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Un jour comme les autres. Le héros se balade à travers les champs, dérobe une pomme dans un arbre pour en goutter la tendre chair. Un peu verte tout de même. Le fermier du coin l'aperçoit, et commence à beugler, sa fourche entre les mains. Ni une, ni deux, le preux héros dégaine son arme et pourfend le pouilleux.
Ne rions pas, on tue réellement de pauvres paysans qui ne nous ont rien fait dans plusieurs LVH. Sans parler des innombrables voleurs, sbires, personnes de passage à peine agressifs... Souvenez-vous de la légendaire Cité des Voleurs, où le texte nous permet d'attaquer pratiquement chaque boutiquier, voire chaque habitant. Et c'est encore pire, pour les non-humains. En gardant l'exemple précédent, on peut citer la femme-serpent, parfaite innocente dont on investit la maison avant de l'abattre sommairement.
De façon générale, le héros a à peine une pensée pour tous les malheureux qu'il abat (sûrement plus en une seule aventure qu'un soldat en une guerre). Pour reprendre la blague d'Austin Powers, on ne pense jamais à la famille des sbires des méchants. Mais là où le héros est encore plus fort que James Bond, c'est qu'il prend bien soin de zigouiller ses victimes. Avec une lame relativement peu effilée, on pourrait s'attendre à ce que ses victimes soient en mauvaise état et meurent plus tard de leurs blessures, mais non. Un combat gagné = un mort (sauf si cela contredit le scénario).
On assiste cependant, toujours grâce aux avh, à une resacralisation de la mort, avec des héros qui ne sentent pas très bien après leur premier meurtre, d'autres qui ne tuent pas de gens. Cela fait du bien.
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Tant de réflexions sur ce sujet... ça veut dire que les petites de FP2 vont commettre leur premier crime?
C'est marrant que tu parles de ça car j'y ai pensé il y a deux jours. Dans GP2, je me suis rendu compte que Joan avait la possibilité de tuer quelqu'un qui ne le méritait pas forcément et pas pour défendre sa peau (quelle mort est méritée, d'ailleurs. Vous ai-je dit que j'étais contre la peine de mort?). J'ai dû ajuster ce passage en conséquence.
ça me rappelle le passage dans la Traversée Infernale avec l'attaque contre le traître. Je m'étais planté à ma première lecture et avait été un peu honteux d'avoir abattu un marchand qui n'avait rien demandé à personne. L'extermination des trois villageois et des deux squalls qui s'ensuivit m'a donné quelques doutes sur la bienveillance des seigneurs kaï... J'étais mûr pour prendre le commandement d'un peloton de gloks
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Attends, tu as cru que Halvorc était le traître ? ô_0
(D'accord, à ma première lecture j'avais choisi Viveka... je l'ai vite regretté.)
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05/07/2008, 00:07
(Modification du message : 05/07/2008, 00:10 par Fitz.)
J'étais jeune
(mais ce qui est bien avec lui, c'est que l'aventure continue. On peut pas en dire autant si on choisit un des chevaliers...)
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Meneldur a écrit :(D'accord, à ma première lecture j'avais choisi Viveka... je l'ai vite regretté.)
Bon, je ne suis pas le seul à m'être jeté sauvagement sur cette H25 de Viveka à ma première partie. Moi aussi j'étais jeune et je ne regardais attentivement les illustrations qu'à la deuxième partie. Et puis après tout, on paye bien les mercenaires pour tuer les gens sans poser de question tout de même, donc elle était sûrement pas toute blanche et... (inscrivez ici encore une dizaine d'excuses foireuses)
Enfait, je crois que je viens de trouver une des lois morales des héros de LVH :
Tue tous ceux que tu rencontres. Si tu ne sais pas pourquoi, lui le sait.
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Ah ah ah ! Bande de détectives à la manque ! Je l'ai trouvé du premier coup, moi, le traître ! (Et pourtant, le sens de l'observation fait partie des nombreuses qualités qui me font essentiellement défaut...)
Il est effectivement curieux que la grande majorité des combats dans les LDVH se s'achèvent que sur la mort de l'un des combattants (il faut bien dire que, la plupart du temps, un combattant couvert de blessures et réduit à son dernier point d'Endurance est aussi efficace qu'un combattant en pleine santé). C'est à mon sens dû essentiellement à la volonté des auteurs de ne pas se compliquer la vie.
Les Chroniques Crétoises sont une exception notable : il y a un certain nombre de combats qui s'arrêtent lorsque l'adversaire est gravement blessé.
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05/07/2008, 12:22
(Modification du message : 05/07/2008, 12:23 par Jin.)
Bah, de mon côté, comme vous pouvez vous en douter, ça ne me dérange pas beaucoup de pouvoir tuer n'importe qui pour aucune raison. On ne peut pas faire ça dans la vie réelle (quoique, je viens de trouver une balle de 9mm pour mon flingue ) alors autant en profiter dans la vie irréelle! Et pour revenir au sujet qui revient souvent, dans la Forteresse du Cauchemar, ça ne m'a pas choqué plus que ça de tuer des petits nenfants. Après tout, en plus de me voler, ils me voulaient du mal, alors ça me suffit pour avoir une raison des les occire
Non non, je ne suis pas fou ^^
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Skarn a écrit :Tue tous ceux que tu rencontres. Si tu ne sais pas pourquoi, lui le sait.
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Les LDVELH tirent leur origine des parties de D&D — après tout, le Sorcier de la Montagne de Feu, qu'est-ce que c'est sinon un dungeon-crawl du plus pur acabit ? — alors cette histoire de « tuer chaque orque/gobelin/monstre rencontré » vient sans doute de là. Quand j'ai commencé à écrire des AVH, je m'inspirais directement des DF, alors c'était parfaitement naturel qu'on tue chaque ennemi en combat. À l'époque, de toute façon, les ennemis dans mes AVH étaient les trolls et autres dragons classiques, alors on n'avait pas réellement de problème moral à les tuer.
Lorsque l'aventure est plus réaliste, comme les LS ou la majorité des AVH, il faut faire un peu plus attention à cela, mais il est parfois difficile de se débarrasser de l'habitude des DF. Ça rend les choses beaucoup plus simples si chaque combat se solde par la mort du héros (recommence) ou de l'ennemi (continue ta route en toute sécurité). C'est probablement la raison première pour laquelle les auteurs ne se compliquent pas la vie avec toutes les issues réalistes d'un affrontement armé (estropiages, fuites, coups en traître, perte d'un œil ou d'une main, questions morales concernant le meurtre d'un autre humain, etc, etc). Sauf si c'est nécessaire pour faire avancer l'intrigue, évidemment. ^_^
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Il y a quand même quelques ldvelh où le sens de l'honneur est là (sous forme de points...) pour réfréner les impulsions meurtrières de ce qui est tout de même censé être un héros...
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Chroniques crétoises avec les points de honte ou de gloire ?
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dark sion a écrit :Chroniques crétoises avec les points de honte ou de gloire ?
D'honneur et de honte. Mais la morale dont il s'agit est assez différente de la morale classique et je ne suis pas sûr qu'elle nous pénalise beaucoup lorsqu'on décide de tuer des gens.
Un rare exemple dans un DF : dans "La vengeance des démons", si on choisit de tuer l'aubergiste Crapouillard (qui n'est pas très recommandable, comme son nom le laisse entendre) plutôt que de l'épargner lorsqu'il se rend, on reçoit 1 point de Noirceur, ce qui n'est bien sûr pas une bonne chose.
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07/07/2008, 20:13
(Modification du message : 07/07/2008, 20:14 par AllezAu14.)
Outremer a écrit :D'honneur et de honte. Mais la morale dont il s'agit est assez différente de la morale classique et je ne suis pas sûr qu'elle nous pénalise beaucoup lorsqu'on décide de tuer des gens. Tout de même, le meurtre d'un roi nous pénalise de 7 points de honte, ce qui n'est pas rien.
Il y a dans ce sujet de thèmes abordés. D'abord, le fait de terminer les combats par la mort. J'en avais déjà parlé ici.
Pour moi, il est beaucoup plus réaliste que les combats à mort soient l'exception. Ça peut compliquer singulièrement la tâche d'un aventurier qui s'infiltre dans un donjon, si les gardes qui y rôdent cherchent à donner l'alarme plutôt qu'à se faire massacrer.
Ensuite, il y a la question des morts de "civils" qui n'ont pas attaqué le héros. Je dirais qu'elle dépend de l'aventure, même si le héros est censé défendre en général la cause du Bien. Dans Le Marais au Scorpion, le meurtre du Maître des Jardins fait perdre un point de chance.
Dans la Cité des Voleurs, le meurtre n'est pas sanctionné, mais c'est compréhensible : tous les habitants du Port du Sable Noir sont des voleurs !
Tout dépend de la manière dont le héros se situe par rapport au bien, ou à l'honneur. Je pense pour ma part que l'aventure est plus intéressante quand le héros a le choix entre la vie et la mort, et qu'il peut se poser des questions, tout en sachant que son choix aura des conséquences. Dans le Château des Âmes Damnées, le héros a le choix entre dépenser son or pour payer le péage ou tuer le péagiste, ce qui lui vaudra de se faire attaquer par le fantôme du paladin plus tard.
En un couloir où l'eau viendra couler,
Garde-toi bien de reculer.
Retiens ton souffle et va au fond,
L'épreuve dépend du plongeon.
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Dans "Défis sanglants sur l'océan" c'est encore pire. On est incité à tuer le plus de monde possible...
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Mais non, mieux vaut les réduire en esclavage... C'est plus rentable...
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