Il y a beaucoup d'AVH à lire et se décider est parfois difficile, surtout quand on manque de temps. Dans ce but, et également pour faire connaître ses oeuvres ou donner envie aux autres de les lire, je vous propose d'écrire ici le premier paragraphe de vos AVH (ou de celle(s) que vous écrivez en ce moment). Histoire de donner une idée de votre oeuvre, un bref aperçu, plus parlant qu'un banal résumé de deux/trois lignes.
Donc, pour ma part :
Effectivement, peu de temps après, l'étrave de votre embarcation heurte doucement le fond de sable et vous sautez dans l'eau , tirant votre esquif sur la grève. Une sensation familière vous envahit devant la masse épaisse de la végétation d'un vert tropical bordant la plage. Au-dessus de vous, des mouettes et des goélands tournoient dans la lumière, claquant des ailes comme pour vous accueillir et saluer votre retour. Ayant abordé par la côte nord de l'île, vous pouvez distinguer au loin la masse imposante de l'ancienne colonie pénitenciaire se dresser parmi les rochers. Il ne vous faudra qu'une journée pour la rejoindre, vous devriez y être en début de soirée. Mais pour vous y rendre, quel itinéraire allez-vous choisir ?
Allez-vous traverser la plage et pénétrer sous le couvert de l'épaisse végétation (rendez-vous au 42) ?
Ou préférez-vous longer cette même plage pour trouver un chemin plus facile d'accès (rendez-vous au 26) ?
- Bonjour Monsieur. Bienvenu à Nice ! Monsieur a fait bon voyage ?
- Bonjour Maurice, content de vous revoir. Oui, le voyage était bon, mais fatiguant… Le bateau de New-York à Cherbourg, le train pour Paris, puis pour Nice… Mes bagages sont bien arrivées ?
- Oui, Monsieur, ne vous inquiétez pas. Montez, Monsieur Stéphane et le reste de la famille vous attendent avec impatience.
Vous vous installez confortablement à l'arrière tandis que Maurice prend le volant. La voiture quitte les abords de la gare et se mêle à la circulation. Bientôt, vous quittez la ville pour vous retrouver sur une petite route en lacets qui surplombe la mer. Avec un sourire, vous tournez la manivelle de velours pour baisser la vitre, respirant avec plaisir les parfums de la végétation et l'air marin. La méditerranée est décidément bien différente de l'océan. Vous voilà bien loin du manoir familial de Long Island… Mais vous aviez promis depuis longtemps à Stéphane de venir passer l'été chez lui. Votre rêverie est interrompue par votre arrivée devant les grilles ouvertes d'une grande propriété nichée dans la pinède. Le gravier crisse sous les pneus et la voiture s'immobilise bientôt devant le perron et les colonnes de marbre blanc de la maison. Un grand et solide gaillard, vêtu d'un polo blanc et d'un pantalon crème, une casquette de golf plate penchée sur ses cheveux blonds gominés descend les marches pour vous accueillir, les bras grands ouverts :
- Alors l'Américain, tu t'es enfin décidé ?
Avec un grand éclat de rire, vous ôtez votre chapeau et donnez une étreinte chaleureuse à votre ami d'enfance, lui tapotant le dos avec affection.
- Combien de temps depuis la dernière fois, à New-York ? demandez-vous.
- Trop longtemps, mon vieux. Allez, viens, tout le monde t'attend.
Montant les marches bordées de fleurs, vous traversez la véranda pour entrer dans la maison à la suite de votre ami. Rendez-vous au 150.