ma faim.
J’aime beaucoup aussi la louze du sorcier dans sa volonté de bien faire.
Macho ?
Un peu macho avec Bassiléna, non ? La femme capricieuse et le luxe…
Conclusion
Une AVH qui au final se fait assez simplement. C’est mignon contrairement à ce que laissait présager l’intro grandiloquente. Et comme je préfère quand c’est mignon, je me suis bien plu ! Même si plus d’action ou une utilisation plus poussée du concept m’aurait encore plus comblé. Merci Outremer pour ce travail !
Fautes
45 : « son entraînement de son guerrier »
49 : « Les choses vont sans doute chauffer dans tribu »
Mon parcours
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Spoiler1 (15/25/36)
25 (21/41/45)
45 lézard ailé. Blessée (10)
10 (2/4)
2 fleuve. Chaîne d’argent. (18/2438)
38 (5/14/26)
26 (20)
20 (7/16/27)
7 illusions (12/29)
29 (43/49)
49 (50)
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(30/07/2016, 15:09)Overlords a écrit : quelques points un peu gênants mais anecdotiques (la "voiture")
Comme je le disais à Skarn, c'était censé refléter le fait que le protagoniste, au fil des ans, commençait à mieux saisir certains éléments du cadre de l'histoire. Mais il est sans doute vrai que j'aurais mieux fait de préserver le caractère ambigu des descriptions.
J'ai écrit la 3ème partie de l'aventure dans un état de grande précipitation, ce qui ne me permettait guère de réfléchir à deux fois à ce genre de choses.
Citation :En revanche l'introduction est interminable - voire décourageante
Décourageante, elle l'a été pour moi aussi ! A mesure que je l'écrivais, je voyais sa taille se dilater jusqu'à devenir nettement supérieure à ce que j'avais anticipé. Il m'a fallu tellement de temps pour parvenir à l'aventure même (et il me restait si peu de temps lorsque j'y suis parvenu) que j'ai bien failli laisser tout tomber.
(01/08/2016, 12:56)gynogege a écrit : Le schéma me fait un peu penser aux aventures de Kirikou (avec les robot-fétiche)
Tu n'as pas tort, car ça a en effet été une de mes sources d'inspiration. Les fétiches de "Kirikou" ont un côté très mécanique, qui m'a fait penser qu'il était tout à fait possible, dans un tel cadre, de cultiver l'ambiguïté science-fiction/magie.
Merci beaucoup pour vos commentaires !
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(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Des sources d’inspirations ?
Projet collectif :
- Sorcier qui a commis une boulette dont les conséquences concernent les villages environnants. Il doit la réparer.
- Comme il est physiquement amoindri il ne peut combattre.
- On avait évoqué aussi une touche SF avec le peuple qui prend des trucs hi-tech pour des dieux.
On peut aussi dire qu’il y a du « Y ». Mais le dira-t-on pour toutes les AVH où le héros doit envoyer des gens à sa place ? Mais bon, c’est vrai que ça y fait beaucoup penser. ah toi aussi C'est officiel, Outremer est un pilleur de BG de projets collectifs (nous avait deja fait le coup avec la nana nue qui nageait a la nageoire des requins lol)
(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Le style
Outremer, c’est LE style que je préfère. (...)
Si j’ose critiquer ton style – que j’envie tellement ! hors de portée malheureusement (...) 'fin, si je peux me permettre, t'es très loin d'écrire comme un pied, hein. Personnellement, j'ai trouvé que ton écriture est , au minimum, au niveau de celui d'outremer
Mais il FAUT critiquer, toujours, tout le monde il est beau il est gentil, ca fait rien avancer, pire, la complaisance ne sert que la facilité et la stagnation.
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(02/08/2016, 16:00)Gwalchmei a écrit : Que se soit "Fleurir en hiver" (la chine impériale), "Au cœur d'un cercle de sable et d'eau" (culture polynésienne) ou ici pour cette AVH, l'Afrique , à chaque fois l'immersion est immédiate dès les premières lignes.
Je te remercie beaucoup pour ces compliments.
Je crois que mes lectures de fantasy ont beaucoup contribué à mon appréciation de la diversité. Une nette majorité des livres d'héroïc fantasy qu'il m'est arrivé de lire se déroulent dans un cadre inspiré du Moyen-Âge européen... et ça finit par être très lassant. Quel que soit l'intérêt d'une source d'inspiration, elle finit par donner des résultats ternes et transparents lorsqu'elle est utilisée à outrance.
Citation :c'est ici par une voleuse, espiègle qui vient la solution et non pas d'un chevalier à l'honneur irréprochable
Ce concept d'héroïne voleuse avait plus de sens dans le cadre d'héroïc fantasy que j'envisageais à l'origine.
Mon idée de départ était la suivante : on incarnait une sorte d'esprit roublard, porté sur la ruse et le vol, mais qui s'était assagi au fil des siècles et était devenu l'esprit protecteur d'un petit village (qui lui faisait des offrandes régulières). On rendait quelquefois des services à des étrangers à condition qu'ils nous offrent des cadeaux conséquents (le fait d'être assagi ne signifiant pas qu'on avait perdu notre cupidité intrinsèque).
Comme le principe était de parodier un peu l'obsession de l'héroïc fantasy pour les héritiers légitimes et les quêtes mystiques, je prévoyais que les quatre personnages qui viennent successivement voir le protagoniste correspondent par ailleurs à des stéréotypes simples (voire des classes de Donjons et Dragons) : le premier aurait été un guerrier/seigneur de guerre, la deuxième une sorcière, le troisième une sorte de paladin et la quatrième une voleuse. Les talents exceptionnels de cette dernière auraient été en partie justifiés par son ascendance (constituant ainsi le seul véritable héritage mystique de l'histoire).
Mais j'ai renoncé à ce cadre (parce qu'il me donnait envie de m'ouvrir le ventre avec un sabre rouillé) et certains éléments de l'histoire en ont souffert, donc celui-ci. Il n'y a pas vraiment de raison, dans le cadre que j'ai fini par adopter, pour qu'existe un personnage qui soit exceptionnellement doué pour des choses telles que le vol à la tire.
(03/08/2016, 01:30)Caïthness a écrit : ah toi aussi C'est officiel, Outremer est un pilleur de BG de projets collectifs (nous avait deja fait le coup avec la nana nue qui nageait a la nageoire des requins lol)
Je n'ai jamais caché le fait que le "Cercle" était une adaptation de l'idée que j'avais eu pour le précédent projet collectif. Mais, cette fois-ci, ce n'est pas le cas !
(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Outremer, c’est LE style que je préfère. Mais je vais en dire du mal pour l’intro de cette AVH. Alors attention : même avec les réserves que je vais évoquer, l’écriture reste excellente, qu’on soit bien d’accord ! J’ai cherché pourquoi j’ai été moins émerveillé que d’habitude. Ici les phrases trop travaillées perdent de leur sensibilité et de leur « pouvoir ». Elles sont souvent longues et se construisent autour de liens de conséquence, de comparaison ou d’opposition très recherchés. Le raisonnement prend le pas sur l’image. Je pense à l’effort de l’auteur et hop, je perds mon immersion.
Si j’ose critiquer ton style – que j’envie tellement ! hors de portée malheureusement – c’est parce que j’ai trop peur qu’il évolue vers quelque chose de trop complexe et donc moins sensible. Tant pis si on me châtie ! C’est dit !
Ah, mais il n'y a pas de problème ! En fait, c'est tout simple, c'est de la faute de Sukumvit !
Enfin, en quelque sorte ! En fait, il n'a pas du tout aimé "Fleurir en hiver" parce qu'il trouvait le style trop laconique et peu expressif. Suite à la discussion que nous avons eu à ce sujet, j'ai décidé d'utiliser cette mini-AVH pour expérimenter un peu avec mon style, en lui donnant une forme plus extensive et plus recherchée que d'habitude. (A vrai dire, ces efforts n'ont pas été plus loin que le paragraphe 1, car j'étais ensuite trop pressé pour ne pas faire simple.)
Même si le résultat ne t'a pas plu, je suis heureux de savoir que tu as remarqué la différence !
(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Trop cool !!! Quelle arme lui donner afin qu’elle ne se retourne pas contre le champion suivant ? Qu’est-ce que j’ai donné à l’autre déjà ? Juste dommage que ça n’aille pas plus loin. Je reste un peu sur ma faim.
Moi aussi, au fond. Mais le concept consomme un grand nombre de paragraphes ! Rien qu'avec les cinq malheureuses variables que je devais gérer dans cette aventure, je suis tout juste parvenu à faire tenir ça en 50 paragraphes. En ajoutant davantage d'éléments dotés de multiples conséquences à plus ou moins long terme, l'aventure aurait pu devenir particulièrement épaisse.
(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Un peu macho avec Bassiléna, non ? La femme capricieuse et le luxe…
Pour les besoins du scénario, il fallait bien qu'elle vire mal ! Je ne voulais pas que les trois tyrans successifs soient trop similaires, donc j'ai varié l'origine de leur corruption : pour Malal, c'est l'ambition et la soif de conquête ; pour Bassiléna, c'est l'égoïsme et la recherche du plaisir ; pour Magane, c'est la vanité et l'étroitesse d'esprit. Il ne me semble pas que le cas de Bassiléna soit plus caricatural que les deux autres.
Un grand merci pour tous vos commentaires !
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04/08/2016, 19:59
(Modification du message : 04/08/2016, 23:27 par Sukumvit.)
Habituellement, je ne feedback pas les avh que je n'ai pas réussi à finir (enfin, pas publiquement), tout simplement parce que c'est normal de ne pas donner un avis sur une oeuvre que l'on a pas lu jusqu'au bout (ce que trop de gens font, edit : et je ne parle de ce forum en particulier), donc là je vais rester cohérent et je ne vais pas le faire.
Je réagis juste parce que tu as dit que tu avais adapté ton style en fonction de mon feedback sur Fleurir en hiver. Je suis d'accord avec Shamutanti, je trouve le style de l'intro moins bien que celui de fleurir en Hiver (je n'ai pas cherché la raison qui t'a poussé à réagir dans cette direction à mon feed, je dois m'être mal exprimé en décrivant mes réserves, mais c'est un peu les montagnes russes émotionnelles dans ma vie en ce moment, donc je n'arrive pas à me poser suffisamment pou réfléchir à ça)
Par contre, quand tu dis que tu as modifié ton style d'écriture en fonction de mon feedback, je un peu flatté mais surtout très gêné.
(précision : je t'avoue que je ne me souviens plus trop du contenu de notre échange d'il y a six mois donc ce qui suit est très théorique, et sera peut-être inadapté, mais je le mets quand même au cas où)
Ce que je vais te dire va te paraître peut-être contradictoire, mais avec Fleurir, tu as obtenu :
1. un yaz d'or
2. la publication chez Megara
je ne vois vraiment pas ce que tu pouvais viser de plus, objectif rempli à 1000 %.
Je ne pige rien aux stat, mais je connais la courbe de Gauss et je sais que tu pourrais écrire le chef d'oeuvre du millénaire, il y a forcément forcément des gens qui n'aimeraient pas.
Je t'ai donné mon avis sur Fleurir en hiver, avec ma sensibilité et ma conception très personnelle de ce que c'est qu'un bon style, après cela n'engage que moi.
Et quand je constate que le style de Fleurir en Hiver, que je n'ai pas aimé, t'a permis d'avoir autant de succès, moi je te dis let's go, je t'ai donné mon opinion et des conseils, mais si ils vont à l'opposé de la grande majorité des retours que tu as... C'est peut-être qu'ils ne représentent que moi. Comme disait souvent l'un de mes profs à la fac avant de début de chaque cours : ne croyez surtout pas que ce que je vous raconte est la vérité.
voilà. sinon je reste toujours un grand fan de tes oeuvres précédentes.
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(04/08/2016, 19:59)Sukumvit a écrit : Je suis d'accord avec Shamutanti, je trouve le style de l'intro moins bien que celui de fleurir en Hiver
Enfer et damnation !!
Citation :Par contre, quand tu dis que tu as modifié ton style d'écriture en fonction de mon feedback, je un peu flatté mais surtout très gêné.
Ah, mais il n'y a aucune raison ! Je plaisantais en disant que c'était "ta faute" si j'avais écrit cette introduction différemment que je l'aurais fait d'ordinaire. J'avais trouvé notre discussion sur le style extrêmement intéressante. Ton point de vue m'a fait réaliser que j'avais un peu trop pris l'habitude d'écrire d'une certaine façon, au point que je n'envisageais même plus la possibilité d'écrire différemment. Les automatismes, c'est bien commode, mais ça limite nos horizons sans qu'on s'en rende compte.
Du coup, j'ai décidé de profiter de cette mini-AVH pour expérimenter un peu, en adoptant un style plus "riche", expansif, imagé, émotionnel et chaleureux. Ca ne veut pas dire que je prévois de continuer dans ce registre, j'avais juste envie de tester les possibilités à ma disposition et de voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas.
Même si je ne suis pas forcément d'accord avec ton point de vue en matière de style, il m'a rappelé qu'il est toujours utile d'essayer de temps à autre quelque chose de différent, ne serait-ce que pour se rappeler que c'est possible. Je n'ai peut-être pas réussi cette fois à donner à cette version de mon style le caractère que je souhaitais, mais il vaut mieux essayer et échouer que de ne rien tenter. Et je te suis très sincèrement reconnaissant de m'avoir un peu secoué sur ce point.
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Une aventure assez intéressante qui eu le mérite de m'accrocher jusqu'au bout et de recommencer une fois (j'ai gagné lors de ma deuxième tentative). Le cadre et l'univers choisi sont originaux. Les personnages qui viennent nous voir ne sont décrits qu'une fois qu'ils sont arrivés à leurs fins. Par contre, j'ai eu du mal à discerner le personnage principal et j'ai eu du mal à croire qu'il n'avait que trente ans. J'ai plus eu l'impression d'avoir affaire à un personnage blasé cherchant à changer d'air (vers 45-50 ans) d'autant plus qu'il a vécu de nombreuses aventures.
Le fait de jouer une sorte d'oracle ou de sage me rappelle les chamans dans les tribus primitives ou la pitye dans la grêce antique. Et la comparaison est d'autant plus flagrante que le personnage correspond parfaitement à un charlatan qui raconte plus d’histoires à dormir debout plutôt qu'à les avoir vécues.
C'est bien écrit, les descriptions sont claires.
Enfin le thème de l'héritage est traité à plusieurs reprises. Le fait de donner un objet spécifique à un personnage est une sorte d'héritage.
Donc niveau scénario, originalité, traitement du thème et gameplay, c'est réussi.
Pour autant, cette mini-avh n'arrive pas à la cheville de « fleurir en hiver ». En voici les raisons :
-Il y a beaucoup trop de longueur dans les paragraphes. Les descriptions sont précises mains il y en a beaucoup trop. Tu as posé un cadre, un univers, laisse le joueur travailler son imagination. 7 pages d'introduction, franchement c'est lourd, beaucoup trop lourd. En plus, tout n'est pas intéressant. Vire une grande partie de celle-ci. Comment veux tu que les joueurs accrochent si le prologue prend une telle proportion ? C'est décourageant.
-Pourquoi le héros a t'il dévoilé la présence d'artefacts. Pourquoi ne les a t'il pas gardé pour lui alors qu'il aurait pu en avoir besoin dans le désert ? J'ai trouvé que ca tenait peu la route.
-Le fait d'envoyer au casse pipe d'autres personnages pour faire le sale boulot à se place me fait penser à une avh comme « Y ». Personnellement, je ne suis pas fan de ce type d'avh. Surtout que là, c'est quand même le héros qui a merdé. C’était à lui de résoudre le problème. Donc il doit envoyer au charbon une personne qui doit vaincre son prédécesseur mais pas trop facilement de manière à ce qu'il soit remplacé à son tour....mouais, pas hyper crédible finalement.
-Les épreuves pour que chaque perso soit digne de recevoir tel héritage sont inutiles puisqu’ils arrivent à réaliser l'épreuve quelle qu'elle soit. Et puis, même celui qui remplace le chef se blesse au cours de la mission qu'il doit réaliser au lors de l'affrontement contre son prédécesseur, cela m’étonnerait qu'il le soit encore au bout de trois ans.
Donc c'est une avh sympathique c'est vrai mais loin de ton dernier chef d'oeuvre.
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Ca peut paraître surprenant que je déterre ce topic quelques mois après le concours pour une AVH que j'ai déjà critiquée...
Mais voilà, pour moi il y a deux sortes d'oeuvres qui me plaisent:
- celles qui font passer un bon moment (et c'est déjà beaucoup) puis qui s'effacent assez rapidement en laissant juste un arrière-goût agréable;
- celles qui reviennent vous interroger quelques mois, quelques années plus tard, comme un moustique qui vous aiguillonne;
Aujourd'hui je me rends compte que "Au nord du désert..." fait pour moi partie clairement de la deuxième catégorie. le temps passant, j'apprécie encore plus la finesse de la structure et la correspondance avec le discours.
La structure répétitive du compte qui m'a d'emblée marqué et qui est particulièrement adaptée à cet univers africain/post-acopalyptique répond très intelligemment à la structure ludique qui fonctionne un peu comme un jeu d'arcade, par niveaux successifs, où là aussi la répétition et la progression sont le moteur du plaisir. C'est cet équilibre entre la dimension littéraire et ludique que j'admire particulièrement ici, là où une avh comme "Fille de" a selon moi clairement privilégié lé littéraire (très bon) au détriment du ludique.
L'idée que l'univers post-apocalyptique soit envisagé sous l'angle d'une société "première" africain est pour moi aussi géniale. Pourquoi ? Si on considère que la branche très fragile de l'évolution sur laquelle nous nous tenons, faite d'hyper-technologie et de contrôle social intensif, est en fait un cul-de-sac de l'évolution, logiquement le fil doit être repris à partir du tronc ou de la souche. or l'Afrique étant le berceau de l'humanité c'est symboliquement très fort de reprendre l'histoire à cet endroit là. On observe que les arbres les plus vigoureux, comme le peuplier, repartent à la souche lorsque leur tronc est coupé... Là aussi le mélange entre croyances "primitives" et usage d'objets technologiques est admirablement utilisée comme un jeu, et surtout un jeu de pouvoir...
Pour finir ce jeu l'idée de tout envoyer balader avec un départ programmé et la résolution d'une histoire familiale aurait pu être un peu casse-gueule, mais là encore l'auteur tient bien sur son fil en équilibriste émérite et nous amène je pense là où il le voulait...
bref, je voudrais à nouveau remercier et féliciter Outremer pour cette AVH marquante, à laquelle ma première critique ne rendait sans doute pas assez justice (ce qui montre aussi les limites inhérentes à un concours, mais c'est inévitable et ce n'est pas grave en soi...)
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