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14/06/2022, 13:01
(Modification du message : 14/06/2022, 13:38 par Voyageur Solitaire.)
Suite à la proposition de certains, j'ouvre ce sujet qui peut toujours être utile.
A enrichir...
Ponctuation
- On place un espace après le point.
- On place un espace après la virgule.
- On place un espace avant et après le point d'interrogation.
- On place un espace avant et après le point d'exclamation.
- On place un espace après le tiret.
- On place un espace avant et après le point-virgule.
- Il n'y a pas d'espace avant les trois points de suspension.
- Il y a un espace après les trois points de suspension.
- Il n'y a pas d'espace avant et après le trait d'union entre deux mots ou deux prénoms. Un chef-d'oeuvre, un Martin-pêcheur.
- On place un espace avant et après les deux points.
- On place un espace après le premier guillemet et avant le dernier guillemet pour une citation.
- On ne place pas un espace après le premier guillemet et avant le dernier guillemet pour une expression ou un qualificatif. Exemple : ce mec est vraiment "cool" je pense.
- En cas de dialogue, on ouvre les guillemets au début et on les referme à la fin du dialogue. Les changements de locuteur sont indiqués par des tirets à la ligne.
- Le point d'interrogation ou d'exclamation se met entre les guillemets. " Sommes-nous d'accord ? "
- Mais s'il fait partie de la phrase principale, il se met après. Que veux-tu dire par " Je ne suis pas d'accord " ?
- On place un espace avant une parenthèse ouvrante mais pas après.
- On place un espace après une parenthèse fermante mais pas avant.
- Si on fait suivre plusieurs signes (points d'interrogation, points d'exclamation), il n'y a pas d'espace entre chaque signe.
Majuscule
- Monsieur, Madame, Messieurs et autres titres prennent une majuscule.
- Les noms de mois ne prennent pas de majuscule, sauf s'ils commencent la phrase.
- Les noms de nationalité prennent la majuscule (les Français).
- Mais l'adjectif ne prend pas la majuscule (une montre française).
- On place une majuscule après les deux points pour un nom propre, une citation, un discours, quelqu'un qui prend la parole. Autrement, c'est une minuscule (Il ne viendra pas : je refuse de le voir).
- On doit bien mettre une cédille à un C majuscule, de même qu'un accent sur un E majuscule.
- Il n'y a pas de majuscule après un point-virgule.
- Il n'y a pas de majuscule après trois points de suspension dans une même phrase. Il fait beau... très beau... très chaud même...
- On met une majuscule entre les guillemets si présence d'un nom propre, d'un titre, d'une citation (quelqu'un qui parle).
Pluriel des noms composés
- Si présence de deux noms, les deux prennent le pluriel : des grands-parents, des chefs-lieux, des sourds-muets...
- Si présence d'une préposition, seul le premier mot prend le pluriel : des chefs-d'oeuvre, des arcs-en-ciel...
- Si présence d'un verbe, ce dernier reste invariable : des perce-neige, des tire-bouchons, des sèche-cheveux...
Appeler : deux P ? Deux L ?
Le verbe qui rend fou...
- Toujours deux P.
- Si on entend le son "è", il faut deux L (Je t'appelle)
- Si on entend le son "eu", il faut un seul L (J'ai oublié de l'appeler)
- Pareil pour rappeler.
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Ok
j'ai une question: quelles sont les règles de mise en forme d'un dialogue ?
- Bonjour Emmanuel ! dit-il
- Bonjour Jean-Mi !
"Bonjour Emmanuel ! " dit-il
'Bonjour Jeam-Mi"
et surtout , quand on spécifie le locuteur au milieu de la phrase ?!!:
- Bonjour Emmanuel ! - dit-il - Bien passée cette réunion ?
- Bonjour Emmanuel ! Dit-il. Bien passée cette réunion ?
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14/06/2022, 16:47
(Modification du message : 14/06/2022, 16:48 par Voyageur Solitaire.)
De manière générale, on serait sur un tiret à la ligne pour chaque locuteur, avec parfois une incise (dit-il, répond-t-elle, ajoute-t-il...), sans majuscule. Ce qui donnerait par exemple :
- Capitaine, il est vraiment bien armé, ne devrions-nous pas virer de bord ?
- Je pense que non, nous avons les moyens de le couler.
- Sirmion a raison Capitaine, intervient un de vos hommes. C'est risqué de s'attaquer à lui.
Les guillemets sont possibles mais pas obligatoires et, d'après ce que j'ai vu, beaucoup ne les utilisent pas.
Si on les utilise, ça donnerait :
- " Capitaine, il est vraiment bien armé, ne devrions-nous pas virer de bord ?
- Je pense que non, nous avons les moyens de le couler.
- Sirmion a raison Capitaine, intervient un de vos hommes. C'est risqué de s'attaquer à lui ".
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(14/06/2022, 13:01)Voyageur Solitaire a écrit : - On doit bien mettre une cédille à un C majuscule, de même qu'un accent sur un E majuscule.
Si seulement les claviers Azerty avaient des touches pour ça, au lieu de forcer les gens à taper des combinaisons telles que alt+128 et alt+144.
En même temps, si les claviers Azerty avaient du sens, ils ne contraindraient pas leurs utilisateurs à appuyer sur le bouton Majuscule pour écrire un malheureux point.
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Perso, j'ai beaucoup, beaucoup de mal à accentuer les majuscules, ce n'est pas dans mes habitudes. Je trouve ça moche... Et pas facile avec un clavier, effectivement.
Une erreur courante à signaler chez beaucoup : en français, l'abréviation de Monsieur est M. et pas Mr qui est l'abréviation anglaise de Mister.
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À noter que Libre Office positionne les accents sur les majuscules automatiquement en début de phrase pour pas mal de mots. Ex: À présent... Évidemment... etc.
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(14/06/2022, 16:47)Voyageur Solitaire a écrit : Les guillemets sont possibles mais pas obligatoires et, d'après ce que j'ai vu, beaucoup ne les utilisent pas.
Si on les utilise, ça donnerait :
- " Capitaine, il est vraiment bien armé, ne devrions-nous pas virer de bord ?
- Je pense que non, nous avons les moyens de le couler.
- Sirmion a raison Capitaine, intervient un de vos hommes. C'est risqué de s'attaquer à lui ".
« Capitaine, il est vraiment bien armé, ne devrions-nous pas virer de bord ?
- Je pense que non, nous avons les moyens de le couler.
- Sirmion a raison Capitaine, intervient un de vos hommes. C'est risqué de s'attaquer à lui . »
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Oups ! Merci pour la correction.
La première version, sans les guillemets, est bien plus facile.
Anywhere out of the world
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(14/06/2022, 13:01)Voyageur Solitaire a écrit : Ohhhh mon dieu ,j'espère m'être relu suffisamment dans mon avh ;-)
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15/06/2022, 18:14
(Modification du message : 15/06/2022, 18:16 par Astre*Solitaire.)
C'est toujours agréable d'ouvrir un tel sujet ; il y a systématiquement des points à découvrir ou à éclaircir. Cependant attention aux confusions et à ce dont nous parlons. La ponctuation relève en général de la typographie ou de l'orthotypographie (mot valise pour orthographe + typographie). Y adjoindre l'orthographe et la syntaxe revient quasiment à parler de la langue française écrite dans sa globalité (il faudrait y rajouter la sémantique et la pragmatique). Pourquoi pas. Mais c'est ratisser sacrément large. Disons qu'il y a un risque de dilution. Surtout si l'on déroule des listes normatives ; le code écrit, malheureusement, n'est jamais si certain qu'il ne faille y introduire un peu de doute. Néanmoins, pour les prescriptions les plus simples et les plus évidentes, cela demeure un bon guide de départ.
Citation :Monsieur, Madame, Messieurs et autres titres prennent une majuscule.
Ce n'est certes pas systématique. C'est même bien souvent le contraire. La langue française n'aime pas — devrais-je dire déteste ? — l'abus de capitales (attention à la différence capitale, majuscule). On les emploie à tout bout de champ histoire de gonfler l'importance du terme, de la personne. Mais il faut — surtout dans les titres d'ouvrage — tenter de les éviter, sauf en début de titre, cela va de soi. Et donc : monsieur, madame, mademoiselle, même dans les entêtes, sauf à les abrévier. Quelques exemples :
M. Jean Lesage remplacera M. Simon Laplace pour la conférence de demain.
Pardonnez-moi, monsieur, mais c'est avec Mme Leclerc que vous parliez ?
Ravi de vous rencontrez, monsieur le député : où en sont les débats à l'Assemblée ?
On remarquera d'emblée le problème posé par certains langages ou codes HTML qui, n'autorisant pas la mise en exposant, interdisent d'abrévier madame correctement.
Pour le verbe appeler, il fait partie de tout un ensemble de verbes du premier groupe qui voit, pour des raisons de phonétique, leur radical se modifier en raison de la présence d'un e instable (ou d'un schwa, ou muet) à l'avant-dernière syllabe de l'infinitif : semer, geler, jeter, peser, lever, ruisseler, moucheter...
Ils vont modifier leur radical devant une syllabe contenant un e muet, typiquement au singulier du présent (-e, -es, -e) soit avec un doublement de la consonne, en sachant qu'il y a des exceptions (acheter, geler...), soit avec un accent grave. Mais bien des verbes ont une construction hésitante (écart entre le Littré et l'Académie) : ciseler, harceler, crocheter, fureter... Le doigt mouillé peut être une solution dans ce cas-là.
J'ai eu récemment maille à partir avec l'intrusion du dialogue dans le récit. Normalement, en français, il n'y a que les guillemets qui prévalent et pas cette horreur courte sur pattes de « " » que Jean-Pierre Lacroux nomme : « petites saloperies verticales [qui] s’appellent « guillemets dactylographiques » (eh oui…) ou, pour les intimes, « chiures de mouche » (la « chiure de mouche » est l’apostrophe verticale, ou « apostrophe dactylographique »), ou « gants de toilette », ou tout autre blaze désobligeant mais évocateur. » J'y reviendrais si j'ai cinq minutes.
Pour le dialogue, la présentation classique suppose 3 opérations : l'alinéa, les guillemets, la cadratin. Bien souvent, l'alinéa passe à la trappe. Soit. Mais les guillemets aussi. Malheur. Ne reste que le cadratin « — » qui bien souvent se retrouve réduit à sa plus simple expression, celle du signe moins : « - ». Horreur suprême.
Il est vrai qu'aujourd'hui, dans la typographie moderne, on se contente du cadratin. Mais que faire dans ce cas-là lorsque l'on souhaite intégrer à un récit un passage au discours direct, mais sans dialogue ? On se retrouve avec ce problème que parfois il y a du discours directe encadré par des guillemets, et parfois, dans le cas de dialogue, il y a du discours direct sans guillemets. Drôle de confiture.
L'idée de la typographie n'est pas d'enquiquiner le scripteur, mais de facilité la vie du lecteur, ou pour le dire autrement, d'être simple et homogène. Donc d'appliquer toujours et tout le temps la même règle. De surcroît, les trucs anglais, là, c'est de la ponctuation haute qui souvent parasite la lecture française : l'"écart de 11´" face à l'« écart de 11´ ». (L'exemple n'est pas de moi.)
Comme je l'ai dit, si je trouve cinq minutes, j'essaierais de m'étendre plus longuement sur tout cela, avec d'ailleurs les problèmes inhérents au HTML qui interdit à la typographie française de s'exprimer librement.
Goburlicheur de chrastymèles
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16/06/2022, 08:32
(Modification du message : 18/06/2022, 06:32 par Shamutanti.)
(15/06/2022, 18:14)Astre*Solitaire a écrit : Il est vrai qu'aujourd'hui, dans la typographie moderne, on se contente du cadratin. Mais que faire dans ce cas-là lorsque l'on souhaite intégrer à un récit un passage au discours direct, mais sans dialogue ? On se retrouve avec ce problème que parfois il y a du discours directe encadré par des guillemets, et parfois, dans le cas de dialogue, il y a du discours direct sans guillemets. Drôle de confiture.
Chez Alkonost les monologues courts sont entre guillemets, dans le texte, pour ne pas revenir à la ligne à chaque « oups ! » prononcé par une personne. Suivant la volonté de l'auteur ou la charte de la série, on présente les dialogues à l'ancienne :
« C'est quoi "à l'ancienne" ?
— Avec des guillemets au début et à la fin.
— Et des tirets cadratins alt+0151 suivis d'espaces insécables à chasse fixe pour que les premières lettres soient toujours bien alignées, bien propres, même avec la justification », répond l'un des deux.
Ou de manière plus moderne :
— C'est très subjectif ton histoire d'ancien et de moderne !
— Moderne et plus simple.
— Mais alors on garde quand même les guillemets pour les petites citions ? demande l'un des deux, sans mettre de majuscule au verbe.
Quelle que soit la norme, pas de majuscule au verbe, et attention à la ponctuation :
? » dit-il
sans point », dit-il
? dit-il
sans point avec verbe, dit-il
avec point sans verbe. »
Et surtout pas d'ouverture et de fermeture à l'anglaise :
« Je ponctue », disais-je, « à l'anglaise. »
C'est faux et horrible, et encore, c'est sans les "chiures de mouche" comme dit Astre*Solaire.
On écrit donc :
« Je ponctue, disais-je, à la française. »
On proscrit les parenthèses dans les romans. C'est leur usage qui fera de votre écrit un roman ou une notice de jeu. On préfère les virgules ou carrément une nouvelle phrase. JAMAIS de phrase en entier entre parenthèse : aucun intérêt (sauf...), pardon, sauf si votre récit veut devenir une notice (ce qui...), ce qui arrive parfois. Seuls les anglophones ont droit aux phrases en entier entre parenthèses. C'que c'est moche...
On peut aussi remplacer les () par des tirets. Attention – c'est là le risque –, il ne faut pas – on garde bien les virgules même après le tiret – en abuser – pour savoir si on met la virgule il faut cacher l'incise et voir si la virgule est nécessaire. Les tirets cadratins font des trous blancs disgracieux dans le gris du texte (on recherche une belle impression de gris uniforme quand on regarde une page de loin), donc on n'abuse pas des tirets et on préfère les tirets demi-cadratin alt+0150 qui trouent moins le gris que les cadratins alt+0151. Ca permet de distinguer aussi les dialogues des incises.
Tout ce qu'on peut raconter sur la typo se trouve dans deux livres de référence :
Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale
https://livre.fnac.com/a1329944/Collecti...graphiques
Le Ramat, qu'il faut prendre dans sa version française, l'auteur étant québécois.
https://www.decitre.fr/livres/le-ramat-t...04683.html
Ces deux livres sont un must pour notre communauté car, en plus de parler des espaces insécables dont nous n'avons pas parlé, ils disent tout ce qu'il faut savoir pour les noms propres, notamment les majuscules.
Prendre les deux bibles permet d'identifier les règles immuables, et celles subjectives qui dépendent de l'éditeur.
Vous pouvez les acheter les yeux fermés : ils font référence et perso je ne peux plus m'en passer.
A cela, rajoutez le Bescherelle orthographe (il reprend tout ce que disent les deux autres, conjugaison et grammaire), et il contient un lexique à la fin avec tous les mots prise de tête, comme "là", "demi", "la plupart", avec les questions de trait d'union, d'accord, ou pas, etc.
Et le Dictionnaire des difficultés de la langue française
https://www.editions-larousse.fr/livre/dictionnaire-des-difficultes-de-la-langue-francaise-9782035901095
qui pourra compléter et donner plus de cas et d'exemples.
Pareil : ces deux livres sont superbes : ils répondent à toutes nos questions. J'y ai mis plein de post-it dedans !!!
En ligne, on utilise bien sûr les dicos Le Larousse (l'onglet "difficultés" est excellent) et Le Robert. Les deux car ils se contredisent parfois. Sans oublier le plus fourni, avec un max d'exemples, de cas, etc. : le CNRTL.
https://www.cnrtl.fr/definition/
https://www.cnrtl.fr/synonymie/
Oui, son moteur de recherche synonyme est excellent en plus.
Comme les Québécois sont très exigeants quant au français, on peut utiliser leur site si on ne souhaite pas investir dans les deux livres d'ortho cités plus haut :
https://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=1650
Et toujours avec nos amis canadiens, une référence typo et majuscule vs minuscule, pour ceux qui ne veulent vraiment rien acheter comme livre papier :
https://www.btb.termiumplus.gc.ca/redac-chap?lang=fra&lettr=chapsect7&info0=7#zz7
Regardez un peu le sommaire, ça fait rêver...
Pour parfaire votre équipement, déboursez quelques dizaines d'euros pour Antidote. Il n'est pas gratuit, mais il fonctionne. Sa détection de répétitions par exemple est plus efficace que certains logiciels gratuits.
On peut paramétrer les règles que l'on souhaite pour la typo, et Antidote détecte tout et propose de corriger un à un, ou tout d'un coup, par groupe d'erreur, en affichant toujours la liste des erreurs détectés. Leur site doit donner quelques exemples et captures. Bien sûr, il est très fort en ortho et grammaire.
Il s'intègre à Word, Chrome, LibreOffice, Indesign, etc. et modifie directement le texte source. Le curseur se balade au même endroit sur les deux fenêtres. Le pied.
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Shamutanti, ton message, c'est du miel.
Je possède le Lexique des règles typographique en l'usage à l'Imprimerie nationale. J'utilise le CNRTL effectivement pour les synonymes et parfois la possibilité qu'il offre d'une recherche en proxémie. Ainsi que le site Banque de dépannage linguistique québécois. J'ai aussi le Bescherelle en édition compacte, les trois ensembles. J'avoue que celui sur la grammaire n'est pas terrible. Mais les deux autres, conjugaison et orthographe, sont très bien.
D'après Wikipédia (je reprends ton mode de présentation, Shamutanti) :
« Selon Jacques André, le Guide du typographe [du groupe de Lausanne et publié par l'Association suisse des typographes] fait partie des quatre ouvrages de référence en français avec le Code typographique [publié par la CFE-CGC], le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale et Le Ramat de la typographie ; il précise que : « Ces divers ouvrages sont, au niveau du détail, souvent incohérents, voire contradictoires. Un auteur a essayé d’en faire à la fois une analyse critique et une synthèse basée sur des principes globaux et non sur une collection de règles éparses. Son œuvre posthume et inachevée, a été mise récemment sur le web : Jean-Pierre Lacroux, Orthotypographie, 20074. »
On notera que je ne mets qu'un guillemet fermant lorsque la citation et la citation de deuxième rang se finissent au même niveau.
Le guide du typographe : https://ast-arci.ch/ast/category/le-guid...ypographe/
Le nouveau code typographique : https://www.decitre.fr/livres/le-nouveau...15715.html
Je possède donc également l' Orthotypographie de Lacroux que vous pouvez télécharger en ligne : http://www.orthotypographie.fr/
Pour le passage : « C'est quoi "à l'ancienne" ?
— Avec des guillemets au début et à la fin. »
J'aurais plutôt choisi : « C'est quoi à l'ancienne ?
— Avec des guillemets au début et à la fin. »
Je n'aime pas les guillemets dactylographique anglais. S'il me faut absolument mettre d'autres guillemets (deuxième rang) et que ceux-ci viennent en heurter d'autres (premier rang ou citation très courte), je préfère les guillemets virgules anglais de type « “ ” ». Normalement, elles sont arrondies, mais le HTML ne permet pas de le voir.
Citation :suivis d'espaces insécables à chasse fixe
Les espace insécables, je sais faire. Mais à chasse fixe ? Va falloir que je regarde cela de plus près, vu que je justifie systématiquement tous mes textes ; c'est bien plus joli à l'œil.
Comme je ne suis pas un professionnel, j'ai toujours refusé d'investir dans Antidote. On apprend parce que l'on se trompe. Parce que l'on commet des erreurs. Un logiciel qui fait le travail à notre place nous empêche de progresser. Mais évidemment, pour un éditeur, gagner du temps en utilisant un logiciel qui va traquer les coquilles et les erreurs les plus courantes est un outil intéressant. Je me contente de la correction orthographique de mon logiciel pour les coquilles.
Pour celles et ceux que cela intéresserait, je vous mets ici une partie de la liste de mes codes clavier pour les signes usuels du français et de la composition :
alt + 0171 : «
alt + 0187 : »
alt + 0235 : ë
alt + 0203 : Ë
alt + 0239 : ï
alt + 0207 : Ï
alt + 0156 : œ
alt + 0140 : Œ
alt + 0230 : æ
alt + 0198 : Æ
alt + 135 : ç
alt + 0199 : Ç
alt + 0227 : ã
alt + 152 : ÿ
alt + 0151 : —
alt + 0150 : –
alt + 167 : º → nº ; nos
alt + 0146 : ’
alt + 0147 : “
alt + 0148 : ”
strg + maj + espace : espace insécable ou alt+0160 :
^ début d'une ligne
$ fin d'une ligne
Pour supprimer les lignes vides : recherche ^$, et remplacer par : rien.
Goburlicheur de chrastymèles
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16/06/2022, 17:55
(Modification du message : 16/06/2022, 17:56 par Shamutanti.)
Comme toi, pour les citations dans les citations je préfère l'italique aux "". Mais de mémoire, j'ai vu passer les deux chez Alkonost. En traitement de texte, les "" deviennent courbes, c'est plus joli – ou moins laid.
J'avais essayé de me plonger dans Lacroux, puisqu'il est toujours cité parmi les référence, mais ce sont surtout des commentaires, souvent longs et stériles. Avis subjectif, hein ^^ . J'ai laissé tomber après des heures de lectures généralement vaines.
La typo de l'imprimerie nationale et le Ramat convergent sur presque tout. Les divergences tiennent du détail (en ce qui concerne notre communauté).
Les traitement de texte courants ne gèrent pas les espaces fines, ni les espaces insécables à chasse variable.
LibreOffice propose des espaces fines, mais sécables !!! On se retrouve avec des ! et des ? en début de ligne. Pffff...
Avec Word, je ne crois pas.
Les traitements de texte grand public ne traitent que les espaces sécables à chasse variable et les espaces insécables à chasse fixes.
Sous la main, je n'ai que InDesign qui traite toutes les espaces. Mes chouchoutes :
- les espaces fines insécables règlementaires avant ?! et avant après »«. Avant : il faut une espace normale insécable, pas une fine.
- les espaces insécables à chasse variable. Ecrivez "rendez-vous au 155" dans Word ou LibreOffice, avec une espace insécable entre "au" et "155" afin que les deux mots soient inséparables, pour que 155 ne se retrouve pas en début de ligne. Placer des longs mots sur la ligne afin de forcer le logiciel à utiliser des espaces immenses pour maintenir le texte justifié à gauche et à droite. Il faut évidemment que la première ligne déborde sur une seconde ligne. Vous remarquez que les espaces standards, sécables, ont une chasse variable. Elles varient pour maintenir la justification. Remarquez que l'espace insécable de Word a une chasse fixe. Sa largeur, la chasse, ne varie pas. Cela donne des espaces de chasses différentes sur une même ligne, et cela ressemble à une faute de frappe. Eh bien Indesign possède des espaces insécables dont la chasse varie comme les espaces sécables. Donc avant une ponctuation double, ou pour séparer les milliers, on choisit une espace fine (ou standard) à chasse fixe, mais entre deux mots à ne pas séparer, on prend une chasse variable : entre les nombres et les mots et entre les mots et les nombres par exemple (au_155, tome_2, 3_points, etc.).
Attention au sujet d'Antidote : il ne fait pas tout tout seul. C'est un vrai guide qui vous explique chaque erreur. On a toujours le choix entre par exemple "espace insécable entre un nom et un nombre -> tout corriger" et tout faire un par un. J'ai au contraire beaucoup appris avec Antidote. J'ai tellement peur des automatismes que généralement je fais un par un, mais Antidote ne m'a jamais déçu sur les remplacements massifs.
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Pour les guillemets, il y a plus court :
alt+174 et alt+175 pour « et »
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— 'tain, ch'uis en train d'me rendre compte que j'suis une buse en typomachin !
— Mouai, t'as raison, reste concentré sur l'orthographe. Ça sera déjà bien ...
— N’empêche, j'me demande comment les passages UTF-8 , latin1_swedish_ci, vers Word2007 et autre "parser" vont mouliner tout ça. Ça sent les erreurs Unicode plein nez.
— Moi, une fois, j'ai importé un texte d'ici à partir d'un OTD vers un simple formulaire richtext. C'est jamais passé ! Il utilisait des guillemets qui n'avaient pas d'équivalent ! Encodés en 3bytes !
— T'as filtré ?
— Ben ouai. Obligé, pas d'autres solutions qu'un filtre à l'eau de javel. S'il y en a un qui l'a fait, tu peux être sûr qu'un autre le fera. Tu veux voir le code qui permet de dégager tous les caractères folkloriques ? Tiens regarde, du glyphosate typographique :
Code : $regex = <<<'END'
/
(
(?: [\x00-\x7F] # single-byte sequences 0xxxxxxx
| [\xC0-\xDF][\x80-\xBF] # double-byte sequences 110xxxxx 10xxxxxx
| [\xE0-\xEF][\x80-\xBF]{2} # triple-byte sequences 1110xxxx 10xxxxxx * 2
| [\xF0-\xF7][\x80-\xBF]{3} # quadruple-byte sequence 11110xxx 10xxxxxx * 3
){1,100} # ...one or more times
)
| ( [\x80-\xBF] ) # invalid byte in range 10000000 - 10111111
| ( [\xC0-\xFF] ) # invalid byte in range 11000000 - 11111111
/x
END;
Je comprends bien que la typo, c'est important.
Malgré tout, peut-être pourriez-vous faire part d'un minimum vital ? Pointer le commun qui vous irrite ?
Disons, les majuscules accentuées ?
Les grands tirets 0151 pour les dialogues ?
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