Pour ma première critique j'ai choisi un livre au hasard issu de la pile retrouvée au fond du placard. Bon, soyons francs, on est très loin de la perfection. Certains points sont même rédhibitoires à mon goût.
Mais commençons par le début...
L'histoire et l'ambiance
Vous êtes le Chevalier Dragon de Palados, autrement dit le Dragon d'Or. Vous êtes parti fouiller le tombeau du Dieu du Feu Katak de l'ancienne civilisation perdue d'Ankou. Au cours de vos périples, vous retrouverez la trace du méchant Domontor, un ancien compagnon d'aventure qui vous avait fait un enfant dans le dos à l'époque.
Le tombeau et la civilisation me font beaucoup penser aux aztèques. Les illustrations, plutôt réussies, vont d'ailleurs en ce sens. L'histoire dans son ensemble à mon avis été sérieusement inspirée d'Indiana Jones : recherche d'un objet dans un ancien tombeau, des pièges mortels comme la course folle pour échapper à un rocher qui dévale les escaliers, même le petit singe est là.
L'écriture est agréable et parfaitement adaptée à l'ambiance que les deux auteurs ont voulu faire passer. De ce côté-là, c'est plutôt pas mal.
Le système de jeu
Un excellent point pour la série dans son ensemble, j'ai beaucoup aimé le fonctionnement des combats : on lance deux dés, et on compare le résultat au texte contenu dans le paragraphe. Il faut faire le jet le plus élevé possible, car lors de combats contre plusieurs adversaires par exemple, les faibles jets impliquent que vous serez touché par tous vos opposants ! Le côté intéressant est que le système permet des affrontements très variés et chaque fois adaptés aux spécificités du monstre d'en face.
De plus, certains objets ou situations (l'effet de surprise par exemple) peuvent vous permettre d'ajouter ou de retrancher des points à votre lancer, modifiant ainsi vos chances de prendre des mauvais coups.
Il est cependant dommage que cette fonctionnalité soit sous-exploitée (dans ce volume du moins) : la plupart des combats se résument à :
"2-6 le gros truc globuleux à trois bras vous frappe et vous perdez 3 points d'Endurance,
7-12 il perd 3 points d'Endurance"
Cela aurait été l'occasion de décrire la façon dont se déroule le combat, avec des coups critiques, des attaques spéciales, etc.
Jouabilité
Le record est peut-être partagé avec d'autres ouvrages, mais Le Dieu Perdu possède l'exceptionnelle faculté de vous faire mourir dès le second paragraphe, si vous faites le mauvais choix au 1. En analysant rapidement les premiers choix du livre, on se rend finalement compte qu'il y a un passage obligé dès le début qui, si l'on s'en écarte, nous mène systématiquement à la mort.
Et ce n'est pas le seul endroit où se produit ce phénomène. Plusieurs fois dans le livre, des situations à priori identiques mènent, l'une à un objet quasi-indispensable pour la suite (voir ci-dessous), l'autre à une mort inconditionnelle.
Ensuite, on trouve beaucoup trop de choix hasardeux (plus de zéro, c'est déjà trop pour moi), où l'on doit choisir d'aller à gauche ou à droite sans avoir aucune indication de ce qu'implique notre décision. A plusieurs reprises, le livre vous impose un choix sans plus d'explication que "Vous décidez de ne pas ouvrir la porte et continuez dans le couloir". Pourquoi ? Je voulais l'ouvrir cette porte, moi.
Certaines énigmes sont assez intéressantes, comme par exemple celle de l'oeil démoniaque (la description de la créature me fait penser à cette troupe de Heroes of Might and Magic III) que l'on peut vaincre presque facilement si l'on a les bons réflexes. Le souci est que l'on a tellement peu l'habitude dans le livre de tomber sur des énigmes logiques où la possibilité de s'en sortir n'est pas uniquement due à un jet de dés, que l'on passe facilement à côté.
Parlons justement des jets de dés : il y en a à tout va, on lance parfois même trois dés d'un coup, rendant l'aventure extrêmement aléatoire et mortelle.
Enfin, certains objets sont indispensables pour finir le jeu si l'on n'a pas une chance de cocu. Ceux-ci nous évitent ainsi des jets de dés très défavorables, qui peuvent nous faire perdre 15 points d'Endurance d'un coup. Le souci est que ces objets peuvent se trouver derrière l'un des choix "anonymes" dont je parlais ci-dessus.
En résumé
Malgré une histoire de base qui "marche" plutôt bien et une lecture aisée, le mélange de dirigisme et d'aléatoire (si c'est possible) rend le livre techniquement difficile et très lassant à mon goût.
Mais commençons par le début...
L'histoire et l'ambiance
Vous êtes le Chevalier Dragon de Palados, autrement dit le Dragon d'Or. Vous êtes parti fouiller le tombeau du Dieu du Feu Katak de l'ancienne civilisation perdue d'Ankou. Au cours de vos périples, vous retrouverez la trace du méchant Domontor, un ancien compagnon d'aventure qui vous avait fait un enfant dans le dos à l'époque.
Le tombeau et la civilisation me font beaucoup penser aux aztèques. Les illustrations, plutôt réussies, vont d'ailleurs en ce sens. L'histoire dans son ensemble à mon avis été sérieusement inspirée d'Indiana Jones : recherche d'un objet dans un ancien tombeau, des pièges mortels comme la course folle pour échapper à un rocher qui dévale les escaliers, même le petit singe est là.
L'écriture est agréable et parfaitement adaptée à l'ambiance que les deux auteurs ont voulu faire passer. De ce côté-là, c'est plutôt pas mal.
Le système de jeu
Un excellent point pour la série dans son ensemble, j'ai beaucoup aimé le fonctionnement des combats : on lance deux dés, et on compare le résultat au texte contenu dans le paragraphe. Il faut faire le jet le plus élevé possible, car lors de combats contre plusieurs adversaires par exemple, les faibles jets impliquent que vous serez touché par tous vos opposants ! Le côté intéressant est que le système permet des affrontements très variés et chaque fois adaptés aux spécificités du monstre d'en face.
De plus, certains objets ou situations (l'effet de surprise par exemple) peuvent vous permettre d'ajouter ou de retrancher des points à votre lancer, modifiant ainsi vos chances de prendre des mauvais coups.
Il est cependant dommage que cette fonctionnalité soit sous-exploitée (dans ce volume du moins) : la plupart des combats se résument à :
"2-6 le gros truc globuleux à trois bras vous frappe et vous perdez 3 points d'Endurance,
7-12 il perd 3 points d'Endurance"
Cela aurait été l'occasion de décrire la façon dont se déroule le combat, avec des coups critiques, des attaques spéciales, etc.
Jouabilité
Le record est peut-être partagé avec d'autres ouvrages, mais Le Dieu Perdu possède l'exceptionnelle faculté de vous faire mourir dès le second paragraphe, si vous faites le mauvais choix au 1. En analysant rapidement les premiers choix du livre, on se rend finalement compte qu'il y a un passage obligé dès le début qui, si l'on s'en écarte, nous mène systématiquement à la mort.
Et ce n'est pas le seul endroit où se produit ce phénomène. Plusieurs fois dans le livre, des situations à priori identiques mènent, l'une à un objet quasi-indispensable pour la suite (voir ci-dessous), l'autre à une mort inconditionnelle.
Ensuite, on trouve beaucoup trop de choix hasardeux (plus de zéro, c'est déjà trop pour moi), où l'on doit choisir d'aller à gauche ou à droite sans avoir aucune indication de ce qu'implique notre décision. A plusieurs reprises, le livre vous impose un choix sans plus d'explication que "Vous décidez de ne pas ouvrir la porte et continuez dans le couloir". Pourquoi ? Je voulais l'ouvrir cette porte, moi.
Certaines énigmes sont assez intéressantes, comme par exemple celle de l'oeil démoniaque (la description de la créature me fait penser à cette troupe de Heroes of Might and Magic III) que l'on peut vaincre presque facilement si l'on a les bons réflexes. Le souci est que l'on a tellement peu l'habitude dans le livre de tomber sur des énigmes logiques où la possibilité de s'en sortir n'est pas uniquement due à un jet de dés, que l'on passe facilement à côté.
Parlons justement des jets de dés : il y en a à tout va, on lance parfois même trois dés d'un coup, rendant l'aventure extrêmement aléatoire et mortelle.
Enfin, certains objets sont indispensables pour finir le jeu si l'on n'a pas une chance de cocu. Ceux-ci nous évitent ainsi des jets de dés très défavorables, qui peuvent nous faire perdre 15 points d'Endurance d'un coup. Le souci est que ces objets peuvent se trouver derrière l'un des choix "anonymes" dont je parlais ci-dessus.
En résumé
Malgré une histoire de base qui "marche" plutôt bien et une lecture aisée, le mélange de dirigisme et d'aléatoire (si c'est possible) rend le livre techniquement difficile et très lassant à mon goût.
Arzarach, de cheval