30/11/2014, 01:11
Salla, Jehan et moi-même venons de terminer une aventure du "Livre des 5 Anneaux" meujeutée par Skarn. Le principe de base du scénario était simple : "Il y a un gros caillou dans le désert, un héritage vous en a légué un tiers à chacun, démerdez-vous".
Bon, le gros caillou n'était pas totalement dénué d'intérêt, étant l'un des rares point d'eau et lieu cultivable de la région. Mais en lui-même, il ne valait tout de même tous les emmerdes qu'il nous a apporté (d'autant que la région où il se trouve n'était pas exactement d'un grand intérêt stratégique/économique/quelconque).
Nous étions trois nobles bushi, parce que... je ne vois pas bien ce que nous aurions pu être d'autre. Les shugenja, c'est pour les gens qui préféreraient jouer à D&D ; les moines, c'est des ploucs qui ne s'intéressent à rien de ce qui est intéressant ; et les courtisans, ça ne serait pas fichu de triompher en combat singulier d'un paysan armé d'un râteau.
Il y avait Salla de la Mante, qui avait par le passé été magistrat et que ses administrés appelaient respectueusement "Parrain", avant que de basses histoires de comptabilité ne l'obligent à changer d'air. Pragmatique, perceptif, démago, il aurait sans doute réussi à faire du caillou un tripot de renommée régionale doublée d'une plaque tournante du trafic d'opium si les évènements n'étaient venus gâcher ces nobles ambitions. A part ça, très convenable archer.
Il y avait Jehan du Crabe, ghostbuster, promis par le hasard de la création à une sombre destinée, fin diplomate comme le sont tous les Crabes, exceptionnel dresseur de rapaces, doté d'une fascination peut-être excessive pour les quadrupèdes à bosse. Malgré ses vaillants efforts pour être changé en monstre qui aurait mis la contrée à feu et à sang, c'est lui qui a fini en possession de 75% du caillou.
Et il y avait moi-même, Toshizo Matsu. Phénix d'éducation mais Lion de sang, il a alterné de façon quelque peu brutale entre ces deux influences, ne faisant presque rien lors des premières parties puis se livrant à une agressivité exacerbée lors des suivantes. En fin de compte, il a dû faire face à la réalité glaçante qu'il n'était de coeur ni un Phénix ni un Lion, mais bel et bien un Scorpion. Autant pour résoudre ces contradictions intérieures que pour s'affranchir de l'arbitraire qui préside universellement à la réussite comme à l'échec, il a choisi de se retirer dans un monastère à l'issue de l'aventure.
Bon, le gros caillou n'était pas totalement dénué d'intérêt, étant l'un des rares point d'eau et lieu cultivable de la région. Mais en lui-même, il ne valait tout de même tous les emmerdes qu'il nous a apporté (d'autant que la région où il se trouve n'était pas exactement d'un grand intérêt stratégique/économique/quelconque).
Nous étions trois nobles bushi, parce que... je ne vois pas bien ce que nous aurions pu être d'autre. Les shugenja, c'est pour les gens qui préféreraient jouer à D&D ; les moines, c'est des ploucs qui ne s'intéressent à rien de ce qui est intéressant ; et les courtisans, ça ne serait pas fichu de triompher en combat singulier d'un paysan armé d'un râteau.
Il y avait Salla de la Mante, qui avait par le passé été magistrat et que ses administrés appelaient respectueusement "Parrain", avant que de basses histoires de comptabilité ne l'obligent à changer d'air. Pragmatique, perceptif, démago, il aurait sans doute réussi à faire du caillou un tripot de renommée régionale doublée d'une plaque tournante du trafic d'opium si les évènements n'étaient venus gâcher ces nobles ambitions. A part ça, très convenable archer.
Il y avait Jehan du Crabe, ghostbuster, promis par le hasard de la création à une sombre destinée, fin diplomate comme le sont tous les Crabes, exceptionnel dresseur de rapaces, doté d'une fascination peut-être excessive pour les quadrupèdes à bosse. Malgré ses vaillants efforts pour être changé en monstre qui aurait mis la contrée à feu et à sang, c'est lui qui a fini en possession de 75% du caillou.
Et il y avait moi-même, Toshizo Matsu. Phénix d'éducation mais Lion de sang, il a alterné de façon quelque peu brutale entre ces deux influences, ne faisant presque rien lors des premières parties puis se livrant à une agressivité exacerbée lors des suivantes. En fin de compte, il a dû faire face à la réalité glaçante qu'il n'était de coeur ni un Phénix ni un Lion, mais bel et bien un Scorpion. Autant pour résoudre ces contradictions intérieures que pour s'affranchir de l'arbitraire qui préside universellement à la réussite comme à l'échec, il a choisi de se retirer dans un monastère à l'issue de l'aventure.