NB, concernant cette collection, mon point de vue n'est pas neutre... D'autres lectures et critiques seront bienvenues pour contrebalancer
Je viens de finir l'Escape Book Junior Mission Stellaire de Nicolas Lozzi. Un auteur qui a de nombreuses cordes à son arc : il écrit pour plusieurs éditeurs et sa fiche Google le décrit comme libraire, bibliothécaire et professeur d'IUT. Si je me laissais aller je ferais une plaisanterie sur le concept d'homme-orchestre, de prêtre-ouvrier, de paladin bi-classé, etc. Mais c'est pas le sujet !
Le sujet, LE VOILA :
CE QUE ÇA RACONTE : « Allô Housto... heu Stella, on a un problème. »
La couverture et le titre donnent déjà une idée du contenu. Une jeune héroïne assistée de son fidèle robot gris et bleu propulsé au propane, auront une mission à remplir en rapport avec une certaine planète rouge. On tourne et on lit la 4ème de couv... Alors la miss se prénomme Stella, son robot Atomu*. Ils vont devoir sauver la navette Ares 04* en perdition suite à une pluie d'astéroïdes...
*premiers de nombreux clins d'oeil à la pop' culture : Le Géant de fer, Seul sur Mars, etc. Maison d'édition geek donc logique
LA MECANIQUE
Comme tous les EB Junior, le jeu fonctionne comme un livre dont vous êtes le héros classique : 100 paragraphes et des « rendez-vous au ». S'y ajoutent :
les plans numérotés
les combinaisons d'objets, façon jeu point & click
des énigmes
Après un début relativement linéaire de plusieurs paragraphes, qui sert surtout de tutoriel pour habituer le jeune lecteur aux mécaniques du jeu (si tu as ta tenue de vol, c'est la mission numéro...? Va au paragraphe correspondant. La réponse était sur l'illustration montrant le badge de la mission, bien visible).
Après cette entrée en matière, la suite sera au contraire non-linéaire. Le seul astronaute éveillé sur la navette Ares 04, Thomas Frisquet** nous fixe quatre tâches, matérialisées sur un tableau de bord :
trouver du carbu
trouver de l'0²
réparer le moteur atomique
huit yaourts, douze oeufs et du pain.
Pour cela il faudra explorer 4 zones, une par objectif.
** Il y a de nombreuses allusions et jeux avec des noms de personnes réelles.
ÇA A L'AIR SIMPLE MAIS...
Ici je vais m'inscrire en faux par rapport à une critique que j'ai lue ailleurs, qui trouvait le jeu très simple. En fait la structure de base l'est, de même qu'une bonne partie des énigmes, du moins pour un adulte. Mais les quatre sous-quêtes s'implémentent les unes dans les autres. Pour en résoudre une, Stella se rend dans un lieu 1 où la quête ne peut être résolue de suite, mais elle trouve un objet indispensable pour une autre sous-quête dans un lieu 2, qui à son tour...
Les énigmes sont pour la plupart très accessibles, bien motivées par rapport au récit (comprendre un post-it qui suggère un mot de passe, par exemple), avec indice et solution à la fin si on bloque. L'usage des illustrations est fréquente : énigmes visuelles, chiffres ou infos cachés, couleurs, points à relier...
Deux nouveautés dans les EB junior :
le mécanisme « si... tel événement... ajoutez +10 au paragraphe en cours ».
une exploration à l'aveuglette d'un champ d'astéroïdes en se guidant sur un écran et un pad directionnel, comme dans un jeu vidéo vintage.
J'ai apprécié en particulier l'énigme linguistique à bord de l'ISS, puis le malentendu troublant et la révélation que cela permet au 59.
Les énigmes sont souvent basées sur les maths et l'orientation, ce qui est assez logique pour des problèmes à résoudre par une apprentie astronaute.
L'énigme finale demande d'être devenu débrouillard par rapport aux règles, et d'avoir exploré vraiment à fond, plus tôt dans le jeu, une certaine zone. C'est une fin plutôt maline qui fixe un bon challenge final, j'ai d'ailleurs eu du mal avec celle-là.
ERRATA
au 32 il faudrait gommer le numéro sur l'illustration pour que l'énigme en soit bien une.
au 40, l'ISS vieille d'une « centaine » d'années alors qu'on est en 2056. Une cinquantaine ?
au 43, un faux lien, barrez le 8.
au 50 j'ai du mal à fabriquer un certain signe en reliant les étoiles roses, j'ai fini par le déduire sans le voir.
au 92, la barre orange je la vois plutôt rouge.
BILAN
Un livre-jeu distrayant, sympathique. Un enfant devra sans doute prendre quelques notes car plusieurs sous-missions se mêlent. J'ai trouvé que l'exploration sur plan de Hubble II et les missions dans ce lieu manquaient de fluidité, dans cette partie-là de l'aventure j'avais du mal à savoir où aller dans Hubble pour quoi faire. Il y a un peu d'humour (par exemple au 84 quand notre robot semble comprendre qu'on médite de lui piquer sa batterie en loucedé...), j'en aurais aimé plus Avis d'adulte,les combinaisons sont souvent simples et les paragraphes parfois longs, il y aurait pu en avoir davantage mais plus courts.
C'est sympa de lire à nouveau un livre-jeu de SF dans la collection, car depuis les EB Panique dans l'hyperespace d'Eric Nieudan et Game Over d'Alain T. Puysségur, on n'en avait plus eu.
Je viens de finir l'Escape Book Junior Mission Stellaire de Nicolas Lozzi. Un auteur qui a de nombreuses cordes à son arc : il écrit pour plusieurs éditeurs et sa fiche Google le décrit comme libraire, bibliothécaire et professeur d'IUT. Si je me laissais aller je ferais une plaisanterie sur le concept d'homme-orchestre, de prêtre-ouvrier, de paladin bi-classé, etc. Mais c'est pas le sujet !
Le sujet, LE VOILA :
Couv' et illus intérieures de Hugo Rodriguez.
Notez la résistance structurale du casque spécial chignon.
CE QUE ÇA RACONTE : « Allô Housto... heu Stella, on a un problème. »
La couverture et le titre donnent déjà une idée du contenu. Une jeune héroïne assistée de son fidèle robot gris et bleu propulsé au propane, auront une mission à remplir en rapport avec une certaine planète rouge. On tourne et on lit la 4ème de couv... Alors la miss se prénomme Stella, son robot Atomu*. Ils vont devoir sauver la navette Ares 04* en perdition suite à une pluie d'astéroïdes...
*premiers de nombreux clins d'oeil à la pop' culture : Le Géant de fer, Seul sur Mars, etc. Maison d'édition geek donc logique
LA MECANIQUE
Comme tous les EB Junior, le jeu fonctionne comme un livre dont vous êtes le héros classique : 100 paragraphes et des « rendez-vous au ». S'y ajoutent :
les plans numérotés
les combinaisons d'objets, façon jeu point & click
des énigmes
Après un début relativement linéaire de plusieurs paragraphes, qui sert surtout de tutoriel pour habituer le jeune lecteur aux mécaniques du jeu (si tu as ta tenue de vol, c'est la mission numéro...? Va au paragraphe correspondant. La réponse était sur l'illustration montrant le badge de la mission, bien visible).
Après cette entrée en matière, la suite sera au contraire non-linéaire. Le seul astronaute éveillé sur la navette Ares 04, Thomas Frisquet** nous fixe quatre tâches, matérialisées sur un tableau de bord :
trouver du carbu
trouver de l'0²
réparer le moteur atomique
huit yaourts, douze oeufs et du pain.
Pour cela il faudra explorer 4 zones, une par objectif.
** Il y a de nombreuses allusions et jeux avec des noms de personnes réelles.
ÇA A L'AIR SIMPLE MAIS...
Ici je vais m'inscrire en faux par rapport à une critique que j'ai lue ailleurs, qui trouvait le jeu très simple. En fait la structure de base l'est, de même qu'une bonne partie des énigmes, du moins pour un adulte. Mais les quatre sous-quêtes s'implémentent les unes dans les autres. Pour en résoudre une, Stella se rend dans un lieu 1 où la quête ne peut être résolue de suite, mais elle trouve un objet indispensable pour une autre sous-quête dans un lieu 2, qui à son tour...
Les énigmes sont pour la plupart très accessibles, bien motivées par rapport au récit (comprendre un post-it qui suggère un mot de passe, par exemple), avec indice et solution à la fin si on bloque. L'usage des illustrations est fréquente : énigmes visuelles, chiffres ou infos cachés, couleurs, points à relier...
Deux nouveautés dans les EB junior :
le mécanisme « si... tel événement... ajoutez +10 au paragraphe en cours ».
une exploration à l'aveuglette d'un champ d'astéroïdes en se guidant sur un écran et un pad directionnel, comme dans un jeu vidéo vintage.
On affronte même un Space Invader au 62.
J'ai apprécié en particulier l'énigme linguistique à bord de l'ISS, puis le malentendu troublant et la révélation que cela permet au 59.
Les énigmes sont souvent basées sur les maths et l'orientation, ce qui est assez logique pour des problèmes à résoudre par une apprentie astronaute.
L'énigme finale demande d'être devenu débrouillard par rapport aux règles, et d'avoir exploré vraiment à fond, plus tôt dans le jeu, une certaine zone. C'est une fin plutôt maline qui fixe un bon challenge final, j'ai d'ailleurs eu du mal avec celle-là.
ERRATA
au 32 il faudrait gommer le numéro sur l'illustration pour que l'énigme en soit bien une.
au 40, l'ISS vieille d'une « centaine » d'années alors qu'on est en 2056. Une cinquantaine ?
au 43, un faux lien, barrez le 8.
au 50 j'ai du mal à fabriquer un certain signe en reliant les étoiles roses, j'ai fini par le déduire sans le voir.
au 92, la barre orange je la vois plutôt rouge.
BILAN
Un livre-jeu distrayant, sympathique. Un enfant devra sans doute prendre quelques notes car plusieurs sous-missions se mêlent. J'ai trouvé que l'exploration sur plan de Hubble II et les missions dans ce lieu manquaient de fluidité, dans cette partie-là de l'aventure j'avais du mal à savoir où aller dans Hubble pour quoi faire. Il y a un peu d'humour (par exemple au 84 quand notre robot semble comprendre qu'on médite de lui piquer sa batterie en loucedé...), j'en aurais aimé plus Avis d'adulte,les combinaisons sont souvent simples et les paragraphes parfois longs, il y aurait pu en avoir davantage mais plus courts.
C'est sympa de lire à nouveau un livre-jeu de SF dans la collection, car depuis les EB Panique dans l'hyperespace d'Eric Nieudan et Game Over d'Alain T. Puysségur, on n'en avait plus eu.