01/09/2007, 14:44
Segna a écrit :Même si on peut sentir que quelque chose sonne faux (remarques sibyllines de certains PNJ) et cache une autre problématique, c'est mal fichu. Le lecteur qui flaire le coup se sent frustré par un personnage qui se pose des questions mais ne peut pas faire grand-chose pour éclaircir ses doutes ; le lecteur qui ne sent pas le coup trouve le tout capillotracté à l'extrême.Je n'avais pas du tout flairé le coup à la première lecture, et de toutes façons j'étais passé à côté de la rencontre indispensable à la victoire finale. Je n'avais pas trouvé ça tiré par les cheveux. Au contraire, ça m'avait intrigué et j'avais voulu relire toute l'histoire pour comprendre.
Le personnage qui flaire le coup peut noter les indices qui se présentent sans chercher à approfondir. Une structure de livre de type "enquête policière", avec questions et recherche d'indices n'aurait pas convenu au scénario, je trouve. On doit sauver le pays de la sorcière, c'est normal que le texte nous recentre toujours sur ce point. Et c'est justement ça qui fait l'intérêt du rebondissement final. C'est comme dans les films : il y a les films policiers où il y a une enquête et où c'est le but, et il y a les films d'action ou d'aventure qui comportent un traître que le héros est surpris de découvrir à la fin (cf. Incassable) alors qu'il avait des indices pour le trouver. Les Sceaux est une histoire de ce type.
Cependant, là où je te rejoins complètement, c'est que l'intrigue est mal développée dans ce bouquin. Les passages où l'on glane des indices auraient dû être étoffés et les péripéties sans lien avec le scénario auraient dû être réduites. Il aurait pu y avoir davantage d'enlèvements, par exemple.
Skarn, je ne possède pas le livre, donc je ne puis m'y référer mais, de mémoire, je me souviens que nous avions des indices dans :
- l'intro, donc,
- quand le serviteur nous rejoint (c'est comme ça que j'avais trouvé le coupable),
- lors de la rencontre obligatoire du livre,
- la phrase de la sorcière,
- les enlèvements (un paysan et un poète, si j'ai bonne mémoire) avec leur mobile (=la description des sceaux = les différentes façons de relier les 6 points d'un hexagone). On comprend alors que l'on est en réalité une autre victime du plan d'enlèvement. On a alors le mobile du traître. Dès lors qu'on a le mobile, on devine vite qui il est.
Un régal.
Dommage que cet aspect ne soit pas assez développé et qu'il faille se taper des péripéties de voyage assez fastidieuses entre chaque scène clef.