Au nord du désert, il n'y a rien (Outremer)
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(02/08/2016, 16:00)Gwalchmei a écrit : Que se soit "Fleurir en hiver" (la chine impériale), "Au cœur d'un cercle de sable et d'eau" (culture polynésienne) ou ici pour cette AVH, l'Afrique , à chaque fois l'immersion est immédiate dès les premières lignes.

Je te remercie beaucoup pour ces compliments.

Je crois que mes lectures de fantasy ont beaucoup contribué à mon appréciation de la diversité. Une nette majorité des livres d'héroïc fantasy qu'il m'est arrivé de lire se déroulent dans un cadre inspiré du Moyen-Âge européen... et ça finit par être très lassant. Quel que soit l'intérêt d'une source d'inspiration, elle finit par donner des résultats ternes et transparents lorsqu'elle est utilisée à outrance.


Citation :c'est ici par une voleuse, espiègle qui vient la solution et non pas d'un chevalier à l'honneur irréprochable

Ce concept d'héroïne voleuse avait plus de sens dans le cadre d'héroïc fantasy que j'envisageais à l'origine.

Mon idée de départ était la suivante : on incarnait une sorte d'esprit roublard, porté sur la ruse et le vol, mais qui s'était assagi au fil des siècles et était devenu l'esprit protecteur d'un petit village (qui lui faisait des offrandes régulières). On rendait quelquefois des services à des étrangers à condition qu'ils nous offrent des cadeaux conséquents (le fait d'être assagi ne signifiant pas qu'on avait perdu notre cupidité intrinsèque).

Comme le principe était de parodier un peu l'obsession de l'héroïc fantasy pour les héritiers légitimes et les quêtes mystiques, je prévoyais que les quatre personnages qui viennent successivement voir le protagoniste correspondent par ailleurs à des stéréotypes simples (voire des classes de Donjons et Dragons) : le premier aurait été un guerrier/seigneur de guerre, la deuxième une sorcière, le troisième une sorte de paladin et la quatrième une voleuse. Les talents exceptionnels de cette dernière auraient été en partie justifiés par son ascendance (constituant ainsi le seul véritable héritage mystique de l'histoire).

Mais j'ai renoncé à ce cadre (parce qu'il me donnait envie de m'ouvrir le ventre avec un sabre rouillé) et certains éléments de l'histoire en ont souffert, donc celui-ci. Il n'y a pas vraiment de raison, dans le cadre que j'ai fini par adopter, pour qu'existe un personnage qui soit exceptionnellement doué pour des choses telles que le vol à la tire.


(03/08/2016, 01:30)Caïthness a écrit : ah toi aussi Mrgreen C'est officiel, Outremer est un pilleur de BG de projets collectifs (nous avait deja fait le coup avec la nana nue qui nageait a la nageoire des requins lol)

Je n'ai jamais caché le fait que le "Cercle" était une adaptation de l'idée que j'avais eu pour le précédent projet collectif. Mais, cette fois-ci, ce n'est pas le cas !


(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Outremer, c’est LE style que je préfère. Mais je vais en dire du mal pour l’intro de cette AVH. Alors attention : même avec les réserves que je vais évoquer, l’écriture reste excellente, qu’on soit bien d’accord ! J’ai cherché pourquoi j’ai été moins émerveillé que d’habitude. Ici les phrases trop travaillées perdent de leur sensibilité et de leur « pouvoir ». Elles sont souvent longues et se construisent autour de liens de conséquence, de comparaison ou d’opposition très recherchés. Le raisonnement prend le pas sur l’image. Je pense à l’effort de l’auteur et hop, je perds mon immersion.
Si j’ose critiquer ton style – que j’envie tellement ! hors de portée malheureusement – c’est parce que j’ai trop peur qu’il évolue vers quelque chose de trop complexe et donc moins sensible. Tant pis si on me châtie ! C’est dit !

Ah, mais il n'y a pas de problème ! En fait, c'est tout simple, c'est de la faute de Sukumvit ! Tongue

Enfin, en quelque sorte ! En fait, il n'a pas du tout aimé "Fleurir en hiver" parce qu'il trouvait le style trop laconique et peu expressif. Suite à la discussion que nous avons eu à ce sujet, j'ai décidé d'utiliser cette mini-AVH pour expérimenter un peu avec mon style, en lui donnant une forme plus extensive et plus recherchée que d'habitude. (A vrai dire, ces efforts n'ont pas été plus loin que le paragraphe 1, car j'étais ensuite trop pressé pour ne pas faire simple.)

Même si le résultat ne t'a pas plu, je suis heureux de savoir que tu as remarqué la différence !


(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Trop cool !!! Quelle arme lui donner afin qu’elle ne se retourne pas contre le champion suivant ? Qu’est-ce que j’ai donné à l’autre déjà ? Juste dommage que ça n’aille pas plus loin. Je reste un peu sur ma faim.

Moi aussi, au fond. Mais le concept consomme un grand nombre de paragraphes ! Rien qu'avec les cinq malheureuses variables que je devais gérer dans cette aventure, je suis tout juste parvenu à faire tenir ça en 50 paragraphes. En ajoutant davantage d'éléments dotés de multiples conséquences à plus ou moins long terme, l'aventure aurait pu devenir particulièrement épaisse.


(02/08/2016, 23:41)Shamutanti a écrit : Un peu macho avec Bassiléna, non ? La femme capricieuse et le luxe…

Pour les besoins du scénario, il fallait bien qu'elle vire mal ! Je ne voulais pas que les trois tyrans successifs soient trop similaires, donc j'ai varié l'origine de leur corruption : pour Malal, c'est l'ambition et la soif de conquête ; pour Bassiléna, c'est l'égoïsme et la recherche du plaisir ; pour Magane, c'est la vanité et l'étroitesse d'esprit. Il ne me semble pas que le cas de Bassiléna soit plus caricatural que les deux autres.


Un grand merci pour tous vos commentaires !
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RE: Au nord du désert, il n'y a rien - par Outremer - 03/08/2016, 02:44



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