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Dans ce deuxième chapitre des "Messagers du Temps", la mission du Prince et de la Princesse du Temps est de retrouver un membre de leur peuple qui se trouve emprisonné par les humains à Paris, en l'année 1789. Ils doivent mener une véritable enquête policière dans la cité où la révolte du petit peuple gronde. Celle-ci va les ammener à découvrir une inquiétante confrérie monarchiste qui cherche à mater dans le sang ces velléités révolutionnaires : la secte du Masque de Sang.
Autant l'univers médiéval légèrement fantastique du Carillon de la Mort m'avait laissé une impression étrange, autant j'ai été bluffé par la crédibilité de cette description du Paris pré-14 juillet. Sans tomber dans le piège qui aurait été de faire intervenir de véritables figures historiques de cette période archiconnue de notre histoire, l'auteur raconte avec un luxe de détails les us vestimentaires, les mentalités ou la géographie parisienne de l'époque. Quel régal d'imaginer Auteuil comme un petit hameau situé à quelques kilomètres de la ville et auquel on accède par une route boueuse!
Le style y est vraiment très bon. Bien sûr, le fait de ne pas être issu d'une traduction ("James Campbell" est forcément le pseudo d'un auteur français comme celà a déjà été suggéré) y est pour quelque chose mais, en plus, les paragraphes sont d'une longueur appréciable (sur 3 pages pour certains) et prennent le temps d'établir des dialogues soutenus avec les personnes rencontrées. L'enquête en elle-même est longue, intéressante, voir palpitante à certains moments. Même si elle passe en arrière-plan, l'action n'y est pas non plus absente car on a l'occasion d'user du pistolet à plusieurs reprises. On a donc un récit vraiment plaisant, une histoire qui prend en compte ce qu'on a pu dire ou voir quelques paragraphes auparavant ou même la manière dont l'on se trouve vêtu.
Par contre, niveau ludique, c'est un peu moins ça. Contrairement au premier tome de la série, les compétences de départ servent très peu et c'est bien dommage. Les "cartes du hasard" sont toujours aussi effrayantes (on a une ou deux chances sur six de mourir si on doit en tenter une) et les choix à effectuer peu nombreux. De fait, les relectures en deviennent plutôt fastidieuses, même si on prend plaisir à se mettre, pour changer, dans la peau de la Princesse du Temps.
Mais j'ai trouvé que ce bouquin valait vraiment le détour avec un scénario solide, des personnages secondaires crédibles et même des touches d'humour quand l'auteur met gentiment l'accent sur les traits de caractère typiquement parisiens
A noter qu'une fois de plus nous intervenons dans l'Histoire avec un grand H puisque c'est nous qui devenons responsables de la prise de la Bastille...
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Je n'ai lu qu'une seule fois ce livre mais globalement j'en garde un excellent souvenir. Comme toi, j'ai adoré l'ambiance de Paris avant la révolution. L'enquête proposée est aussi inattendue que palpitante et compense très bien le manque d'action. Le style est effectivement très bon et la longueur de l'aventure bien dosée. De nombreux PNJ et des paragraphes longs et détaillés mettent en place une ambiance très solide.
Pour finir, la fin est un régal.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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Pas grand chose à ajouter à ce que vous avez dit sur cet excellent bouquin. Le scénario, l'atmosphère, les personnages sont magistraux. Ludiquement, j'en garde un bon souvenir (le combat au pistolet est très amusant). L'enquête est réellement très, très bien présentée : le livre est un défi à l'intelligence du joueur et pas à sa chance, ce qui est rare dans les LDVELH. Les moments marquants ne manquent pas non plus. Celui où l'on combat aux côtés de son/sa frère/soeur est excellent (d'ailleurs le PFA l'est tout autant...). Les touches d'humour sont assez savoureuses, notamment la scène du "taxi parisien avant l'heure"... D'ailleurs, il est en effet clair que l'auteur est français, si l'on en croit les nombreux jeux de mots en français (Lefondler & Frey...) qui parsèment le livre (et la série en général).
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En effet l'auteur est bien français, il a écrit cette série sous un pseudo car il ne voulait pas être associé au ldvelh. Sous son vrai nom, il a écrit des livres pour la jeunesse et est aussi traducteur.
Balthus
http://www.bibliotheque-des-aventuriers.com/
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Jehan a écrit :L'enquête est réellement très, très bien présentée : le livre est un défi à l'intelligence du joueur et pas à sa chance, ce qui est rare dans les LDVELH. L'enquête est un régal, tout comme l'histoire, je suis d'accord également. Mais je ne vois vraiment aucun défi : le livre guide le lecteur, c'est très linéaire, vu que l'on est obligé de passer par tous les paragraphes importants, et même quand on loupe des indices, ça n'empêche pas de progresser. L'enquête est très dirigiste, et il est possible de découvrir le coupable par hasard. Je ne vois vraiment aucun défi à cela.
Jehan a écrit :si l'on en croit les nombreux jeux de mots en français (Lefondler & Frey...) qui parsèment le livre (et la série en général). Les traducteurs s'amusent parfois à créer des jeux de mots, ce n'est pas une référence (sombre souvenir du Sceptre Noir...).
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JFM a écrit :L'enquête est un régal, tout comme l'histoire, je suis d'accord également. Mais je ne vois vraiment aucun défi : le livre guide le lecteur, c'est très linéaire, vu que l'on est obligé de passer par tous les paragraphes importants, et même quand on loupe des indices, ça n'empêche pas de progresser. L'enquête est très dirigiste, et il est possible de découvrir le coupable par hasard. Je ne vois vraiment aucun défi à cela.
Je pensais au passage clé où l'on doit prendre une décision parmi trois, et qui nécessite de repenser à la scène où le type dont je ne me rappelle plus le nom manque de se faire décapiter.
Toutefois, ta remarque m'a fait prendre un peu de recul, et force m'est de te donner raison : en dehors de ce passage, je ne vois pas d'autres moments clés où l'on doit prendre la bonne décision sous peine de PFA. Et en effet, on peut toujours choisir au hasard l'une des trois propositions précitées.
Néanmoins, je garde une très bonne opinion de ce bouquin.
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Moi aussi. Si le challenge est faible, l'histoire est très réussie.
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19/10/2013, 20:39
(Modification du message : 19/10/2013, 20:41 par nkx28.)
J'aurais bien aimé voir la vraie VO du passage suivant (mais je crois que c'est en fait en français direct), avec la combinaison à trouver:
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Spoiler Of course: Blood = one hundred. That's simple, but you had to think of it.
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Lu Le Masque de Sang, tome 2 des "Messagers du Temps".
Intrigue policière et d'aventure plutôt pas mal, même si la partie enquête est simple. Le récit est plus développé, un peu plus divers que dans le tome 1. Plusieurs remarques indiquant que l'auteur a potassé la période historique : le port de l'épée est une incongruité qui attire les regards en ville, le statut de la femme est évoqué....
Les paragraphes longs sont assez nombreux, et à plusieurs moments (par exemple au début) le lecteur est dans un tunnel de sections qui se suivent avec peu / pas de choix. On penche donc un peu du côté du roman, d'autant que les règles de Talents, de Coup d'Audace, etc. semblent oubliées pendant la quasi-totalité de l'enquête, alors qu'il en était fait un usage plus régulier dans le tome 1 (ceci dit, le mécanisme des Coups d'Audace dévore inutilement beaucoup de paragraphes pour pas grand-chose, don ce n'est pas si mal de ne pas en avoir abusé). On combat et on tire quand même quelques cartes sur la fin, lors des péripéties finales contre les conspirateurs.
Lutter contre une société secrète avec l'assistance d'un policier qui s'avère être de leur bord à la fin, ça a un petit côté Pendule de Foucault d'Umberto Eco... Tout comme la péripétie du passage secret muré juste avant que la police ne vienne, nous faisant passer pour un affabulateur, rappelle je ne sais plus quel film d'Hitchcock.
Quelques petits hoquets du récit ici et là : les aveux du maître de la secte sont interminables au point d'en perdre tout naturel ; un mur en haut d'un escalier qui donc ne mène nulle part ne surprend pas la police...
Les illustrations de Nathaële Vogel sont aussi superbes que dans le tome 1, parfois sur double page, avec un soin pointilleux pour les scènes d'action très vivantes, de même que pour les décors de fonds. Du très grand luxe ! Léger regret, cette fois on ne voit pas le personnage androgyne de Prince / Princesse du Temps sur les illus de l'intro.
Le jeu de mots indiquant un code pour ouvrir le repaire des conspirateurs ne fonctionne qu'en français, preuve (s'il en était besoin) que l'auteur n'est pas anglo-saxon, quoiqu'en dise la couverture.
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Spoiler
Masque de sang = numéro 100.
Comme précédemment, le Prince du Temps est un aventurier "neutre", jouer la Princesse permet des interactions plus riches avec les personnages (se faire draguer par un informateur, qui du coup se fait rabrouer par sa femme qui surprend un bout de la conversation...). Cela impose le choix de s'habiller en homme (« un peu efféminé tout de même ») ou en femme selon les moments, et cela a des conséquences sur l'enquête. Gérer cet aspect complique un peu les renvois de paragraphes sur la fin, là je me dis que cet aspect-là pouvait gagner en ergonomie.
Une bonne lecture, très prenante, dont le côté ludique vient de l'enquête et non des combats, Talents et jets de dés.
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22/08/2024, 17:05
(Modification du message : 22/08/2024, 17:07 par Voyageur Solitaire.)
Jouer la princesse peut quand-même à un moment mener à un PFA, si l'on a choisi de porter une robe : en gambadant sur les toits, on chute et on s'écrase (si je me souviens bien) à cause de cette tenue encombrante et peu pratique.
Toujours si l'on est femme et que l'on choisit de s'habiller en homme, le fait d'être "un peu efféminé quand-même" passe pour l'époque : au XVIIIème siècle, les hommes étaient poudrés, maquillés, soigneusement rasés, avec perruque, dentelles et soieries. Dans la haute-société, les manières étaient policées et les gestes précieux. On pourrait même voir dans cette androgynie une allusion au fameux Chevalier d'Eon qui vivait à cette époque.
Pour le jeu de mot qui ne fonctionne qu'en français, on peut quand-même souligner qu'à cette époque, en Europe, les élites et tous les gens cultivés parlaient français. Le français était la langue de la culture, de la diplomatie et de Saint-Petersbourg à Lisbonne, dirigeants, philosophes, artistes, savants et gens cultivés et/ou aisés parlaient français. Du coup, le jeu de mot qui ne fonctionne qu'en français s'insère là-aussi assez naturellement dans le contexte.
Anywhere out of the world
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25/08/2024, 12:45
(Modification du message : 25/08/2024, 12:45 par Dagonides.)
Yep, mais n'aurait pas été trouvable par un joueur anglo-saxon. Un des indices qui montraient que la série, n'en déplaise à ce qu'on lisait en 4ème de couv, n'était pas traduite de la langue de Kennedy et de Thatcher.
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