– Bienvenue à l'abbaye de la Grande Muraille mon frère. Que désirez-vous ?
– L'hébergement pour la nuit, ce serait possible ?
– Bien évidemment mon frère. Tous sont les bienvenus à l'ombre de la Grande Muraille.
– C'est sûr que de l'ombre, elle en fait beaucoup votre muraille. Elle a vraiment besoin d'être aussi grande ?
– Elle devrait être encore plus grande, bien plus grande ! Mais les ressources nous manquent. D'ailleurs, seriez-vous par hasard mineur, tailleur de pierre, maçon ou encore architecte ?
– Du tout.
– Quel dommage. Ce n'est pas aussi prestigieux, mais nous recherchons également des fermiers, pour produire la nourriture des Compagnons de la Grande Muraille, des médecins, pour soigner les petits bobos et les grosses maladies des Compagnons de la Grande Muraille, et des gens à la langue agile pour négocier nos excédents de matériaux inutiles, tel l'or ou l'émeraude, contre des outils de la meilleure qualité pour équiper nos Compagnons de la Grande Muraille.
– Non plus. Je suis un chevalier désargenté à la recherche d'un nouveau seigneur.
– Ah. Je vais devoir vous demander de vous contenter de la paille moelleuse de l'écurie alors.
– Non, mais, je suis un noble quand même.
– Ah bah les nobles, on les connaît. Alors ça, se chamailler avec les autres nobles des autres pays pour deux bouts de bois et un coffre, y'a du monde. Mais dès qu'il s'agit de construire la Grande Muraille, reste plus personne.
– Parce que vous, vous la construisez peut-être ?
– Nous l'avons construite. L'abbaye accueille ceux qui sont trop abîmés par les années et les blessures pour continuer le saint ouvrage. Et nous travaillons dur à sauver les âmes de nos ouailles, les convaincre de délaisser la bêche ancestrale pour le burin du renouveau.
– Si vous me permettez... Cette muraille qui vous tient vraiment à cœur... Elle sert à quoi en fait ? Parce que bon, enfermer six chaumières, deux scieries, un entrepôt et 20 hectares de territoires vides derrière trois mètres d'épaisseur de cailloux, dans une région sur laquelle ne pèse aucune menace d'invasion à court ou à moyen terme, ça me paraît beaucoup d'efforts pour pas grand chose.
– Oh. Et bien, dites-moi, êtes-vous familier avec le concept d'hérésie ?
– L'hébergement pour la nuit, ce serait possible ?
– Bien évidemment mon frère. Tous sont les bienvenus à l'ombre de la Grande Muraille.
– C'est sûr que de l'ombre, elle en fait beaucoup votre muraille. Elle a vraiment besoin d'être aussi grande ?
– Elle devrait être encore plus grande, bien plus grande ! Mais les ressources nous manquent. D'ailleurs, seriez-vous par hasard mineur, tailleur de pierre, maçon ou encore architecte ?
– Du tout.
– Quel dommage. Ce n'est pas aussi prestigieux, mais nous recherchons également des fermiers, pour produire la nourriture des Compagnons de la Grande Muraille, des médecins, pour soigner les petits bobos et les grosses maladies des Compagnons de la Grande Muraille, et des gens à la langue agile pour négocier nos excédents de matériaux inutiles, tel l'or ou l'émeraude, contre des outils de la meilleure qualité pour équiper nos Compagnons de la Grande Muraille.
– Non plus. Je suis un chevalier désargenté à la recherche d'un nouveau seigneur.
– Ah. Je vais devoir vous demander de vous contenter de la paille moelleuse de l'écurie alors.
– Non, mais, je suis un noble quand même.
– Ah bah les nobles, on les connaît. Alors ça, se chamailler avec les autres nobles des autres pays pour deux bouts de bois et un coffre, y'a du monde. Mais dès qu'il s'agit de construire la Grande Muraille, reste plus personne.
– Parce que vous, vous la construisez peut-être ?
– Nous l'avons construite. L'abbaye accueille ceux qui sont trop abîmés par les années et les blessures pour continuer le saint ouvrage. Et nous travaillons dur à sauver les âmes de nos ouailles, les convaincre de délaisser la bêche ancestrale pour le burin du renouveau.
– Si vous me permettez... Cette muraille qui vous tient vraiment à cœur... Elle sert à quoi en fait ? Parce que bon, enfermer six chaumières, deux scieries, un entrepôt et 20 hectares de territoires vides derrière trois mètres d'épaisseur de cailloux, dans une région sur laquelle ne pèse aucune menace d'invasion à court ou à moyen terme, ça me paraît beaucoup d'efforts pour pas grand chose.
– Oh. Et bien, dites-moi, êtes-vous familier avec le concept d'hérésie ?