[Transformers] L'Île de la peur
#1
Petit retour après lecture de L'Île de la peur, n°6 de la série "Transformers" (1987)... qui ne compte que 4 titres en français. Plus de détails :
Flèche en français, site planete-ldveh
Flèche en anglais, texte VO de toute la série du tfwiki net

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Ah, les Transformers ! Le dessin animé qui a bercé mon année de CP. Presque aussi mythique que Léguman dans Téléchat. Un dessin animé avec de superbes décors (désert, canyon et re-désert), un suspense de folie (oh mon dieu, c'était -- encore -- un piège de Mégatron !), des tirs de lasers et des bruitages délicieusement kitch. Je crois qu'à l'époque, j'aurais sacrifié jusqu'à mes choco-BN pour avoir Astrotrain et les Constructicans en jouets. Ou à la rigueur les Dinobots. Oui, c'étaient les débuts des dessins animés conçus pour placer du merchandising et je marchais à fond...
 
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Autobots, TRANSFORMATION ! *** bruitage pourri ***
 
LE LIVRE-JEU
Signé Dave Morris, qu'on connaît pour d'autres séries des années 80 comme "Dragon d'Or", "L'Epée de Légende" et autres. Il a signé huit livres de la série, placés dans des cadres bien identifiés : l'Antarctique, un marais aux scorpions, un désert, etc. Le jeu met en scène un jeune héros, un enfant (jamais le même). Il apparaît parfois sur la couverture, le jeune lecteur peut ainsi facilement s'identifier. Couverture dont les couleurs claquent : cadre rouge, cartouche jaune VOUS ÊTES LE HEROS, le logo chromé du dessin animé et une belle scène d'action. Bon, sur ce tome, le robot Beachcomber est un peu raide.


CE QUE ÇA RACONTE
La trame de L'Île de la peur, la voilà : le héros a la chance de passer son été sur une île du Pacifique Sud « car tes parents sont parmi les meilleurs spécialistes au monde de la flore sous-marine. Ils sont partis étudier les plantes d'un lointain archipel et ils t'ont laissé t'amuser... » Bah dis donc, si tous les parents étaient aussi sympa !

Le garçon (à l'époque on considérait que c'était plutôt une licence pour les p'tits gars) se balade, loue une barque aux « indigènes » indolents pour quelques dollars (relent colonialiste, on tousse un peu), bronze et... tombe sur des Autobots et un Decepticon par le plus grand des hasards.

L'enfant assiste à l'arrivée en trombe d'un méchant Decepticon volant, soit pendant sa ballade en mer, soit sur la plage. S'il est en mer, c'est la version longue du jeu : il aide d'abord le gentil robot-bateau à tirer au laser sur le méchant avion, puis il est ramené à terre. S'il était sur la plage, c'est direct cette partie-là. L'enfant fait la connaissance de l'autre gentil de l'histoire, le robot-4x4 Beachcomber, qui partait... pêcher, avec sa canne à pêche sur l'épaule. Et un boulon rouillé en guise d'appât.

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Le héros se révèle être immunisé contre l'arme du méchant, un son rugissant qui frappe de terreur les robots comme les humains. Ce qui lui permettra d'aider à mettre à jour les noirs desseins du Decepticon, dans sa base secrète au cœur du volcan de l'île. Le noir dessein, je vous le spoile car ça n'a pas grande importance : forer au laser jusqu'au centre de la Terre pour en extraire de l'énergie, au risque de provoquer une catastrophe. Je me rappelle que c'était le pitch d'un épisode du dessin animé d'origine.
 


MECANIQUE DE JEU (c'est le cas de le dire pour des robots)
Le moteur des jeux est d'une simplicité enfantine, logique vu le public : 66 paragraphes, une trame assez linéaire avec peu d'écarts. Souvent le choix consiste juste à... passer à la page suivante plusieurs fois de suite. Les mauvais choix mènent directement à une FIN d'aventure, ou reviennent par une pirouette à la trame linéaire. Pas de scores, pas de dés. Les choix proposés sont du type : chercher au bord de l'eau ou sous les palmiers ? appuyer sur le bouton bleu ou le bouton vert ? En général sans indice, c'est du die and retry. Ou juste revenir à la page d'avant...

Les paragraphes font de 5 à 10 lignes grand max, avec tutoiement et voca assez simple. Petit jeu rigolo dans le dialogue avec Beachcomber : ne connaissant pas parfaitement la langue des humains, il parle de « pompe à carbu » pour le coeur, de « fatigue du métal » pour la maladie, etc 

15 illustrations noir et blanc, un luxe étonnant par rapport au nombre de paragraphes (un LDVEH de 400 paragraphes n'a souvent que 20-30 illustrations) mais comme elles sont de format réduit on ne s'en rend pas tellement compte. C'est dommage, les mettre en pleine page aurait été sympa. L'illustrateur est une autre vieille gloire du LDVEH des 80's, John Higgins de la série "Quête du Graal" ! Il a signé pour un tome ou deux de la série, Bob Harvey ("La Voie du Tigre") a fait les autres. Le trait d'Higgins est ici un peu raide même s'il ne démérite pas, Harvey tire un peu mieux son épingle du lot.


CLIN D'OEIL OU HASARD
La fin consiste à affronter le mignon du méchant, une horrible chose gélatineuse à tentacules qu'il a ramenée des étoiles, Denebian Stalker, qu'on aurait pu traduire : Rôdeur de Deneb -- ou autre nom à la Lovecraft. L'influence lovecraftienne est probable car Dave Morris la revendique pour un autre livre de la même série, qu'il cite comme son préféré, Battle Beneath the Ice.
Et oui, c'est bien le Denebian Stalker sur la couverture. Sur l'illustration en N&B de John Higgins (à gauche) je lui trouve un air de parenté avec la Chose dans le "Quête du Graal" n°8 (à droite) :

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Un p'tit air de famille. Les deux sont de John Higgins.

La Grande Menace des Robots de la série "Défis Fantastiques" n°22 (Steve Jackson US) exploite aussi le filon du robot transformable, sans grand succès. Il y avait pourtant un chouette système de caractéristiques et des illus honnêtes de Gary Mayes.
De son côté, Dave Morris signe un volume "Transformers" dont le titre semble un clin d'oeil aux "Défis Fantastiques" : Swamp of the Scorpion (non traduit en France), l'inverse du titre Scorpion Swamp / Le Marais aux Scorpions (DF n°8). Jeu entre auteurs ? Ou banal hasard...

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CONCLUONS
Pour conclure, vraiment une série à (re)lire pour la nostalgie, pour le charme vintage, à peu près pour rien d'autre. L'aventure est expédiée en 20 minutes grand max en mode bourrin. Maaaais n'empêche, si on a aimé étant gosse, comment ne pas s'y replonger ?

Le podcast Pod Monstres Trésors, qui nous fait rire avec ses lectures épiques/drôlatiques du Dieu perdu, de La Grande Menace des Robots et de La Nuit du Météore, fait référence à la série "Transformers" à la fin de leur épisode 13. L'un des animateurs est fan ! Peut-être bientôt un épisode dédié ?
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Suite au prochain épisode ?
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#2
Sympa tes critiques, Dagonides! Je ne savais pas qu'un tel bouquin avait existé, mais à l'époque j'aurais sûrement été fan! Enfin avec 66 sections seulement et un robot qui pêche avec un boulon rouillé, je suppose qu'il y a eu pas mal de déçus parmi les admirateurs de Dave Morris... Il était un peu fatigué après avoir écrit "Coeur de Glace", sans doute...
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#3
Merci ! Hé oui, dans les années 80, Dave Morris cachetonnait... Faut bien vivre !

Le robot qui pêche avec un boulon rouillé au bout de sa ligne : dans Swamp of the Scorpion, tu as un robot qui semble se prendre pour une machine à sous, et d'autres qui tapent le carton tranquilou... Casino Scorpion serait un titre plus indiqué.


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Désolé, il fallait obtenir trois citrons, remettez une pièce pour rejouer...


[Image: swamp_10.jpg]
Voyez pas qu'on est occupés ?
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